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Sujet: « Fix me .» ▬ Regan Dim 19 Sep - 0:28
▬ Regan B. & N. Blake R.
Flashback
21 mai 2007
Le ciel sombre de Charlotte était en accord avec l’humeur de Blake. Encore une nuit passé dans le lit de cette fille qu’il a rencontré dans un bar. Son prénom est déjà bien loin dans son esprit. Ce dernier étant obnubilé par la date du jour. Levant les yeux au ciel, il traverse la rue d’un pas traînant. Ça fait des lustres qu’il évite ce coin de la ville. Il prend des raccourcis tout en évitant soigneusement cette rue. Des années difficiles, il en a vécu et ça n’est pas encore prêt de s’arrêter lorsqu’il songe à sa situation actuelle.
Planté devant le foyer qu’il a fréquenté durant un nombre à deux chiffres, son regard tombe sur ce trottoir. Celui-là même qui a ôté la vie à Boone. Cette simple pensée lui fait serrer les poings. Les évènements de cette journée, cinq ans plus tôt, défilent à nouveau dans son esprit. La vengeance, la rancune, la souffrance, la colère, tant de ressentiments que Blake n’a jamais vraiment pu extérioriser envers le véritable responsable de la mort de son meilleur ami et frère de cœur. Peters. Il s’est juré de lui faire la peau. Sauf qu’on lui a bien vite mit des bâtons dans les roues. Peters est passé devant un tribunal pour finir dans une institution. Pour Blake, il n’a pas payé la mort de Boone.
Cinq ans c’est court mais long à la fois. Depuis son départ du foyer, il a perdu le contact avec Court’. Il sait que pour elle aussi, ce fut une épreuve particulière. Mais il s’est rendu compte que se lier à des personnes, ça complique la vie. Et surtout, ça blesse. Blake veut juste disparaitre et ne plus rien ressentir. C’est entre autre pour ça qu’il erre de ville en ville, jouant dans quelques pianos bars. Les gens ne savent rien de lui, hormis qu’il est un artiste inconnu et de passage. Songe-t-il à tomber sur un producteur qui le remarquera et lui fera miroiter un avenir sous le strass et les paillettes ? Blake n’y songe pas, tout simplement parce que ça n’entre pas dans son mode de vie. C’est un marginal et il n’envisage pas la vie autrement. Se fixer n’est pas dans ses projets et ne le sera surement jamais.
Flashback
Ce souvenir, bien que précis et douloureux, traverse son esprit. Il a passé cette journée seule à Charlotte. Certains l’ont regardé de travers. D’autres l’ont reconnus, tel que le directeur du foyer. Sauf que lorsque Blake a remarqué que cet homme s’approchait, il a tourné les talons. Il souffre encore de son passé. Reste toujours évasif sur sa vie et n’en parle jamais. Ainsi personne ne peut vraiment dire qui il est. Ce côté mystérieux et sombre, Blake l’entretient depuis des années. Il essaie d’aller de l’avant. Il revendique ce côté macho mais ça n’est qu’une façade. Il s’avère parfois violent, autant par ses poings que par les mots mais dans le fond, c’est juste pour repousser les plus curieux. Car derrière ce masque se dissimule toujours cet orphelin au grand cœur et un musicien qui mérite une chance.
Aux côtés de Regan, il lui jette un regard en coin. Malgré la tombé de la nuit, les lampadaires de la rue principales donne une ambiance de douceur. Après les évènements avec Austin, Blake a pu remarquer une toute autre facette chez la jeune femme. L’amante passionnée, il l’a connu. La maman tendre, morte d’inquiétude et la maman ourse, c’est nouveau. Si Blake est honnête avec lui-même, il pourrait même avouer qu’elle lui plait toute autant que l’amante passionnée. Sauf qu’il s’oblige à rester distant, rude et fermé. Le seul problème étant que Regan tient à le soigner même si lui refuse. A croire qu’elle lui met un couteau sous la gorge. Mais dans le fond comment pourrait-il refuser avec les deux Bishop autour de lui. L’une n’a peut-être que cinq ans mais elle a déjà héritée du talent de sa mère pour charmeur la gente masculine. Quant à Regan, il sait déjà qu’il ne pourra plus se contenter de l’éviter dorénavant. Bien qu’il ait tout récemment emménagé dans un appartement, il réalise que rester à l’écart de la jeune infirmière relèvera d’un exploit. Elle l’attire et même plus que ça. Il veut la protéger. Sentiment qu’il se refuse d’éprouver depuis la mort de Boone.
Docilement, il la suit à travers les rues de la ville jusqu’à cet appartement. Sur le pas de la porte, il marque un temps d’arrêt. C’est le moment, soit de fraterniser avec l’ennemi et de cette attirance paralysante, soit de prendre ses jambes à son cou tout en prétextant une allergie aux aiguilles et à tout ce qui se rapporte avec de la gaze, un anesthésiant ou un sparadrap. Regan pousse la porte de son appartement et il est tout simplement collé sur le paillasson sans savoir quoi faire. Son regard a tout juste le temps de fondre dans le siens qu’une toute nouvelle – bien que terrifiante et inattendue – bouffée de sérénité le submerge. Il met alors les pieds pour la toute première fois dans l’antre des Bishop.
Regan Bishop
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“We all can use a little hope sometimes, you know. That feeling that everything is gonna be okay and that there’s gonna be someone there to help make sure of that. Maybe you're the person who is going to help me to move on." ▬ FEAT REGAN & BLAKE
Ses lèvres se posèrent sur le front de sa fille. Elle ne sait pas comment ils en étaient arrivés là. Elle se souvenait encore de tout l’amour qu’elle ressentait pour Austin quand elle avait dit les fatidiques mots. Elle avait cru que c’était le début d’une nouvelle vie et qu’ils seraient heureux pour toujours. Le regard qu’il avait porté elle le jour de leur mariage, quand elle était arrivée dans sa robe blanche, n’avait rien à voir avec le regard qu’il lui lançait à chaque fois qu’il la voyait avec son ventre de femme enceinte. Elle n’avait jamais eu aucun doute sur l’amour qui lui portait à elle. Il l’aimait, elle le savait, mais elle n’était pas sur qu’il aime leur fille et à chaque fois ça lui brisait le cœur de penser à ça. Ils avaient été si heureux et maintenant ils étaient deux parfaits étrangers l’un pour l’autre. Elle n’avait jamais cru pouvoir aimer quelqu’un comme elle a aimé Austin. Il était son prince de conte de fée. Qu’est ce qu’elle avait été naïve ! La fin ils vécurent heureux à jamais n’eu jamais lieu. Austin lui avait peut être appris à aimer, mais il l’avait brisé. Au-delà du possible. Sans prévenir, il s’était attaqué à son cœur pour la laisser lessivée, brisée, vidée, sans espoir. Sans Heaven, elle ne sait pas si elle aurait pu survivre à ce cœur brisé. Elle a beau aimé sa fille, plus que tout, parfois, elle a encore ses restes de femme à qui on a brisé le cœur. Elle ne fait pas confiance. Elle ne donne pas de seconde chance. Elle s’est endurcie pour ne plus jamais souffrir.
Elle tourne la tête vers la gauche et son regard se pose sur Blake. Elle ne sait pas ce qui c’est passé entre eux deux. Elle ne peut pas le décrire, mais il a laissé une emprunte sur elle, emprunte dont elle n’arrive pas à se défaire. Et ça l’effraie. Plus qu’un nouvel arrivant dans sa vie ne devrait le faire. Elle connait ce genre d’homme. Il lui rappelle bien trop Austin pour qu’elle se sente à l’aise. Une fois qu’il aura eu ce qu’il voulait, il retournerait sur les routes pour jouer de la musique. Elle aimerait que ce soit la vérité. Qu’il soit comme ça. Ca rendrait les choses plus faciles. Elle le mépriserait et tout serait fini. Mais elle a cette intime conviction qu’il n’est pas comme ça. Quelque chose chez lui l’a touché. Elle ne sait pas si c’est la tendresse qu’ils ont échangé lors de la nuit qu’ils ont partagé. Ou si c’est la détresse qui s’émane de tout son être. Elle devrait prendre ses jambes à son cou et fuir le plus rapidement possible. Mais à chaque fois qu’elle essaye, tout la ramène à lui. Peut être que c’est un signe. Peut être que le destin les intime de se réparer mutuellement.
Heaven toujours dans ses bras, elle tente de glisser la main dans la poche arrière de son jean pour attraper ses clés. Habituée à cet exercice de haute voltige, elle arrive enfin à ouvrir la porte de son appartement. Ce n’est peut être pas un grand appartement avec des choses de valeur, mais c’est chez elles et c’est tout ce qui compte aux yeux de Regan, qu’Heaven se sente en sécurité quelque part. Poussant la porte, les deux Bishop rentrent chez elles. Sans se l’expliquer, Regan a besoin de se retourner pour s’assurer que Blake est toujours là, qu’il n’a pas disparu de sa vie, comme elle a pu le faire au matin de leur nuit passée ensemble. Un sourire s’étend sur ses lèvres quand elle le voit derrière elle. Elle se sent même soulagée. C’est ridicule, sachant qu’elle ne sait rien de lui. C’en est même pathétique de s’attacher à quelqu’un comme ça, surtout quand on a le passé de la jolie blonde. A croire qu’elle n’a rien retenu de ses erreurs. Quoi que tout n’était pas une erreur. Elle a une magnifique fille pour le lui prouver chaque jour. Elle pose Heaven sur le sol. « Tu vas te mettre en pyjama mon ange. » La petite fille secoue ses jolies boucles blondes pour acquiescer et disparait dans sa chambre. Regan la regarde partir. Elle a vraiment eu peur de la perdre ce soir. Elle ne sait pas ce qu’elle serait devenu si quelque chose avait dut arriver à Heaven mais une chose est sûre, c’est qu’elle n’aurait pas survécu. Heureusement que Blake était là pour elles. La jeune maman se retourne et sans un mot, attrape la main de Blake. Elle tente de réprimer le frisson qui l’embrase quand leurs deux mains se frôlent et le conduit à sa salle de bain. Elle le fait s’assoir sur le rebord de sa baignoire. Elle part à la recherche de sa trousse de secours. Habituellement, elle n’a besoin que de pansements princesse. Elle retourne vers Blake. Sa main glisse sur son arcade pour mesurer l’ampleur des dégâts. Austin l’a bien endommagé. Après avoir désinfecté la plaie, elle pose une compresse anesthésiante et commence à le recoudre. Elle le voit serrer les dents alors que l’aiguille entre en contact avec sa peau. Elle fini son travail et pose un pansement avec une licorne dessus. Il aura très certainement une cicatrice. Son cœur se serre et elle ne peut s’empêcher de prononcer ses trois mots qu’elle n’aurait jamais du à dire. « Je suis désolée. » Désolée de l’avoir embrigadé dans cette histoire, désolée d’avoir épousé un idiot comme Austin. Désolée de l’avoir esquinté. Sa main glisse de son arcade sur sa joue mal rasée. « Tu m’as sauvé la vie. Si quelque chose était arrivé à Heaven, j’aurais pas survécu. » avoue-t-elle dans un murmure douloureux. « Merci. »
N. Blake Rivers
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Sujet: Re: « Fix me .» ▬ Regan Lun 27 Sep - 0:20
Perdre ses moyens. Quand est-ce que ça lui est arrivé pour la dernière fois ? Ça ne lui arrive jamais. Non jamais. Parce qu’il a pour habitude de prendre la fuite lorsqu’il sent les choses sérieuses se pointer. Il n’est jamais le bon samaritain. Blake n’est pas quelqu’un de profond. Son truc c’est la simplicité et la superficialité. Alors comment il en est arrivé à se lier à elle. A tout casser, ils ont discuté quoi, 30 minutes, une heure peut être. Et voilà que les complications font leur apparition. Pourquoi il a cassé la gueule à Austin ? Parce qu’il le méritait et qu’il n’est qu’un gros naze. Pourquoi il a sauté sur l’occasion de rendre le sourire à Regan ? Parce que la terreur et l’inquiétude ne sont pas fait pour elle, souffle cette voix dans son esprit. Et pourquoi ne s’est-il pas simplement évanoui dans la nature dès que l’annonce de la disparition de Heaven s’est faite entendre ? Parce que sans le vouloir, il tenait déjà à Regan. Toute ses pensées allaient le rendre chèvre. Regan n’était pas sensé représenté quelque chose pour lui. Elle était une femme. Ça serait dur de l’oublier. Mais il n’avait pas eu une attitude très différente de celle qu’il arbore avec les autres femmes. Alors pourquoi ne sortait elle pas de son esprit ? Pourquoi avait il fallut qu’elle lui colle une étiquette réservé sur le front ? Il détestait ça. Perdre le contrôle. Ça n’était pas lui. Lui, il était fort et savait se maitriser. Il n’était pas ce type qui se laissait conduire par ses émotions. Et là, planté sur le paillasson de l’appartement, il distingue ce petit sourire sur son visage. Il est presque sûr qu’elle est satisfaite. Ils n’ont presque pas parlé. A croire qu’ils sont incapables d’échanger plus de deux phrases. Il l’entend parler à Heaven qui disparait bien vite tandis qu’elle ne perd pas de temps pour l’attirer dans l’appartement.
