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| DONNELLY ▌Sometimes people come back | |
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Camden G. Donnelly Messages : 89 Pseudo : PLOUF credits : moi open pour un sujet ? : 1/4
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| Sujet: DONNELLY ▌Sometimes people come back Sam 21 Mai - 16:39 | |
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Un aéroport bondé, des gens qui courent dans tous les sens. Des excités de la vie qui ne savent pas apprécier un bon moment. Depuis longtemps, il considère cet aéroport comme le sien. Des souvenirs, il en a engrangés. Les images défilent dans son esprit. Il pourrait la toucher tellement, elle semble vivante dans sa tête. Mais c’est une illusion. Elle n’est plus là. Elle l’a laissé comme un con en Afrique. Il ne pense pas avoir fait un jour quelque chose de mal. Pas envers elle. Il y a longtemps cru. En fait, il croira longtemps que leur histoire n’est pas finie. Angie n’a jamais été sa meilleure amie. Elle est celle qui a fait de lui un homme meilleur. Sauf qu’elle ne l’entendra pas. Plus aujourd’hui. Une part de lui, lui en veut d’avoir fui. Il est en colère pour ça. Son incapacité à lui confier ce qu’elle a sur le cœur. Il en souffre. Ils avaient tout pour être heureux. Une relation plus ou moins stable, un mariage qui tenait la route. Alors pourquoi n’avait-elle pas eu la force de lui parler ? Il était un type ouvert et capable de comprendre. Son sac militaire sur l’épaule, il passe les différents postes avant de se retrouver à l’extérieur. Un temps pourri de Caroline du nord. Ça lui avait manqué tiens ! Il marche jusqu’à l’arrêt de bus où il ne lui fait pas plus de quelques minutes avant de finir complètement trempé.
Il jette ses clés sur le comptoir en passant la porte de cet appartement qui est vide à longueur de temps. Camden est toujours appelé pour une mission. Toujours à l’extérieur. Diriger une équipe de commando. Gérer des situations de crises. Aider lors des exercices d’évacuation. Son appartement, il n’y est qu’à de rares occasions. Le temps de faire un tri dans son courrier et il est déjà reparti. Cette carrière, il n’en changerait pour rien au monde. Elle est ce qui le fait vivre aujourd’hui. Angie n’est pas là. Sa mère, il n’a pas envie de se prendre la tête avec elle et vider toutes les bouteilles qui trainent dans leur ancienne maison. Quand à son père, il a toujours eu mieux à faire que de se préoccuper de CE fils. Il a finit par se faire une raison. Il ne sera pas comme son père, ni comme sa mère. Il aurait aimé qu’Angie le réalise. Qu’ensemble, ils pouvaient justement rectifier le tir. Ils pourraient être ce que leur famille aurait dû être. Uni. Son sac glisse jusqu’au fauteuil du salon. Une pile de courrier sous le bras, il s’affale sur son canapé puis jette lestement le courrier sur la table basse, sans vraiment y prêter attention. Son regard oblique vers le meuble télé où la photo d’Angie, le jour de ses vingt ans trône comme l’un des trésors de cette vie qu’il ne peut pas se résoudre à abandonner. Ses yeux tombe alors sur la grande enveloppe parmi son courrier. L’espace d’un instant, il ne veut pas y croire. Pourtant elle est là. Il la retourne pour y lire l’écriture de sa femme. Il n’a plus envie de rien. Encore moins d’ouvrir cette enveloppe. Parce qu’il sait ce qu’elle contient. Evidemment qu’elle préfère être lâche avec lui, plutôt que de lui parler en face. Et cette réalité le fou dans une rage folle. Il se lève d’un bond et sans prendre ses clés ou même son portable, il sort furieux de l’appartement claquant la porte derrière lui. Et maintenant, elle voulait le divorce !
Septembre 2010
Camp Lejeune, service hospitalier
Depuis trois mois, il ne connaissait que ces murs aseptisés. 87 jours enfermés, à voir des visages militaires, fermés et qui n’ont pas une once d’humour. Pas une seule personne de son entourage proche. Seul. Il était seul. Lui, si sociable et proche de l’être humain, il devenait l’ombre de lui-même. Une foutu mission suicide. Il y a perdu gros. Visiblement, c’était la pire période de sa vie. Entre une famille qui n’a jamais été capable de se charger de son education, une femme qui réclamait le divorce parce qu’il voulait une famille à eux et maintenant le voilà amoché avec des cicatrices visibles qui lui rappelleront que sa vie ne tient qu’à un fil. Le coude glissé sous sa tête, il fixe ce foutu plafond blanc lorsqu’il entend des pas s’approcher.