Il n’a pas le temps de voir la décoration qu’il se retrouve proche d’elle. Beaucoup trop. Le contact de ses doigts sur son visage est une torture. Il veut les lui retirer. Il voudrait lui parler mais pour lui dire quoi. Les mots lui manquent. Elle s’applique sur son arcade alors qu’il lève les yeux vers elle. Sourcils froncé, elle est toute à sa concentration. Ce qui la rend encore plus désirable. Leurs yeux se croisent et il pourrait se sentir fondre. Il doit lui dire quelque chose. A dire vrai, il n’aurait jamais dû accepter qu’elle le soigne. Il grimace alors que l’aiguille pénètre sa peau. Ses mâchoires se serrent et une seconde plus tard, il se retient de pouffer de rire. Si Austin tenait à Regan, il n’aurait jamais fait ça. Car il venait juste de lui offrir sur un plateau d’argent la possibilité d’un rendez-vous avec Regan. Il aurait bien secoué la tête à cette pensée. Car Blake est bien tout, sauf un mec à donner un rendez-vous à une femme. Sauf que Regan est différente. Parce qu’elle est forte. Que rien ne semble l’abattre. Et que la plupart des hommes ne verrait que l’aspect physique chez elle. Sauf qu’il a distingué cette force et cette vulnérabilité. Elle a été assez forte pour le quitter au petit matin de leur nuit. Mais le serait-elle pour supporter de le voir régulièrement dans la même ville ? Il n’a pas pris la décision de rester. Il n’est pas encore décidé mais si c’était sa seconde chance ? Sa chance de trouver un équilibre et rencontrer des personnes qui le comprendront. Un sourire espiègle sur le visage elle lui montre le pansement avec la licorne qu’elle appose sur son arcade. Il n’a pas le temps d’objecter qu’il la sent appuyer sur la cicatrice avec amusement. Toutefois, son sourire s’évanoui lorsqu’elle brise enfin le silence. « T’excuser de quoi ? Rien de ce qui s’est passé n’est de ta faute. » Abrège-t-il rapidement. Il n’y avait pas à discuter sur la question. Austin était un crétin qui croyait avoir tout vu et connaitre tout mieux que tout le monde. Mais en vérité, il ne savait absolument rien. Et Blake se rendait compte que la plus grosse erreur d’Austin fut de laisser Regan rentrer dans sa vie. Car il y avait fort à parier qu’elle n’en sortirait peut être jamais. Il sent sa main passer de son arcade à sa joue et il ne fait rien pour l’en empêcher. Ses mots le touchent. Personne ne prend jamais la peine de le remercier, puisque la plupart des gens le prenne pour un bon à rien, un caïd qui n’a pas un brin de cervelle. Pas elle. Au contraire, elle prend le temps de le faire. Sa main trouve alors la sienne et il se surprend à esquisser un vague sourire. « Si c’était à faire, je recommencerais. Une fille comme toi ne devrait jamais perdre le sourire. » Chuchote-t-il en levant les yeux vers elle. « Tu sais pas comme c’est satisfaisant de fermer le clapet de cet imbécile. On devrait faire ça plus souvent. » Ironise-t-il en caressant le bout de ses doigts. « Ça va aller ? » La question n’est que rhétorique. Il sait qu’elle ira bien. Elle gardera le cap. Elle sera forte devant tout le monde parce que c’est sa façon d’être. Sauf qu’il ne veut pas qu’elle se cache de lui. Etrangement, il veut faire partie de se rare personnes de son existence qui peuvent recueillir ses confidence. Il veut être son ami et surement plus que ça. Il veut tout savoir. Il veut la connaître car les fêlures sont que nous sommes. Et à cette seconde, il en oublie sa peur de l’engagement parce qu’il se sent proche d’elle et que sa vie a un sens. Une vie près d’elle, pour elle, avec elle peut être. Il l’attire imperceptiblement près d’elle, jusqu’à ce qu’elle s’appuie sur lui.
Regan Bishop
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« Si tout est de ma faute. On m’avait prévenu de faire attention avec Austin. J’aurais jamais du tomber amoureuse de lui. » murmure-t-elle. Elle baisse la tête, honteuse d’avouer ça. Elle avait toujours su qu’Austin était une erreur. Pourtant, elle n’avait pas hésité à se lancer dans cette histoire. Elle avait été assez naïve pour croire qu’il pourrait changer pour elle, qu’ils pourraient avoir une vraie vie ensemble. Elle s’était lourdement trompée. Il n’avait jamais changé. Il avait continué de vivre pour sa musique, en la laissant sur le bas côté. Elle s’était donné corps et âmes dans cette relation, pour en sortir plus blessée et plus perdue que jamais. Elle avait du se reprendre en main pour sa fille et elle est fière de ce qu’elle est devenue. Elle s’est construite toute seule et sa seule peur désormais, hormis celle de perdre sa fille, c’est de se perdre elle-même. Au profit d’un autre homme. Blake l’effraie pour cette raison. Il fait naitre de nouvelles sensations en elle. Il fait ressortir cette jeune fille irresponsable qu’elle était avant de devenir maman. La Regan maman n’aurait jamais, ô grand dieu jamais, passé la nuit avec un parfait inconnu. Elle ne l’aurait pas, non plus, laissé entrer chez elle. Il avait beau avoir sauvé sa fille, qu’est ce qu’elle savait de lui ? Pas grand-chose. Rien du tout, quand on y réfléchissait. Elle connaissait son nom et son attirance pour la musique. C’est tout. Rien de plus, rien de moins. Tandis que lui connaissait déjà de nombreuses choses à son sujet. Il savait qu’elle avait été mariée et qu’elle était maman d’une petite fille de 5 ans. C’était les seules choses qui la définissaient réellement.
Sa main glisse sur le pansement qu’elle vient de poser sur son arcade. Sans s’en rendre compte, elle descend le long de sa joue. Ce simple contact lui est devenu indispensable. Depuis que ses lèvres se sont posés sur son épaule au Catalyst, Regan a envie de plus. Elle pense à lui constamment. La dernière fois, elle a même posé une perfusion de glucose à quelqu’un qui venait pour une prise de sang. Heureusement plus de peur que de mal. Elle n’arrivait plus à réfléchir posément. Dès qu’elle arrive à se concentrer cinq minutes, son esprit divague. Elle n’aime pas la personne qu’elle est en train de devenir. Cette personne dépendante. Aussi vite. Blake attrape sa main et Regan ne peut s’empêcher de regarder leurs mains s’entrelacer. Celles de Blake sont rugueuses, légèrement calleuses du fait de sa guitare. Les siennes sont douces. Elles sont totalement différentes. Elles ne s’accordent pas, pourtant elles se moulent parfaitement l’une dans l’autre. Elle se mordille la lèvre pour éviter de sourire fortement à sa remarque sur son sourire. Ses joues prennent une légère teinte rosée. Elle n’est pas habituée aux compliments, venant d’un homme. Encore moins, venant de quelqu’un qui lui plait, vraiment. Heureusement, il continue comme si ce compliment n’avait jamais existé. Un éclat de rire s’échappa des lèvres de la jolie blonde. « Dans les films, ils disent jamais que ça fait vraiment mal de donner des coups de points » avoue-t-elle tout en jetant un regard à sa main, qui prend une légère couleur bleutée. C’est sur, toute la semaine, elle allait être de corvée paperasse mais ce coup de point valait le cou. Elle avait commencé à en rêver la première fois qu’il l’avait trompé quand elle était enceinte de 6 mois.
« Ça va aller ? » Regan réfléchit quelques secondes. La réponse est évidente, bien sur que ça va aller. Elle a déjà surmonté beaucoup. Elle surmontera encore de nombreuses épreuves. Elle n’a peut être que 25 ans mais elle sait déjà que la vie n’est pas facile. Elle sait, surtout, que quoi qu’il arrive, elle retombera toujours sur ses pates. Elle est juste touchée que quelqu’un ose lui demander. Personne ne lui demande plus comment elle va désormais. Même ses parents partent du principe que tout va toujours bien pour elle. Sa petite sœur est tellement habituée aux sourires de Regan qu’elle n’arrive même plus à distinguer les faux des vrais. Elle murmure un oui, certes confiant, mais dans un murmure. Il l’attire vers elle et elle se laisse faire. Ses yeux se ferment et pour la première fois, elle se laisse aller. Elle repose sa tête contre le torse de Blake parce que pour la première fois, elle a l’impression qu’elle n’a pas à affronter le monde toute seule, que quelqu’un ait là pour elle. Quelqu’un en qui elle peut avoir confiance. Elle ne sait rien de lui, pourtant, c’est comme si elle l’avait toujours connu.