« Donnelly, y’a du nouveau pour vous. »
« Vous me renvoyez au casse pipe Colonel ?! » réplique-t-il encore amer de leur dernier affrontement. Camden ne lui manque pas de respect mais il en oublie presque qu’il doit saluer son supérieur. Et vu son état physique, son supérieur n’avait rien à dire. Il avait eu de la chance de s’en tirer la dernière fois.
« ça vous manque à ce point de sauter en parachute pour vous prendre un mur ?! »
« Qu’est-ce que c’est ? » demande-t-il alors en désignant les papiers du menton.
« Votre prochaine affectation. »
« Grande nouvelle ! J’vais enfin voir l’extérieur de l’infirmerie ! Vous auriez pas dû vous déplacer pour autant, mon Colonel ! »
Ce dernier fixa un instant son second. Il le connaissait depuis des années. Pour lui Camden n’était pas simplement un militaire. C’était un homme droit, de valeur et d’honnêteté comme il n’en connaissait que peu. Il pouvait être un modèle pour la génération montante et c’était bien la raison de sa présence ici.
« Tu vas déguerpir Donnelly. » lui confie son superviseur et ami. « Tu rentres chez toi- »
« Quoi ?! Vous me renvoyez- »
« Non. Un poste d’instructeur c’est libéré- »
« Instructeur ?! C’est une blague ?! »
« C’est toujours mieux que le casse-pipe, Donnelly. »
Grognant quelque chose d’incompréhensible, Camden fixe son supérieur avant de secouer la tête.
« Ma place n’est pas à entrainer des gamins- »
« On t’as récupéré de justesse et aujourd’hui, tu sais que tu ne pourras jamais réintégrer le service actif- »
« M’occuper des tête de lard, c’est comme ça qu’on me remercie ?! »
« Non. On t’offre la possibilité de vivre. D’avoir une famille. De reconstruire. T’es assez intelligent pour savoir qu’on offre ça qu’aux meilleurs. »
Début janvier, il prenait son poste d’instructeur. La pédagogie n’était pas forcément sa meilleure qualité. Toutefois au fil du temps, il voyait ses jeunes s’améliorer. Il reprenait doucement goût à la vie et ce malgré que son cœur restait désespérément accroché à celle à qui il fut marié durant cinq ans. C’était de l’histoire ancienne et pourtant, il n’envisageait plus de famille pour le moment. Il n’envisageait pas non plus d’avoir quelqu’un de stable dans sa vie. Pas après Angie. Pas après qu’elle soit parvenu à le briser. C’était également pour ça qu’il avait catégoriquement refuse qu’elle soit contacté après sa dernière mission. C’était un miracle qu’il ait pu se sortir de cette mission en un seul morceau. Sauf que les séquelles étaient là. Il n’avait plus qu’un rein, un genou qui l’empêcherait dorénavant de courir un marathon sous la pluie et un problème cardiaque. C’était justement ce dernier qui l’empêchait de retourner sur le terrain. Hope Mills redevenait sa maison au fil des mois. Il y avait revu certains visages. D’autres sont apparus. La vie s’écoule mais c’est comme s’il avait une longueur de retard. Comme s’il devait toujours essayer de rattrapper les autres. Son passé le hante. Les visages de son équipe qu’il a perdu hantent toutes ses nuits. Il perd de plus en plus le sommeil mais il ne dit rien et tente de rester fort malgré tout. Parce que c’est ce qu’il est censé être. Servir et protéger, ce à quoi il a voué sa vie. A défaut de pouvoir la vivre avec celle qui ne quitte pas ses pensées.