N. Blake Rivers
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Sujet: Re: « Fix me .» ▬ Regan Mer 27 Oct - 22:13
« En quoi est-ce que c’est ta faute ? C’est toi qui a soufflé à l’oreille d’Austin d’enlever ta fille ? Tu te fais du mal pour rien. T’y peux rien si ton ex a une case en moins, et qu’il est doublé d’un bon à rien. Ôte-toi l’idée de la tête que tout ça aurait pu être évité. » Explique-t-il plus convaincu que jamais. Pour avoir passé trop de temps en foyer, il savait ce que certains type étaient capable d’aller très loin. Des types comme Austin. Blake ne se considérait ni comme un génie, ni comme un type bienveillant. Sauf qu’il n’irait jamais enlever un enfant à sa mère. Vivre sans parents, il connait cette souffrance bien mieux que beaucoup de personnes. Un père et une mère sont indispensables au bon développement d’un enfant. Pour dire, il sait parfaitement que lui, n’aurait jamais évolué ainsi, si les Rivers n’était pas apparus comme les sauveurs durant les premières années de sa vie. Sans eux, il aurait surement un casier judiciaire et aurait eu droit à un séjour derrière les barreaux. Il déteste l’idée que Regan se fasse du mal. Cette tristesse sur son visage, ces reproches qu’elle s’adresse, ça l’agace prodigieusement. Blake ne la connait pas profondément et pourtant, il sait que pour ses proches elle est capable de bien des sacrifices. Et pour sa fille, c’était encore plus flagrant. Il l’avait vu paniquée, submergée de colère mais aussi de tendresse envers sa fille – son bébé – cette irrésistible petite bouille, qui, dans quelques années feraient tomber bien des garçons à ses pieds. Austin était une page de sa vie qu’elle voulait tourner. Tout dans son attitude le prouve. Ceci dit, sans son histoire avec lui, Heaven n’existerait pas. « T’es plus forte, indépendante et ambitieuse que lui. Et surtout, tu as ta fille… Tu savais que c’était pas le genre à s’accrocher à une femme et à un enfant. T’as voulu essayer. C’est tout à ton honneur de vouloir une famille comme tout le monde… et sans lui, qui te dit que t’aurais cette petite fripouille ? » déclare-t-il en lui tournant la tête de sa main pour croiser son regard. « T’es plus humaine et tendre que bien des mères, que j’ai pu rencontrer au cours de toute ma vie. » avoue-t-il tout bas. Elle venait de trouver un moyen de le faire parler de lui. De son passé. Il ne s’étend pas évidemment. Son enfance et adolescence au foyer, reste tabou pour lui. En partie parce qu’il détestait cet endroit sombre et trop surveillé mais surtout parce que c’est entre ses murs qu’il a du dire adieu à son meilleur ami. Et ce drame lui restait encore en travers de la gorge. Tout avait changé depuis ce jour.
S’il plus tôt, il a ressenti la brûlure du à cette plaie à son arcade, à cette seconde précise, c’était les doigts de Regan qui incendiait les veines de son corps. Se contrôler en présence d’une femme était déjà difficile pour lui mais vis-à-vis d’elle, ça se rapprochait du supplice. Raison principale pour laquelle, il avait refusé ses soins au préalable. Une intimité avec elle, compliquerait leur situation déjà très ambigüe. Ces derniers temps, il évitait une partie des lieux publics pour ne pas tomber sur elle. Et là, enfermé tous les deux dans la salle de bains, il a conscience qu’il en faudrait très peu pour perdre tout contrôle de lui-même. Sa main s’arrête sur sa joue. Ce qui est d’autant plus troublant, c’est qu’il se sent à la fois en paix et indiciblement attiré par elle. Les gestes deviennent plus naturels et quand leurs doigts s’enlacent, il a cette intime impression de soulagement. Son regard sur les doigts longs et fin de la jeune Bishop. Un sourire délicat s’étire sur ses traits. Des doigts de pianiste, délicats, agiles et magnifique. Ce qu’il trouve séduisant chez une femme. Peut-être n’est-il pas tout à fait comme les autres hommes mais il aime regarder les mains des femmes. Et celles de Regan lui plait vraiment. Lorsqu’il relève les yeux, elle rougit doucement, ce qui a pour effet de pratiquement l’achever sur place. Comment résister à la tentation lorsqu’elle est à portée de main ? C’était de la torture purement et simplement. Il se met doucement à rire de sa remarque. C’était bien vrai. Personne n’avait jamais l’amabilité de prévenu des douleurs qu’engendrait une bagarre ou simplement un coup de poing. « En contrepartie, tu peux être sûr d’avoir mis un sacré coup à son égo surdimensionné. Tu peux être fier de toi sur ce coup ! » Lui adresse-t-il un clin d’œil avant de lever spontanément sa main à ses lèvres, y déposant un léger baiser sur la partie douloureuse. Enflée, il serait largement temps d’y apposé de la glace et surement de la pommade. Là-dessus il en connait un rayon. Regan n’est et ne sera jamais n’importe quelle femme. Car il l’avait vu en pleine action, lorsqu’il s’agissait de prendre sa revanche sur Austin. Elle a du cran et ne recule pas devant l’adversité. Pourtant, il sait qu’elle dissimule une certaine vulnérabilité. C’en est d’autant plus flagrant devant Heaven. Ce qui le trouble littéralement.
Cette question est uniquement spontanée. Généralement, les gens évitaient de la poser dans de telles circonstances. En partie parce qu’ils se moquaient pas mal de la réponse. Mais pas à ses yeux. Il n’était pas, à proprement parler, inquiet mais se sentait concerné. Il a appris à connaitre Austin. Par conséquent, il sait combien il peut agir comme un crétin. C’est dans sa nature de pur égoïsme. Se sentir si proche de Regan n’est pas bon pour lui. Créer un lien risquerait de compliquer les choses, bien qu’elles le soient déjà. Pourtant, il n’a pas envie de la voir s’évanouir comme lors de cette nuit qu’ils ont passé ensemble. Peut-il attendre quelque chose de sa part ? Les femmes comme elle, il ne les fréquente pas vraiment. Parce qu’elle laisse toujours une empreinte mais surtout qu’elles attendent un engagement au final. Et pour ça, on peut affirmer que Blake est un lâcheur. Il n’est pas cette trempe à croire et à jurer l’amour éternel. Il aime bien trop son indépendance et sa vie de célibataire. Sauf que la réponse de Regan le remue bien plus qu’il ne se l’imaginait. Un simple oui, articulé dans un murmure, à la fois confiant mais bouleversant. L’attirant contre lui, il sait que les évènements de ce soir l’ont à la fois épuisé et complètement chamboulé. Une bonne nuit de sommeil sera la bienvenue à la jeune maman. Elle a besoin de se détendre et surtout de se reposer. Machinalement, il appuie sa joue sur le haut de sa tête. « Même une super-maman a le droit de craquer. » souligne-t-il tout bas en lui fredonnant un air mondialement connu. Peu importe à ses yeux, qu’elle ne sache pas grand-chose de lui. Ce à quoi il tenait c’était qu’elle sache qu’il peut être là pour elle, si elle le désire. Et pour Heaven, même si à ses yeux ça lui serait beaucoup plus compliqué. Blake n’a pas l’habitude des enfants et encore moins des petites filles aussi intrépides que la jeune Bishop. Il la tient toujours dans ses bras, savourant à la fois son contact et l’odeur fleurie de son shampoing lorsqu’un léger bruit se fait entendre derrière la porte. Ce qui n’est pas sans attirer l’attention de Blake. Car rester serait une erreur ou du moins d’ici quelques minutes, il ne serait peut-être plus en état de refuser quoi que ce soit à la jeune femme. En restant, il s’attacherait non-seulement à Regan mais aussi à sa fille. Et ça, il risquerait bien de le payer cher un jour. Se retrouver avec une Bishop dans le cœur était déjà difficile mais deux, il n’était pas certain d’y survivre. « Je crois qu’on a de la compagnie. » souffle-t-il avec un sourire dans la voix, en voyant la poignée de la porte se tourner très lentement.
Regan Bishop
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It’s so hard to forget pain, but it’s even harder to remember sweetness. We have no scar to show for happiness. We learn so little from peace. ▬Chuck Palahniuk
« Je l’ai forcé à devenir cet homme. Il la voulait pas. Il la jamais voulu. » avoua-t-elle, doucement. Elle avait toujours cru qu’Austin reviendrait sur sa décision, mais elle avait fini par comprendre. Ils étaient trop jeune. Lui voulait encore s’amuser et profiter de sa jeunesse. Heaven n’était pas prévu. Regan était persuadée que s’ils l’avaient eu cinq ans plus tard, tout aurait été différent. Ou peut être pas. Elle ne le saura jamais maintenant. « Il voulait pas d’enfant. Il voulait que j’avorte, mais je ne pouvais pas. J’étais déjà amoureuse d’elle avant même de la sentir bouger dans mon ventre. » Sa main se posa sur son ventre, comme toutes les fois où elle s’était senti trop seule durant sa grossesse, toutes ces fois où elle s’était senti délaissé, inexistante, toutes ces fois où sa fille l’avait sauvé de la solitude par sa simple présence en elle. Elle ne l’avait jamais avoué à personne. Elle n’avait jamais avoué à personne à quel point elle avait regretté d’avoir eu Heaven sans Austin, le nombre de fois où elle avait pensé à abandonner Heaven pour reprendre le cours de sa vie avec son mari. Tout avait disparu la première fois qu’elle avait vu Heaven. Mais ses sentiments la hantaient encore aujourd’hui. Elle ne se retrouvait pas dans l’image que Blake avait d’elle. Elle n’est pas cette fille forte et ambitieuse, qu’il croit. Elle est peut être plus humaine, mais elle se blesse plus vite que tout le monde alors elle ne voit pas ça comme une qualité. Elle acquiesce doucement avant de relever le regard vers lui à sa dernière remarque. Elle ne sait pas quoi répliquer. Parce qu’elle savait. Elle était sûre qu’il ne connaissait pas sa mère. Sa main descend le long de sa joue dans un tendre mouvement. Il ressemble beaucoup trop à Noam Tanner pour que ce soit une coïncidence. Maintenant, elle ne savait pas le fin mot de l’histoire. Elle n’y comprenait rien, à vrai dire. Mais elle était sûre d’une chose. Il méritait de savoir la vérité. « J’ai quelque chose à te dire. » avoua-t-elle dans un murmure. « Tu te souviens de la nuit où on s’est rencontré, je t’ai appelé Noam. Je t’ai engueulé parce que tu buvais ? » Il acquiesça et nerveuse, Regan commença à se triturer les doigts. « Je sais rien de toi. Je sais juste ton prénom, ta passion pour la musique, et le fait que t’es un frère jumeau. » Dans sa tête, elle pria pour qu’il soit déjà au courant et qu’il l’accepte très bien. Elle savait que ça devait être tout neuf pour lui. Après tout, quand elle avait eu la charge de Noam à l’hôpital, les deux avaient beaucoup parlés et elle était persuadée que s’il avait su qu’il avait un frère jumeau, il l’aurait mentionné.
Ca va aller. Trois simples mots qui avaient été le de sa vie tellement de fois. Ca va aller Regan, respire. Combien de fois, c’était elle dit ça pour se convaincre que tout irait bien. Elle sait désormais que quoi qu’il arrive, elle s’en sortira. Tant qu’elle aura Heaven, elle pourra tout faire. Quand elle lisait les livres sur la maternité, elle ne pensait pas que le lien qui l’unirait à sa fille serait si fort. Pour Heaven, elle était prête à tout. Elle pourrait déplacer des montagnes pour sa fille. Mais elle était épuisée, tant physiquement que moralement. Ce soir était la soirée de trop. Elle voulait juste pouvoir passer quelques instants en paix sans avoir à se battre, contre des patients récalcitrants, contre son ex mari qui ne la laisserait jamais tranquille. Elle voulait juste pouvoir fermer les yeux et se reposer. Sa tête se posant sur le torse de Blake, elle ferma les yeux et elle se rendit finalement compte. Il lui apporté cette sérénité qu’elle avait cherché toute sa vie. Elle ne le connaissait pas. Elle savait que peu de choses sur lui, mais là dans ses bras, elle se sentait en sécurité. Ca l’effrayait tout autant que ça l’émerveillait. Mais ce soir, elle était bien trop fatiguée pour lutter contre ce sentiment qui se propageait dans son corps. Malgré elle, ses bras s’enroulent autour de sa taille alors qu’elle se rapproche un peu plus de lui. Elle sait que c’est dangereux, mais elle n’arrive pas à resister. Elle se sent bien, en sécurité, alors peut être que c’est une erreur, tout comme leur autre nuit était une erreur, mais elle est beaucoup trop fatiguée pour livrer une nouvelle bataille ce soir, même si cette fois, c’est contre elle. A sa remarque, elle relève la tête vers lui. Personne ne lui a jamais dit qu’elle avait le droit de craquer. Personne. Bien au contraire. On lui avait toujours dit qu’elle devait se battre et ne jamais craquer, quoi qu’il arrive. Doucement, elle se lève sur la pointe des pieds et pose ses lèvres sur les siennes doucement, tendrement, rapidement. Ca ne dure pas plus que quelques secondes, juste le temps de lui dire à quel point elle était touchée par sa remarque, juste le temps de lui dire merci. Elle retombe sur ses pieds et lui souris, de cette manière un peu gauche qu'elle a quand elle est gênée. Les bras de Blake retrouve la taille de la jolie blonde et il la ramène à elle, juste quelques secondes. Leurs regards se tournent vers la porte. Regan en profite pour faire quelques pas en arrière et mettre une distance entre eux. Autant elle se sentait bien dans ses bras, autant, elle préférait que sa fille ne le voit pas. La porte s'ouvre et sa petite tête blonde apparait. « Qu'est ce que tu fais petit monstre ? » Heaven regarde Blake puis Regan puis à nouveau Blake. Son doudou dans la main, un pouce dans la bouche, elle s'approche de Regan et tend les bras, comme elle fait à chaque fois qu'elle est fatiguée. Regan la prend dans ses bras, dépose un baiser sur son front. « Soigné ?» Un léger éclat de rire s'échappe des lèvres de la plus vieille des Bishop. Elle acquiese. «On va aller au dodo hein ? » C'est au tour d'Heaven d'acquiescer. Regan se tourne vers Blake et lui sourit timidement. Le moment est passé et de nouveau, elle se retrouve gênée. ELle ne comprend pas l'effet qu'il a sur elle. Par moments, elle se sent tellement proche de lui et parfois, elle a l'impression que tout un monde les sépare. « Fais comme chez toi, je reviens. » « 'Nuit» renchérit Heaven. Regan s'empresse de quitter sa salle de bain pour aller dans la chambre de sa fille. Son coeur bat la chamade. Il s'emporte sans qu'elle n'est plus aucun contrôle dessus. Elle ne savait pas ce qui lui arrivait, mais une chose était sure. Elle était dans de beaux draps.
N. Blake Rivers
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Sujet: Re: « Fix me .» ▬ Regan Lun 22 Nov - 22:46
Blake ignorait tout de l’amour. Du moins, aimer. Pour lui, ce sentiment est une notion erroné. Le seul amour qu’il a connu, fut celui que ses parents adoptifs lui ont porté durant les premières années de sa vie. La suite était triste. Blake ne connait rien à l’amour puisqu’il ne s’engage pas. Passer la nuit avec une femme, lui parle beaucoup. Désir et plaisir, oui, ça c’est dans ses capacités. Offrir un avenir, une présence sécurisante, une oreille, être un ami et un amant à la fois, il doute d’être à la hauteur. Pourtant, il a toutes les qualités nécessaires pour remplir ce rôle. Mais par-dessus tout, ce qui lui manque, c’est cette confiance en lui. Il passe la plupart du temps pour une brute, qui ne sait que donner des coups. Dieu sait qu’il vaut bien plus que ça.
Ecouter Regan parler d’Austin a toujours pour effet de le mettre sur la corde raide. S’il ne l’avait pas déjà amoché, il serait bien en train de le faire. La détresse de Regan, ne l’émeut pas, mais le transperce. Ce sentiment lui est inconnu. Jamais, il n’a laissé quelqu’un l’émouvoir comme elle le fait. Par des détails. C’est la toute première fois qu’il se sent aussi proche d’une femme, au point de vouloir l’entourer de sa présence pour faire disparaitre cette tristesse et ce mal qui la ronge. Est-ce Heaven qui l’a troublé et qui l’a rappelé à sa propre enfance, remplit de regret et de souffrances ? ou bien est-ce tout simplement Regan qui par cette détresse, cette femme trop responsable, l’a bouleversé, lui rappelant tout ce qui lui a manqué durant son enfance. Il ne sait pas trop. Si ça n’est que Regan n’a jamais voulu ça pour sa fille. Bien qu’elle ne semble pas souffrir du manque, Regan aurait aimé qu’Heaven ait un père. Qu’un homme qui l’aime fasse parti de sa vie. Serrant les dents, Blake aurait bien envie d’assommer Austin. Parce que même loin de cet appartement, il parvenait encore à faire souffrir deux êtres qui pourraient avoir besoin de lui. Dire que lui, on lui avait tout enlevé avant même qu’il puisse dire quelque chose. « ça aurait été ta plus grosse erreur de suivre l’avis d’Austin. » souffle Blake en tirant du bout des doigts sur une mèches rebelle de la jolie blonde. « N’importe quel homme tomberait amoureux d’Heaven. Personne n’est capable de résister à ses grands yeux et à ce minois angélique. Tout comme à sa mère… » Murmura-t-il, plus troublé, bien qu’il n’était pas prêt à l’admettre. Regan l’émouvait de bien des façons possible. En cet instant, l’avoir dans ses bras ne serait pas suffisant. Il a besoin de ressentir plus. Comme cette connexion invisible qui le trouble. Il n’a jamais ressenti de telles sensations. Comme si déjà, elle savait par quoi il était passé, par le manque, l’absence, la brutalité, la mort qui avait rodé longtemps autour de lui. C’est comme s’il était nu face à elle et qu’elle savait tout ça. Que ce mal qui le rongeait, elle en avait conscience.
Cette main sur sa joue l’apaise. Son regard ancré au sien lui fait du bien. Comme s’il était dans cette bulle avec elle. Comme si à eux deux, chacun cicatrisait les blessures de l’autre. Son regard plus concentré est généralement signe des ennuis. Blake le sait pour l’avoir vu sur bien des visages. A cette seconde, une certaine inquiétude s’insinue en lui. Les particularités de son visage, ses mains qui ne sont pas capable de rester tranquilles. Il se doute que la nouvelle ne pas l’enchanter. Toute sa vie, il a entendu des choses déplaisantes. Ainsi, il a du mal à s’imaginer qu’elle puisse délivrer des propos qui l’agacerait. Les mains de Blake se posent sur les siennes par pur réflexe d’apaisement tandis qu’elle aborde le sujet Tanner. Ça y était. Il savait où elle voulait en venir. Pour être honnête, il aurait bien évité le sujet une fois de plus. Sa mâchoire crispé, il baisse la tête et se détourne d’elle. Il ne veut pas parler de ça. Pas maintenant, ni jamais. Il n’a pas de famille. Et ça n’est pas de savoir qui sont ses parents biologiques, que ça changera quoi que ce soit à sa vie. « Je ferais mieux d’y aller. » déclare-t-il sans attendre une seconde de plus. Il ne veut pas en arriver à la blesser. Regan n’y est strictement pour rien. Elle ignore tout. Ignore. Ça voulait tout dire. Lui est-il trop dur de lui parler ? Déballer son passé ne sera pas une partie de plaisir. En même temps, personne ne l’oblige à tout lui dire. Il la voit s’interposer entre lui et la porte. Il sait donc qu’elle n’acceptera pas d’être mise à l’écart. « Noam n’est mon frère jumeau que sur le papier. On a, absolument, rien en commun. Il a eu une famille… j’ai eu des miettes. Ça résume assez bien ma vie. » Laisse-t-il échapper lorsque Regan soutient son regard. « Il veut retrouver sa famille biologique… sauf que moi, j’y tiens pas. » La discussion en était restée là et ça avait dégénéré en coup. Ce qui fut une chance pour Blake, c’est que Noam ignorait combien il pouvait être doué à ce petit jeu.
Blake ne connaissait rien aux enfants. A vrai dire, il évitait généralement ces individus, justement parce qu’il ne savait pas comment s’y prendre sans faire de bourdes. Et avec Heaven, il ne pense pas déroger à sa règle de la maladresse. Bien sûr, il est touché par la blondinette. Qui ne le serait pas ? il s’agit simplement d’un malaise et de ne pas s’avoir comment s’adresser à elle et quoi lui dire. Tandis qu’avec Regan tout lui semble, presque simple. Les mots franchissent ses lèvres sans qu’il ne songe aux répercussions. Il ressent son manque d’affection. Ce besoin d’entendre certains mots, ce besoin de présence. Blake le lui apporte sans même songer à ce que ça signifie entre eux. La rassurer, la mettre en confiance, lui est nécessaire. Il a lui-même, besoin de savoir qu’elle s’en sort, qu’elle ne souffre pas. En l’attirant dans ses bras, Blake ne songe pas que chacun dépasse la limite que leurs conscience s’est fixé. Il s’accroche l’un à l’autre, sans le réaliser. Pour Blake s’était se lier et prendre un nouveau départ. Avoir des proches, des connaissances, cessé de fuir. Quant à Regan, c’était accepter de souffrir et d’apprendre à être consolée. Qu’elle n’est pas un petit soldat. Enlacés, il a tout juste le temps de sentir le frôlement de ses lèvres que déjà, la blondinette retombe sur ses pieds. Il veut plus d’elle. Pourquoi ? Il n’en sait rien. Il sait qu’il ne doit pas partir. Qu’il ne veut pas partir. Parce qu’il se sent comprit et qu’aucune femme ne lui a fait autant d’effet. Machinalement le dos de ses doigts glisse sur sa joue. La trace d’un sourire traverse ses traits alors qu’un bruit se fait entendre près de la porte. Le moment est rompu et il détourne les yeux. Regan ne peut être une femme comme les autres. Il en a désormais conscience. La voix de la blondinette lui parvient tandis qu’il voit s’avancer Heaven, son doudou dans une main et son pouce dans la bouche. Aucune enfant ne pourrait s’avérer aussi adorable à cet instant. Troublante et cherchant de la tendresse. Lui-même l’aurait prise dans ses bras, si le petit ange n’avait pas cherché l’affection de sa mère. Il avait bien sentit son regard profond et acéré. Elle n’était qu’une enfant et lui-même savait qu’à cet âge, les enfants sont les plus observateurs.