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| Sujet: Re: DONNELLY ▌Sometimes people come back Sam 21 Mai - 16:42 | |
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Deux mois qu’il n’avait plus serré Angie dans ses bras. Deux mois de pénitence. A se torturer parce que cette séparation ne lui convient plus, parce qu’il veut plus, parce qu’il a besoin d’elle autour de lui. Ça n’est pas la vie qu’il avait envisagé pour eux. Seront-ils un jour réunis ? Pourront-ils vivre l’espace de quelque temps comme un couple normal ? Fonderont-ils une famille comme la majorité des gens ? Il le voudrait. Cette idée le poursuit depuis quelques temps déjà. Il est jeune, il en a conscience. Il veut avoir quelqu’un à qui transmettre un savoir, de l’amour, sa protection. Des choses essentielles de la vie, qu’un jour son fils ou sa fille vienne lui demander conseil ou encore comment on fait un bébé. Camden n’a pas eu la vie facile mais il sait qu’un enfant est la plus belle chose que pourrait lui donner Angie et la vie. Assis sur un rocher, il profite de sa permission pour sortir un peu de la base. L’océan s’étend à l’horizon alors que le soleil orangé se couche et disparait lentement. Des pas silencieux l’alerte. Il est toujours à l’affut du moindre mouvement, son boulot a mis ses sens en éveil permanent. Il ne bronche pas, ne bouge pas d’un millimètre lorsqu’elle s’assoit à côté de lui, posant un instant son regard sur l’horizon puis sur lui.
« Jolie vue. » souffle la jolie Marines à côté de lui. « Besoin d’air ? J’comprends pourquoi tu viens te planquer ici. C’est magnifique. »
« C’est ma façon d’être avec elle. » soupire-t-il en jouant avec la dernière photo qu’il avait faite avec Angie, lors de son séjour en Afrique. « Où qu’elle soit, le coucher de soleil nous permet d’être ensemble… »
« Qui aurait pensé que sous ses muscles, il y avait autant de romantisme en toi, Donnelly ? »
« Elle. » lui répond-t-il en lui faisant passer la photo.
Elle esquisse se sourire plein de tendresse. Cette photo démontre l’amour indéniable qu’ils ont l’un pour l’autre. Les yeux de Camden ne voit qu’Angie et cette dernière a les yeux brillant d’amour le militaire. C’est aussi ce qu’elle aimerait trouver. Elle l’envie, réellement. Paradoxalement, elle sait que cette situation lui devient difficile à supporter.
« Elle reviendra tu sais. »
« Vivante, je l’espère… » soupire Camden. C’est l’une de ses craintes les plus tenaces. Qu’un jour on lui enlève Angie pour toujours. Sa perte ne le fera pas souffrir. Ça tuera l’homme qu’il est. Parce qu’ils ont toujours été le soutien de l’autre. Cette séparation le brise à petit feu. Mais la perdre littéralement le tuera. Il le sait mieux que personne. Il connait ce sentiment de perte. Il ne veut pas l’éprouver. Car perdre Angie accroitrait une souffrance déjà plus qu’insupportable. Passant une main réconfortante dans le dos de son meilleur ami, Mack préfère changer de sujet. Elle devine sa fébrilité, chose qu’il ne montre qu’en de très rares occasions.
« Parait que ton père est passé à la base. »
Un petit ricanement d’amertume résonne dans sa gorge et son visage se trahit. Il tourne la tête vers son amie.
« Tu devineras jamais c’qu’il est venue me demander. » secoue-t-il la tête, encore sous le choc de la soudaine apparition de son père.
Un léger silence s’installe et il croise son regard intense, plein de curiosité.
« Sa fille a besoin d’une greffe de moelle osseuse. Il m’a pratiquement ordonné de me faire tester. Alors qu’il n’a pratiquement jamais fait partie de ma vie ! T’y crois, toi ?! »
« Un civil qui donne un ordre à un lieutenant-colonel ? ça fait vraiment désordre ! »
« J’te le fais pas dire ! »
« Mais tu vas le faire… » Conclut-elle en penchant la tête sur le côté. « Pas parce que c’est ton père… mais parce que tu es ce type qui donnerait tout pour son pays. »
« J’suis trop prévisible. »
« Naaaaan, t’es juste comme ces héros qui veulent rester dans l’anonymat. Sauf que toi, t’as pas de costume. Peut-être que j’devrais t’en faire fabriquer un sur mesure ! Tiens d’ailleurs, j’vais rajouter ça à la liste de mes obligations pour mon meilleur ami ! »
« Tu fais ça, j’te le ferais payer Turner ! » réplique-t-il sans sourciller.
« Tu peux toujours essayer. J’suis à bonne école ici ! » rit elle franchement, avant de reprendre plus sérieusement. « Ton père… enfin son autre famille… ils connaissent ton existence ? »
Un léger ricanement traverse sa gorge puis ses lèvres.