Blake aurait du mal à oublier le regard de la petite fille. Elle se posait des questions et ne comprenait pas totalement ce qu’il faisait encore dans la salle de bains. La situation était propice à une fuite en bonne et due forme. Dans la chambre de sa fille, Blake avait l’opportunité de partir. Or, il trainait des pieds, hésitant, entre la porte et le salon. Que cela lui rapporterait il de finir la soirée avec Regan. Plus de souffrance ? Peut-être bien ou, lui rendre le sourire. Décidément, elle avait le chic pour lui retourner le cerveau. Soupirant puis secouant la tête, il s’aventura finalement dans la cuisine, après avoir jeté sa veste sur le canapé du salon. Devant le congélateur, il en sortit un sachet de petit pois, à défaut d’y trouver des glaçons. Ça ferait l’affaire. Il eut tout juste le temps de faire le tour du comptoir, pour la voir réapparaitre. Son sachet à la main, leurs regards s’accrochent alors qu’il fait un pas vers elle.
« - y’avait pas de glaçon. » soulève-t-il le sachet de petit pois, avant de se saisir de sa main douloureuse, pour y apposer le sachet sortant du congélateur. « Ça devrait faire l’affaire. » murmure-t-il. « L’aventurière est partie au pays des rêves ? » Enchaine-t-il avec un petit sourire.
Regan Bishop
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When a kiss was the cure and I'd save my breath...
Parler d’Austin l’a renvoyait à toutes ces années où elle s’était accroché à lui. A toutes ces années où elle avait cru qu’il changerait pour elle. Elle avait été naïve de croire qu’il changerait. Austin était, est et resterait toujours cet homme, qui ne vit que pour la musique. A chaque fois qu’elle repense à son mariage, elle redevient vulnérable. Ca fait bien longtemps qu’elle s’est remise de cette histoire, mais quand elle y repense, elle a l’impression de revivre ces moments. Elle a l’impression que personne ne peut comprendre ce qu’elle ressent, que personne n’a jamais aimé quelqu’un autant qu’elle. C’est complètement ridicule quand elle y pense maintenant. Mais il y a cinq ans, elle était persuadée qu’Austin était l’homme de sa vie et que la douleur qu’elle ressentait dans le fond de la poitrine à chaque fois qu’il partait pour un concert, c’était normal et que c’était ce que certaines personnes appelle de l’amour. Ce qu’elle avait pu être bête. Elle l’avait aimé, oh ça oui, mais aujourd’hui, elle comprend que leur relation n’avait jamais été saine. Au final, peut être que tout le monde avait eu raison. Ils étaient trop jeunes pour s’aimer. Si elle n’avait pas eu Heaven, Regan sait pertinemment qu’elle serait encore Mme Regan Ames. Elle avait eu besoin de sa fille pour lui donner le courage de quitter cet homme. Au départ, elle avait eu une sensation de vide énorme. Elle avait eu l’impression qu’elle ne pourrait jamais s’en remettre, que sans Austin sa vie n’avait aucun sens. Elle était persuadée que ses plaies ne pouvaient pas cicatriser. Et pourtant. La voilà 5 ans plus tard, plus forte que jamais, maman d’une petite fille qui est toute sa ville. La voilà, 5 ans après, prête à donner son cœur à un parfait inconnu qui n’a pour bagage qu’une simple guitare. Elle ne croyait plus en l’espèce masculine, mais il lui redonne espoir avec cette simple petite phrase. « N’importe quel homme tomberait amoureux d’Heaven. Personne n’est capable de résister à ses grands yeux et à ce minois angélique. Tout comme à sa mère… » Son souffle reste coincé dans sa gorge. Elle est incapable de former la moindre pensée cohérente. Il a rencontré sa fille et n’a pas pris ses jambes à son gout. Il a rencontré sa fille et il est toujours là, à la réconforter. Elle sait qu’elle devrait pas se jeter corps et âme dans cette relation, que peut être tout ça n’est que de belles paroles pour l’avoir dans son lit une nouvelle fois, mais elle s’en moque. Pour la première fois depuis 5 ans, quelqu’un l’accepte elle et sa fille. Pour la première fois depuis 5 ans, quelqu’un lui redonne espoir. Elle ne trouve pas les mots, mais elle espère secrètement qu’il comprend dans son regard à quel point elle est reconnaissante, à quel point ces mots comptent pour elle.
Sa main glisse sur sa joue mal rasée alors qu’une lutte intérieure fait rage en elle. Est-ce qu’elle doit lui dire ? Est-ce qu’il lui en voudra ? Elle a peur de détruire ce qu’ils sont doucement en train de construire, sans s’en rendre compte. Pourtant, elle prend le risque parce qu’à ses yeux, l’honnêteté est à la base de tout. Dans le cadre de son métier, elle était habituée à annoncer des mauvaises nouvelles, les médecins ne prenant que quelques minutes pour discuter avec leurs patients. Ils ne s’attardaient pas sur leur relation. Regan avait déjà vu des vies se détruire en quelques minutes, avec de simples mots. Elle s’était attendue à ce qu’il réagisse mal, mais pas comme ça. Il repousse ses mains et lui déclare qu’il va partir. La main de Regan rattrape le poignet du jeune homme. Elle ne veut pas le voir fuir, pas à cause d’une histoire dont elle ne connait rien si ce n’est une ressemblance troublante entre deux hommes. « Ne pars pas. » murmure-t-elle doucement. Elle veut qu’il lui parle. Elle veut apprendre à le connaitre, même si ça veut dire découvrir les sombres secrets qu’il détient. Elle veut le comprendre, pouvoir mettre des mots sur la douleur qu’elle voit au fond de ses yeux. Elle ne comprend pas les personnes qui ne veulent pas connaitre leur famille, mais peut être est ce uniquement parce qu’elle a grandi dans une famille soudée. Elle sait qu’elle doit prendre des pincettes, mais elle ne peut empêcher un sourire de se dessiner sur son visage quand il dit qu’ils n’ont rien en commun. « Vous avez plus que votre belle gueule en commun. Vous avez la même façon d’être buté. » Elle se souvenait encore de toutes les fois où Noam n’avait pas voulu lui laisser faire des prises de sang, bien trop occupé à admirer les femmes de sa vie.
Leur moment s’arrête quand une petite fille blonde entre dans la salle de bain. Regan ne veut pas ajouter de la confusion à sa fille. Cette histoire, ou peu importe ce que c’est, est trop confuse dans son propre esprit pour infliger ça à sa fille. Dans un geste naturel, la jeune maman enlace sa fille et dépose un baiser sur son front. Comme chaque soir, elle l’emmène dans sa chambre et lui raconte une histoire. Cette fois, Heaven ne prend pas plus de quelques minutes pour rejoindre les bras de Morphée. Regan s’assure qu’elle est bien bordée, que son doudou est bien dans ses bras, que sa veilleuse est bien allumée. Elle repousse quelques mèches blondes et dépose un baiser sur son front, comme tous les soirs. Pourtant, ce soir quelque chose est différent. Elle s’arrête à la porte et regarde sa fille dormir. Son cœur se serre quand elle pense à ce qui aurait pu arriver si Blake n’avait pas été là. Elle a mal de penser qu’à cause d’elle, sa fille aurait pu connaitre le pire. Sa main se pose sur sa poitrine, comme si ce simple geste pouvait contrôler les battements de son cœur, comme si ce simple geste pouvait empêcher le sanglot qui menaçait de s’échapper de ses lèvres. Elle ferme les yeux et serre les points. Elle ne craquera pas. Sa fille était saine et sauve. Tout était fini. Elle essayait de s’en persuader, mais elle savait pourtant que tout ne faisait que commencer.
Quelques minutes plus tard, elle réussit à prendre son calme. Elle calma les battements de son cœur et effaça toutes traces de larmes qui avaient pu couler le long de ses joues. Et comme à son habitude, elle plaça un sourire sur ses lèvres. Il ne tarda pas à devenir sincère quand elle remarqua qu’il était toujours là. Son cœur s’accéléra mais cette fois pour de bonnes raisons. Il avait eu l’occasion de partir, mais il avait choisi de rester. Elle est touchée par son attention et souffle un merci quand il lui tend le sachet de petits pois. Elle s’assoit sur un tabouret installé près du comptoir de sa cuisine. Une grimace se peint sur son visage quand il pose le sachet gelé sur sa main. « La prochaine fois que je voudrais frapper quelqu’un rappelle moi que ça fait mal et que je vais être obligé de faire de la paperasse pendant une semaine au moins. » demanda-t-elle avec une moue adorable. Elle relève le regard vers lui et se perd dans ses yeux quelques secondes. Elle ne comprend pas ce pouvoir qu’il a sur elle. Il la fascine et l’effraie, tout à la fois. « Oui » murmure-t-elle, comme si elle avait perdu tout son souffle. Elle ne semble pas réussir à regarder autre part. C’est comme si un simple regard de lui l’avait envouté, elle la fille qui est incapable de faire confiance à un homme. Doucement, quelques mots s’échappent de ses lèvres. « Tu peux y aller maintenant. On est en sécurité. » Elle n’a aucune envie qu’il s’en aille. Elle veut qu’il reste et pas seulement parce qu’elle se sentirait plus en sécurité, mais surtout parce qu’elle a développé cette drôle addiction à son parfum, à ses bras, à lui.
N. Blake Rivers
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Sujet: Re: « Fix me .» ▬ Regan Mer 8 Déc - 0:46
Ce qu’elle éprouve, il l’ignore. Lui n’a pas connu ça. Tomber amoureux et avoir le cœur brisé. Du moins, la douleur ne lui est pas inconnue. Ce sont juste les circonstances qui diffèrent dans le cas de Blake. Il s’est juré de ne s’attacher à personne parce qu’il sait les conséquences qui en découlent. Perdre les Rivers et Boone ont été les souffrances les plus intenses de son existence. Raison principale de cette attitude à la fois distante et solitaire. Sauf qu’il avait rejoint le groupe d’Austin. Etait-ce une erreur ? Lorsqu’il pose ses yeux sur Regan, il se dit que non. Mais lorsqu’il songe à Austin, c’est un oui véridique qu’une voix hurle dans sa tête. Austin ne changerait jamais et visiblement, le fait que Blake se défoule sur lui, n’y change pas grand-chose. Confinés dans cette salle de bain, alors qu’elle vient de le soigner. Il voudrait la remercier d’une quelconque façon. Il est maladroit et se fait hésitant. Blake n’est pas du genre à donner sa confiance, mais elle lui offre des soins et le regard qu’elle porte sur lui, lui va droit au cœur. A travers ses yeux, il distingue cette douce fragilité qu’il aimerait mieux connaitre et en même temps, elle fait preuve de tant de sang-froid qu’il éprouve une certaine fierté vis-à-vis de la jeune infirmière. Des mots franchissent ses lèvres sans même qu’il ait réellement réfléchi. C’est tout simplement son cœur qui parle. La première fois depuis déjà trop longtemps qu’il n’a plus laissé son cœur s’ouvrir à un être humain. A une femme.
L’espace se restreint entre eux dans cette minuscule petite pièce. Se rapprocher encore d’elle n’était pas judicieux. Au fond de lui, Blake en avait conscience mais c’était comme s’il se battait contre du vent. Il était épuisé par ce que lui disait sa conscience et par ce que son cœur réclamait. De la tendresse, de l’attention, un peu d’amour. A lueur changeante dans les yeux de la blondinette, il nota son hésitation. Il en ignorait encore le contenu et lorsque ces mots franchirent ses lèvres, cette sourde colère revint l’envahir.
Elle, elle ignorait tout. Pourtant, en travaillant dans un hôpital elle devait savoir combien les enfants envoyés en foyer peuvent subir multiples souffrance. La perte, l’abandon, les abus, la maltraitance. Où était passé la sécurité et la protection dans ses soit disant foyer où l’on devait s’occuper correctement de ses mômes encore trop jeunes pour savoir que la vie est cruelle ? Où était cet être humain censé le protéger lorsqu’il fut victime de sa première baston, âgé de 7 ans ? Où était la justice lorsque Boone est mort dans l’enceinte du foyer, du poing d’un autre ado ? Les années avaient passés et pourtant, il tentait encore d’avancer sans se pencher sur les drames de sa vie. En règle générale, il s’en sortait plutôt bien. Parce que la musique l’avait sauvé. Et là, Regan appuyait exactement sur ce point sensible. Au fond de ses prunelles, il lisait cette curiosité. Elle voulait savoir. Quitte à le rendre plus vulnérable ? A laisser tomber cette carapace ? A dévoiler au monde, qu’il n’est pas l’homme qu’il prétend être ? Blake est conscient qu’un jour, il devra outrepasser cette souffrance. En parler, l’écrire, la chanter. L’évacuer. Car personne n’avait jamais pris soin de savoir ce qu’il pouvait éprouver. Parce qu’il n’était personne. Tout le monde le voyait mais pourtant, il restait cet être invisible aux yeux du monde. Parce qu’il est un marginal et qu’il n’a jamais rien réclamé à la société. Et depuis la mort des Rivers, il ne vit plus. Il survit.
C’était avant. Avant qu’il ne la rencontre. Aujourd’hui, tout était différent et compliqué. Evoqué Noam était une bourde. C’était un passé auquel, Regan n’imaginait pas qu’il était plongé. Il s’apprête à partir. Parce qu’il est lâche et parce qu’il ne veut pas qu’elle soit la spectatrice de cette souffrance. Il ne veut pas qu’elle ait pitié de lui. Orgueilleux, il veut qu’elle garde l’image du type téméraire qui a sauvé sa fille des bras d’Austin. Cette main sur son bras l’empêche de faire un pas de plus. Il penche, puis tourne la tête vers elle. Soutenant son regard, il hésite. Il devait partir. C’était l’unique chose à faire. Immobile, il déglutit péniblement. C’était déjà trop tard, comprit-il après un instant. Elle avait déjà pu lire souffrance et désarroi dans ses yeux. Devait-il pour autant, tout lui déballer ? Un vague et lent sourire vient se peindre sur les traits de Regan. Il hausse un sourcil pas sûr d’être sur la même longueur d’onde
Buté ? Lui ? Même pas vrai ! S’apprête-t-il à se défendre. Il n’est pas et ne sera jamais comme Noam. Ils ne se comprennent pas. D’ailleurs Noam n’a même pas essayé de le comprendre. Il lui a juste balancé ce foutu dossier en lui faisant part de son souhait. Retrouver leur famille et nouer des liens avec eux. Contrairement à Noam, Blake sait déjà que c’est une perte de temps. Car personne ne pourra jamais comprendre l’enfer qu’il vit encore aujourd’hui, même si le ciel est orageux que durant son enfance. « Je suis pas buté ! » grogne-t-il, son regard sombre rivé au sien. « Il a fait un choix et moi aussi. Point final. J’ai rien à dire au fils prodigue. » Il espérait vraiment qu’elle cesserait de vouloir lui tirer les vers du nez. Avec sa chance, elle lui sortirait que ça pourrait lui faire du bien de parler. Ouais c’était ça. Parler libérait. Parler faisait tomber les défenses et il ne pouvait vraiment pas se permettre une telle chose. « Crois-moi, moins tu en sais… plus tu seras en sécurité. Je suis pas le type que t’imagine. » Car elle avait dû remarquer ses mains et son visage parsemé de cicatrices et de bosses qui démontraient que les coups avaient été portés à plus d’une reprise. C’était son boulot d’être attentive à ce genre de chose. Et fréquenter une infirmière était vraiment une grosse connerie, à cette seconde, aux yeux de Blake.
Par chance, ce moment est interrompu par l’irruption inopinée de la jeune Bishop. Comment rester fâché lorsqu’on assiste à l’un de ses moments privilégiés entre une mère et sa fille ? Blake est différent des autres. Parce que lui a connu ça avec ses parents adoptifs. Sauf qu’on lui a très vite retiré ce droit d’être épanoui pour le balancer dans un foyer où seule, la cruauté régnait. Alors oui, voir un tel instant de tendresse, complicité et cet amour filial entre elles, ça le transcende. Il n’est pas habitué. Etrangement, il ne veut pas prendre ses jambes à son cou. Il veut juste profiter un peu plus d’un moment comme celui-ci. Il a besoin de savoir que ça existe encore et qu’il a simplement fait partie de cette minorité qui n’ont pas eu ce privilège d’être aimé comme un enfant doit l’être. Il se contente alors de les observer quitter cette minuscule salle de bain, soupirant contre l’impact que cette vision avait produit dans son cœur.
Il pourrait profiter de l’occasion pour partir. Quitter cet appartement comme un lâche. Ainsi il reprendrait ses esprits et n’aurait pas d’excuses bidon à trouver pour la laisser dans cet appartement, sans surveillance. C’était l’occasion rêvé. Sauf que passant la porte de la salle de bains, il sait qu’elle ne doit pas resté seule. Heaven est là, mais c’est loin d’être le genre de présence dont une personne a besoin après un tel évènement. Lui le sait, car il aurait voulu que son père ou sa mère soit là, lorsque Boone a rendu son dernier souffle. Il aurait aimé avoir quelqu’un à qui confier toute cette culpabilité. Or, déjà à l’époque, il était un solitaire et tout le monde l’ignorait. Peut-être avait-ce été son erreur de vouloir tenir tout le monde à l’écart. Partir à cet instant serait une erreur, lui souffle une voix dans sa conscience. Parce qu’elle a besoin de lui autant qu’il a besoin d’elle ? Quand est-ce arriver ? Quand ce lien si intense et étrange s’est instauré entre eux ? Quand l’a-t-elle marqué à jamais de son empreinte ? Rejoignant la cuisine, il secoue la tête, pas encore prêt à faire face à cette révélation qui le bouleverse. Lui, l’homme au cœur meurtri aurait finalement trouvé sa réplique en la personne de la jeune Bishop ? La tête dans le frigo, à la recherche de quelque chose de précis, il tire un sac de petit poids congelé. Ça ne serait pas grand-chose mais ça suffirait à faire taire la souffrance physique qu’elle ressentait. S’il ne pouvait pas réparer le mal qu’avait causé Austin, il pourrait au moins apaiser la douleur provoqué par son coup de poings.
Il ne s’attend pas à la voir réapparaitre si vite. Elle a cet étrange sourire sur le visage. Ce même sourire qui dit je vais bien, t’en fais, mais j’ai le cœur brisé. Il sait qu’elle va mal. Surement parce que lui aussi irait mal si on avait tenté de lui enlever l’être qui lui est le plus cher au monde. Rectification, ça a déjà été fait. Il balaie cette pensée de son esprit puis vient lui apposé ce sac de petit pois, sur le dos de cette main meurtrie. Il sourit tout doucement et penche sa tête sur le côté. « Ou alors, je peux t’apprendre à donner des coups sans que ça te fasse mal. » réplique-t-il spontanément. Avec le temps il avait appris de lui-même que, la façon dont étaient portés les coups, pouvait éviter de grosse blessure. Lorsqu’il pose ses yeux sur elle, il a cette douce impression que chaque chose est à sa place. Il pourrait rester des heures à l’observer sans dire le moindre mot, juste à écouter sa respiration, la regarder se mouvoir, et l’observer dans l’intimité de sa maison. Pour mieux connaître la Regan femme et la Regan maman. Voir qui est cette personne derrière cette armure qu’elle aime tant montrer à l’extérieur. Il veut voir ce que son cœur crie. Ses mots s’échappent des lèvres de la blonde et si ses murmures n’étaient pas empreints de tension, il serait peut-être partie. Mais elle se retient. Encore. Elle se contrôle tant qu’il est là. Pour l’avoir vécu, il a connaissance qu’elle a besoin de se relâcher. « Je pourrais en effet. » déclare-t-il alors en faisant le tour du comptoir de la cuisine. Mécaniquement, il ouvre chaque placard à la recherche de quelques objets. Un verre et une bouteille. Cherchait-il à la rendre saoule ? Non. Juste lui faire absorber un peu d’alcool pour la détendre. Qu’elle se lâche et décompresse de cette soirée interminable où elle s’est angoissée. Une bouteille de Whisky ? Parfait. Avec un ou deux verres et elle finirait par rouler sous la table. Il lui sert alors une bonne rasade puis pousse le verre dans sa direction. « Ça te fera pas de mal de reprendre un peu de couleurs. » lance-t-il en la rejoignant près du comptoir. L’observer aiguise son appétit de la connaitre mieux. Il ne veut pas tout connaitre de sa vie avec Austin. Il veut la connaitre elle. Comment elle prend son petit déjeuné ? Quel est sa couleur préféré ? Si elle préfère le lilas ou le jasmin. Ce genre de détails anodins mais qui révèle tout sur une femme, et sur une relation. Il ne veut pas faire occasionnellement partie de sa vie. Et cette pensée a souvent l’effet de l’inquiéter. Ce verre entre les mains, il fait lentement remonter une main sur son épaule avant de se glisser dans son dos. Il ne lui faut que quelques secondes avant que ses mains remontent sur sa nuque et se mettent à masser ses muscles tendus et endoloris. Trop tendus. « Bois et détends toi. J’m’occupe du reste. » Des mots qu’il n’aurait jamais imaginé lui souffler à l’oreille. Cette scène n’a absolument rien de prémédité ou de récurrentes. Il veut juste qu’elle apprécie le moment et réalise qu’elle n’a pas à faire face à la situation toute seule. Qu’elle n’a plus à être seule. Et lui non plus. Il penche alors la tête pour la voir avaler une gorgé de ce verre de whisky. Un lent sourire de satisfaction vient alors se dessiner sur les traits familiers de Blake.