« Tu rigoles, j’espère ?! Bien sûr que non ! Sa famille n’a jamais suspecté qu’il soit un type à avoir une double vie. Il a jamais aimé ma mère et n’a jamais réellement voulu de moi… sauf que je suis son fils unique… » achève-t-il dans un soupir. « Y’a des jours où j’voudrais qu’il paye pour tout ça. Parce que si ma mère est ce qu’elle est, c’est de sa faute. Elle l’a toujours aimé et il l’a détruite. Quant à ma relation avec lui… J’veux plus qu’il fasse partie de ma vie. Il ne sait faire que souffrir et n’a aucune morale- »
« Regarde toi… y’a quand même du bon. T’es un type génial. »
« A se demander comment c’est possible. » hausse-t-il les épaules. « Bon et toi, t’avais pas rencard avec l’un de tes nombreux soupirant ? »
« Si… mais ça peut pas leur faire de mal, d’apprendre à se faire désirer ! » rit-elle toute fière de sa trouvaille. « Et puis, j’préfère être avec mon meilleur ami. Surtout quand il broie du noir. »
C’était ça. C’était eux. Elle était toujours là pour lui. C’est ce qu’il appréciait chez elle. La jeune femme à l’allure décontractée dissimulait un caractère affirmé et pouvait dégeler une personne réfractaire en l’espace de quelques secondes avec ses remarques humoristiques. Tout comme elle était capable de tenir tête à un Général et ce même si elle avait tort. C’était pas pour rien que beaucoup se méfiait d’elle ou s’amusait du fait que beaucoup de gradés hurle le nom de TURNER à travers toute la base. Un lent sourire se dessine sur le visage de Camden et il passe son bras autour de ses épaules avant de l’attirer contre lui.
« J’resterais toujours l’homme de ta vie hein ! »
« Le seul et l’unique qui en vaille la peine ! » répond-t-elle alors que cette fois ci, le soleil disparaissait à l’horizon et qu’eux, enlacés profitaient du moment, chacun se plongeant dans leurs propres pensées.
La tempête avait fait des dégâts sur la petite ville d’enfance de Camden. Depuis qu’il était revenu vivre ici, il retrouvait un peu de celui qu’il avait été. N’allez pas imaginer qu’il était redevenu celui qu’il était avant de devenir Marines. L’Afrique, le Moyen-Orient, les catastrophes, son unités, tant d’évènements qui ont transformés notre jeune homme. Il est plus écorché que bien des hommes et des femmes de cette ville. Il a déjà un passé chargé mais il a appris à vivre avec. Aujourd’hui, il veut simplement vivre. Ce qui revient à croiser Angie à Hope Mills. La bande Evans-Tanner qu’il connait depuis toujours et c’est spontanément qu’il s’est engagé à participer à cette foire pour récolter de l’argent. Pour une bonne cause. Les réparations urgente de la ville et réparer les habitations les plus endommagés. Sauf qu’on lui avait collé d’office sur cette chaise pendu au-dessus d’un cube rempli d’eau. Chaise qui basculait dès qu’une personne touchait la cible avec une balle de tennis. Pourquoi lui ? Surement parce que personne d’autre ne c’était proposé pour faire des plongeons toute la journée. Finalement, il aurait peut-être dû se retenir de participer à cette idée de bienfaisance.
Jusque-là, il s’en était bien sortie. Deux-trois plongeons uniquement. Assis sur sa chaise, il commençait un peu à sécher lorsqu’on l’interpella.
« Hé Marines ! » lança une voix qu’il aurait reconnu sans la moindre hésitation. Il n’a pas encore relevé la tête, qu’un sourire tendre et sincère vient se peindre sur les trait du lieutenant-colonel.
« On aurait dû t’interdire l’entrée de cette ville ! » réplique-t-il alors qu’il la voit donner de l’argent et empocher près d’une dizaine de balles. Oh oui, il était mal barré. Pas parce que c’était une fille et qu’elle ne savait pas lancer. Mais parce qu’il allait se mouiller… et pas qu’un peu. Car Mack était l’une des meilleures tireuses qu’il connaissait.
« C’est parce que t’as pas du leur parler de moi assez souvent COLONEL ! » sourit-elle avant d’envoyer la première balle qui fait mouche et fait directement tomber Camden dans ce cube de flotte. Déjà à travers l’eau, il lui adressait des gestes, ce qui la fit rire. Elle lui laisse le temps de remonter à la surface et leur petit jeu continue pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce qu’elle soit à court de balles.
♣♣♣♣ Délaissant son post quelques minutes, histoire de se sécher un peu, Camden revient sur la terre ferme. Une serviette à la main, il la passe activement dans ses cheveux court. Ses vêtements trempés, il aurait pu enlever son tee shirt pour en passer un sec, mais il y a du monde sur la foire. Il n’est pas spécialement pudique mais Camden déteste voir les cicatrices qui zèbrent son corps. Il y a. Trop. Alors sans même réfléchir, il attire la responsable de son état dans ses bras. Plus d’un an qu’ils n’avaient pu se voir. Entre ses missions et son hospitalisation.
« C’est sympa de penser à venir voir ton meilleur ami. »
« J’savais pas quoi faire de mon week end ! Tu m’connais ! J’me suis dit que j’pourrais enfin venir te torturer. A la base, ils commencent à saturer un peu… j’comprends pas pourquoi ! »
Elle entend son rire. Spontané, naturel et décontracté. C’était de ça qu’elle avait besoin. Son meilleur ami, son allié, celui-là même qui défendait toujours ses convictions et qui avait une foi inébranlable en l’armée.
« Comment tu m’as trouvé ? »
« Le Général m’a soumis l’idée que j’aille faire un tour par ici. Il avait juste omis de m’apprendre que tu étais désormais l’instructeur de nos petites têtes de lards ! »
« Sa gentillesse le perdra, pauvre homme ! » en rajoute-t-il avec légèreté.
« Il m’a appris pour… la mission et le reste. Il a même ajouté que ça te ferait du bien de voir un visage familier. »
La simple évocation de ses évènements fait perdre le sourire au jeune Donnelly. Il préfère détourner les yeux. Pas par faiblesse, juste que ce sont des sujets qu’ils ne souhaitent pas encore aborder.
« Il aurait jamais dû t’en parler. » grince-t-il. « Personne n’a à savoir- »
« Je sais que t’aime cette étiquette de héros mais quand même ! Tu crois pouvoir t’en sortir sans aide ? Sans quelqu’un qui sache- »
« J’ai mes amis ici- »
« Oui. » fit elle avec une petite moue. « J’suis certaine que tu leur as raconté tes exploits ! Avoue-le ! »
« ça regarde que moi ! »
« Et ta femme alors ! Ça devrait être la première- »
« On est divorcé, j’te rappelle ! »
« Tu m’fais rire ! Ose me dire que t’es plus amoureux d’elle ! »
« Quoi ?! » fonce-t-il les sourcils en secouant la tête. « ça n’a strictement rien à voir. Angie c’est… peu importe ! » Continue-t-il de secouer la tête vigoureusement. « J’veux pas qu’elle soit mêlée à ça. J’veux pas qu’elle soit témoin… j’veux pas qu’elle voit… »
Mack penche la tête sur le côté et fixant son ami, elle use de cette patience dont elle ne fait que rarement preuve.
« Toutes les femmes n’ont pas besoin d’un héros… Tu es le sien depuis toujours. Elle ne reculera pas devant une cicatrice physique… parce que tu lui as donné plus que ça. Ton cœur avec toute cette bonté, générosité et amour qu’il renferme… que pour elle. » Le fixe-t-elle. « Elle ne s’arrêtera pas aux apparences parce qu’elle te connait. Mieux que personne et surement même, mieux que moi… »
Personne n’avait osé lui dire jusqu’à aujourd’hui. Mack était la seule qui osait lui dire ce genre de chose. Ces mots qui faisaient mal mais si vrai. C’est pour ça qu’il n’avait voulu qu’elle sache. Parce qu’elle en arriverait à le faire changer d’avis. Mackenzie Turner était une emmerdeuse mais la plus loyale et fidèle des amies. Il se pince les lèvres, puis relève avec un léger sourire.
« Où est passé cette emmerdeuse de Turner ? » répond-t-il.
« Elle est là, et tu vas retourner dans ta petite cage rempli d’eau – qui, j’espère est bien froide - mon ptit Colonel ! » rajoute-t-elle fière d’elle. « Te voir réduit à l’état d’esclave par une femme, tu sais pas comme c’est jouissif ! »
Un rire s’échappe de ses lèvres et sans réfléchir, il jette sa serviette sur une chaise à proximité avant de passer un bras autour de ses épaules et de l’entrainer un peu plus loin vers les autres attractions. Mais ce qu’ils ignoraient c’était qu’à cette même instant, Angie les observait, ensemble. Le visage décomposé.
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