Regan Bishop
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Regan avait déjà été amoureuse. Quand elle avait rencontré Austin, elle avait été prête à tout abandonner pour lui et c’est ce qu’elle avait fait. Elle avait perdu beaucoup dans cette relation, mais surtout, elle s’était perdu elle-même. Elle avait arrête d’être la Regan que tout le monde connaissait pour devenir la Regan qu’Austin voulait. Elle avait de grands espoirs pour le futur. Elle avait voulu devenir médecin pour aider les gens, mais avait du abandonné ses études quand elle était tombée enceinte d’Heaven. Ne vous méprenez pas, elle n’avait jamais regretté son choix. Il n’y avait pas un jour où elle s’était dit qu’elle aurait mieux fait d’abandonner Heaven pour continuer sa carrière. Peut être qu’aujourd’hui, elle serait devenir titulaire, mais sa vie aurait été tellement vide sans sa fille. Elle s’était jeté à corps perdu dans sa relation avec Austin et même si elle ne regrettait rien, elle ne se sentait pas capable de refaire la même chose une nouvelle fois. Blake l’effrayait. Ce qu’il lui faisait ressentir lui était encore inconnu. Elle avait cru être amoureuse d’Austin, mais c’était différent avec Blake. Quand elle le voyait, son cœur se mettait à battre tellement fort qu’il pourrait sortir de sa poitrine. Ils n’ont passé qu’une soirée ensemble, mais tout le lui rappelle. Elle pense croiser son regard partout. Elle sent encore la passion de ses baisers sur ses lèvres, la douceur de sa peau contre la sienne. Elle est sans cesse dans les nuages, même au travail. Surtout au travail devrait-elle préciser. Elle ne comprend pas comment une nuit qui aurait du être sans conséquence peut avoir tant d’effet sur elle. Elle ne sait rien de lui si ce n’est que c’est un musicien, qu’il s’appelle Blake et qu’il a un frère jumeau. Elle ne sait rien d’autre et pourtant il la fascine tout autant qu’il l’effraie.
Elle sait qu’elle devrait fuir le plus vite possible. Elle a parfaitement conscience de comment tout ça va finir. Il va trouver une autre fille, plus intéressante, ayant une vie familiale moins compliqué ou une tournée va lui être proposée et il va disparaitre de sa vie, laissant le cœur de la jeune Bishop un peu plus cabossé, un peu plus brisé. Elle ne pouvait pas se permettre d’avoir le cœur brisé. Elle avait une fille à élever. Austin avait fait plus de mal que ce que tout le monde semblait penser. Il lui avait créé des blessures irréversibles. Elle était incapable de faire confiance, de se laisser aller. Elle a tout le temps peur de ne pas être assez. Pas assez pour l’homme dont elle pourrait être amoureuse. Pas assez pour sa fille. Comme elle n’avait pas été assez pour le retenir auprès d’elle et d’Heaven. Elle parle de Noam et déjà Blake semble vouloir partir. Sa peur refait surface aussitôt. Sa main se glisse sur son avant bras sans qu’elle n’en ai conscience. Les mots passent la barrière de ses lèvres avant qu’elle n’est pu penser aux conséquences. Elle ne sait pas ce qu’il a traversé dans sa vie pour devenir aussi aigrie, mais elle comprend qu’il souffre. Pour une fois, elle voudrait suffire à faire disparaitre cette douleur en lui, même si ce n’est que pour quelques heures ou minutes.
Regan a eu la chance d’avoir une famille soudée. Ses parents ont toujours été là pour elle, même quand elle est tombée enceinte à 20 ans. Ses sœurs et elle sont comme les deux doigts de la main. Elle a conscience de la chance qu’elle a eu et elle se doute bien que Blake n’a pas connu cette même chance .Elle ne sait même pas s’il a une famille, qui l’attend quelque part. « Je suis pas buté ! » Elle leva un sourcil, légèrement amusée, avant de lui accorder un léger sourire. C’est sur qu’il n’avait pas l’air buté, pas du tout même. Elle fut étonnée du ton qu’il prit pour parler de Noam. Elle ne savait pas comment c’était passé leur rencontre. Apparemment mal. C’était peut être pas le bon moment pour lui faire remarquer que Noam aussi avait été abandonné et que par conséquent, il ne pouvait pas être le fils prodigue. Elle l’écouta parler avant de prendre ses mains dans les siennes. Ses doigts glissèrent sur chacune de ces cicatrices, sur chacune des bosses qui avaient forgé l’homme qu’il était aujourd’hui. Elle finit par relever le regard vers lui. « On a tous nos blessures. Chez certains, elles se voient sur leur main. D’autre sont plus profonde. Je n’imagine rien te concernant. Je sais que tu me feras jamais de mal volontairement. Je sais que t’es pas du genre à lever la main sur une femme. Ce soir, tes points tu les as utilisé pour sauver ma fille. C’est une noble façon de les utiliser. » Elle déposa un baiser sur les doigts du jeune homme. « Je suis plus blessée que tu peux le penser aussi. » Elle essayait de lui faire comprendre qu’il pouvait encore partir. Elle aimerait avoir le courage de le faire, mais plus elle essaye de partir plus elle se rapproche de lui. Si leur histoire devait se terminer ce soir, elle préférait que ce soit lui qui y mette fin. Ca lui éviterait de se reprocher toute sa vie de ne pas avoir essayé.
Ils n’ont pas le temps d’aller plus loin que des petits pas se font entendre et que la poignée de porte tourne pour laisser entrevoir une petite tête blonde. Elle s’éloigne rapidement de Blake. Elle ne veut pas que sa fille se pose des questions sur leur relation. Parce que si elle le faisait, Regan serait incapable d’y répondre et jusque là, elle avait toujours répondu à toutes les questions posées par sa fille. Naturellement, ses lèvres trouvent le front de sa fille. Aujourd’hui a été une dure journée pour toutes les deux, mais grâce à Blake, tout se finit bien. La petite Bishop ne semblait pas garder des séquelles de cette nuit. Regan ne pouvait pas en dire autant. Elle avait tellement eu peur de perdre Heaven qu’il lui faudrait plus d’une nuit pour s’en remettre. Après avoir mis sa fille, elle la regarda dormir de longues minutes pour s’assurer qu’elle allait bien, qu’elle était en sécurité dans son lit et non quelque part au loin avec Austin. Elle ne s’en serait jamais remise si quelque chose avait du arriver à Heaven. Sa fille portait bien son nom parce que chaque moment passé avec elle ressemblait au Paradis pour Regan. S’il avait du lui arriver quelque chose, elle n’aurait jamais pu s’en remettre. Une larme s’écrasa le long de sa joue. Elle essaya de se convaincre que tout était fini mais elle connaissait Austin. Il n’avait pas dit son dernier mot. Elle avait peur de ce qu’Austin pourrait faire à sa fille. Elle essuya les larmes qui coulèrent le long de sa joue. Elle ne voulait pas que sa fille la voit comme ça. Elle n’avait que 5 ans et Regan ne laisserait rien lui arriver. Elle ne laisserait pas Austin la blesser. Quoi qu’il lui en coute.
Quelques minutes plus tard, elle se décide à sortir. Elle essuie les larmes et tente de retrouver un battement normal à son cœur. Un sourire se dessine sur ses lèvres pour prouver qu’elle va bien. Elle ne s’attend pas à le retrouver là. Pourtant, il est toujours là. Elle tente de sentir une phrase drôle pour dérider l’atmosphère. Elle passe une main sur son autre main. C’est sur que cette semaine, elle sera de corvée papasserie. Un léger éclat de rire s’échappa de ses lèvres. Bon sang, ce que ça faisait du bien. « Nan ça ira. Je pense pas que j’aurais à donner des coups de poings de sitôt. » Du moins, elle l’espérait. Elle espérait régler ses problèmes sans violence comme elle l’avait toujours fait jusqu’ici. Elle pris une grande inspiration avant de lui dire qu’il pouvait partir s’il le souhaitait. Tout son être lui criait qu’elle était idiote. Elle ne voulait pas qu’il parte. Elle se sentait plus en sécurité quand il était là, quand elle sentait sa présence autour d’elle, quand elle n’avait qu’à tourner la tête pour voir son regard. Elle le regarde fouiller dans ses placards et ne comprend pas ce qu’il fait. Est-ce que c’est sa façon de dire au revoir ? Est-ce qu’il veut la voler avant de quitter son appartement ? Elle le regarde attentivement, tout en s’asseyant sur une des chaises du comptoir de la cuisine. Il finit par trouver la réserve secrète et un sourire se dessine bien malgré elle sur ses lèvres. Il a cette curieuse facilité à la faire sourire en toutes circonstances. Derrière son air ronchon, il est devenu maitre des sourires de la jeune femme. « Merci. » Elle attrapa le verre et le fixa quelques secondes. Elle hésitait à le boire. Ce n’était peut être pas la meilleure solution. Certes, elle en aurait bien besoin pour oublier la peur qui l’a suivi toute la soirée et qui l’a suivra pendant encore longtemps, mais elle avait du mal à se laisser aller à faire des choses irresponsables alors que sa fille était juste à côté. Elle sent son regard sur elle. Elle hésite à tourner la tête pour lui demander si elle a quelque chose sur le visage, mais elle n’ose pas. Malgré ce qu’il lui fait ressentir, Blake l’intimide. Il créait ce paradoxe en elle. Plus elle le voit, plus elle a envie d’être auprès de lui. Plus elle a envie d’être auprès de lui, plus elle a peur. La main de Blake remonte son épaule et elle doit lutter pour ne pas frissonner. Ses mains s’accrochent à son verre pour ne pas qu’il les voit trembler. Elle ne sait pas comment se comporter quand elle est face à lui. Elle a l’impression d’être redevenu une adolescente au temps des premiers amours. Les mains de Blake commencent à la masser et elle doit se mordiller la lèvre. Contrôle-toi s’ordonne-t-elle. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle a 25 ans, elle est maman d’une petite fille, infirmière à plein temps. Elle paye son loyer et même des impôts. Et pourtant, on pourrait croire qu’elle n’a que 15 ans. Finalement, elle va peut être le boire ce verre. Elle prend une longue gorgée pour se calmer, puis une autre pour retrouver un comportement normal. Elle a bien besoin de ça pour agir normalement face à Blake et pour lui poser la question qui la taraude. Elle finit par avaler tout le verre d’une gorgée pour se donner du courage. « Pourquoi tu fais tout ça pour moi ? » demande-t-elle dans un murmure. Elle ne comprend pas comment un homme comme lui peut s’intéresser à une fille comme elle. Elle ne comprend pas et Regan a besoin de réponses pour s’assurer qu’elle ne se fait pas de fausses idées. Elle ne cherche pas à rendre quoi que ce soit qu’il se passe entre eux compliqué. Elle veut juste savoir pourquoi il est avec elle et sa fille un samedi soir alors qu’il pourrait être ailleurs, en train de draguer une autre fille.
PS: je sais tu ne l'attendais plus.
N. Blake Rivers
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♠ Ce qui me brise, c'est pas que tu t'appuies trop sur moi, c'est que tu m'abandonnes
Sujet: Re: « Fix me .» ▬ Regan Lun 7 Mar - 0:29
Sacrifice. En amour, il est connu que bien des personnes n’hésite pas à sacrifier de leur personne. Ainsi certaines personnes changent du tout au tout, lorsque la réciprocité des sentiments se révèle. Blake ne connait pas ce sentiment. Etre un fils, il l’a été pendant plusieurs années et c’est un sentiment qu’il peut gérer. Mais être l’homme d’une femme, un couple, c’est une notion qu’il voit dans son existence mais sans la vivre. Il ne sait pas exactement à quels sentiments, il doit se fier. Eprouver de l’attirance est naturel mais pas avec Regan. Il devine quelque chose de plus profond sans pour autant mettre les mots dessus. Pour sure, il lui est déjà difficile d’admettre qu’elle le trouble et qu’il tient à elle. Et ce, malgré toutes les barrières qu’il a beau ériger contre la jeune infirmière. Elle dégage cette profondeur propre aux personnes qui ont souffert. Elle possède des cicatrices invisibles à l’œil mais ça ne l’inquiète pas. Pourtant, il sait qu’avec un autre, il serait déjà dans une autre ville. Mais elle le pousse à rester, sans savoir pourquoi, ni comment. Dire que ça l’inquiète est un euphémisme. Il éprouve ce besoin de s’assurer qu’elle va bien. Elle et sa fille. C’était tout simplement incroyable, lorsqu’on savait combien Blake était pratiquement incapable de communiquer avec un être humain. Si Austin n’avait pas intenté cette action contre Regan, il ne serait certainement pas chez elle, à cette heure. Tout s’était déroulé en l’espace de quelques minutes. Blake n’a pas l’âme d’un héros. Juste celui d’un homme qui croit en ce qui est juste. Il est honnête, parfois trop franc si bien que ça le dessert, mais dans le fond c’est un type bon.
Enfermés ensemble dans cette salle de bain, cette promiscuité risque de leur porter préjudice. Regan est quelqu’un de trop bien pour qu’il lui fasse du mal. Dans le fond, elle sait qu’il est ce genre de type qui ne tient pas en place et qui parcourt les routes à longueur de temps. Ils ne font qu’effleurer des sujets déjà difficiles et son impulsivité ressort. Le problème c’est qu’à ne pas vouloir s’attacher, on se blesse un peu plus. S’attacher à elle et à Heaven pourrait le briser pour toujours. Les rares souvenirs d’une famille, lui sont flous. Il n’était qu’un petit garçon lorsque ses parents son mort. Il ne sait pas à quoi s’attendre lorsqu’il s’agit d’une « relation ». La seule chose dont il a conscience, c’est que dans l’histoire, elles souffriront certainement plus que lui. Parce que quoi qu’il advienne, il aura toujours la musique pour l’aider à se remettre en selle. Mais elles, qu’auront-elle si il leur brise le cœur. Il ne veut pas vivre avec cette culpabilité. Il ne veut pas en arriver là. Paradoxalement, il y a ce qu’il éprouve. Ce besoin de la faire sourire, de lui faire oublier le crétin de père de sa fille. Il ne veut pas encore mettre de mots sur ce qu’il ressent. C’est trop tôt et il devine que ça pourrait l’effrayer ou la faire fuir. Ils n’ont pourtant passé qu’une soirée ensemble mais c’est comme s’ils avaient vécus bien plus que ça. Pas un jour ne s’écoule sans qu’il imagine son sourire ou qu’il ne pense à elle. Ce qui est très loin des habitudes de Blake.
A peine le prénom de Noam prononcé qu’il prend la mouche. La main de Regan se pose sur son bras, ce qui pourrait l’apaiser s’il ne combattait pas ses propres démons. Il ne veut pas d’un frère ou d’une famille. Il ne recherche rien de tout ça. Surtout pas à se retrouver enchainés à des personnes qui risquaient bien de détruire ce qui lui reste de cette carapace qu’il tente d’afficher. Car en dépit de tout, Blake est plus humain et bons que certains hommes. Et ce, même s’il refuse de le montrer la plupart du temps. Ses mains entre les siennes, il serre les mâchoires devant la douceur de jeune Bishop. Comment peut-elle lui faire ça, alors qu’il a tout juste envie d’envoyer un coup de poing dans le mur ?! Il veut se défouler, s’en prendre à Noam pour vouloir réparer le passer, hurler sur quelqu’un qui ne lui fera pas éprouver le tumulte d’émotions que Regan fait naitre chez lui. Il veut retrouver cette vie de troubadour qui ne s’attache à personne et qui ne connait personne. Sauf que cette vie, il a fait une croix dessus lors de cette nuit qu’ils ont passé ensemble. Une seule nuit et tout à volé en éclat. Une nuit et elle a trouvé le moyen de s’immiscer dans les profondeurs de son âme. Soutenant son regard, il secoue la tête à ses propos. « Tu ne sais rien de moi. Tu ne me connais pas, Regan. » Car si c’était le cas, elle ne l’aurait jamais laissé s’approcher de sa fille. Ça ne faisait aucun doute. Et peu importe qu’il ait utilisé ses poings pour sauver Heaven. De toute façon, Austin méritait d’en prendre pour son compte. « Comment un crétin comme lui, a pu avoir une fille et avoir épousé un ange comme toi ? » soupire-t-il en relâchant finalement cette tension insupportable qui l’habitue. Il a beau l’avoir pratiquement dans ses bras, il sent bien qu’elle est sur ses gardes et qu’elle n’arrive pas à se détendre.
La vie de sa fille y était peut-être pour quelque chose. Disons, qu’il lui était difficile de savoir ce qui se cachait derrière ses yeux emplit d’émotions. Elle n’a pas encore réalisé ce qui aurait pu se passer. Et de toute façon, il aurait pourchassé Austin s’il l’avait fallu. Pourquoi ? S’en prendre à sa propre fille pour toucher Regan était méprisable. Profiter de l’innocence d’un enfant est une chose qu’il ne supporte pas. Ainsi, si ça avait été l’enfant d’une autre femme, il aurait certainement agit de la même façon. Sauf que le fait qu’il s’agisse de Regan, ça l’embarrassait et l’inquiétait. Il n’avait jamais vu autant de souffrance dans ses yeux. Une souffrance qu’il voudrait juste effacer de chaque parcelle de son être. Machinalement, il lâche sa main pour la poser sur sa taille et l’attirer contre lui. « Je l’aurais poursuivi s’il l’avait fallu. » souffle-t-il dans ses cheveux. Il se détestait pour être aussi vulnérable devant elle. Jusqu’à maintenant, il n’avait jamais éprouvé de difficultés à dire non à une femme. Sauf que Regan changeait la donne. Rien qui le rassure d’ailleurs. Ils n’ont pas le temps de finir cette discussion qu’Heaven fait son apparition. Machinalement, Regan se dégage de lui. Il ne lui en veut pas. Elle a été à deux doigts de perdre sa fille durant cette soirée. Alors oui, il comprend qu’elle ne veuille pas être surprise avec lui. Encore plus par sa fille. Toutefois, il ne se fait pas d’illusions, il y a peu de chance pour que quelque chose de positif sortent enfin de cet évènement. Il finirait forcément par disparaitre et elle reprendrait sa routine quotidienne d’infirmière et de maman. Le temps ferait le reste. Elle oublierait et chacun poursuivrait son chemin, dans deux directions opposées. C’est ainsi que c’était censé se passer. Mais était ce qu’il désirait, qu’elle l’oubli ?
Sa conscience lui dit de partir mais il reste campé sur ses deux jambes comme enlisé dans du sable. Il ne peut pas. Pas après avoir lu, cette détresse dans son regard. C’était trop pour elle. Trop pour une seule femme. Partirait-il ? Non. Evidemment que non. Sans même le réaliser, il s’accrochait à elle. Quelque chose de familier résonnait en lui. Comme une souffrance ou une peur. Il savait que jamais il ne pourrait construire quelque chose de solide tant qu’il serait entouré par cette colère et souffrance qui le ronge comme le pire des virus. Alors il reste, il patiente un moment et la voit finalement revenir. Il pressent sa gêne mais celle-ci s’évapore pour laisser son rire emplir la pièce. Une douce mélodie qu’il pourrait aimer entendre plus souvent. Il a ce sourire espiègle et satisfait sur le visage. C’est un début. Elle finira bien par se détendre. C’était une question de temps. Sa remarque l’amusait et il ne put le cacher plus longtemps. « Dommage pour toi. Tu viens de laisser filer un rencard… » Ironise-t-il, penchant la tête sur le côté, amusé. C’était surement de ça qu’elle avait besoin. Qu’on se préoccupe un peu d’elle, qu’elle ne soit pas toujours toute seule, qu’elle puisse s’amuser à nouveau et réaliser que tous les hommes ne sont pas des salauds comme Austin. Lors de soirées aussi mouvementées en émotions, Blake ne connaissait qu’un seule traitement. Prendre des somnifères ne lui aurait jamais traversé l’esprit. Faisant le tour de la cuisine, il ouvre chaque placard à la recherche de quelque chose de précis et bien qu’il sente le regard de Regan, il ne s’arrête qu’en déposant un verre devant elle, avec une rasade d’alcool. Ça n’était pas le traitement recommandé par les psys mais c’était le sien et parfois, lui ça le soulageait. Voudra-t-elle lui en parler ? Il n’est pas sûr d’être la personne idéale pour écouter une quelconque confession mais il ne restera pas non les bras croisés alors que cette souffrance la ronge. Un merci murmuré et il la rejoint avant de commencer à lui masser les épaules et la nuque. Aucune femme seule ne devrait avoir à traverser des moments pareils. Tous ses sentiments qui l’envahissent l’inquiète car si une seconde il voudra lui assurer qu’elles seront en sécurités et qu’il ne laissera personne les atteindre, la seconde d’après il veut fuir le plus loin possible. Car éprouver ces sentiments contradictoires l’inquiète toujours. Il ne sait pas être ce type. Il sait juste taper sur les mecs, pas prendre soin des gens. Ses émotions le tiraillent et il ne sait comment il doit interpréter tout ça. D’ailleurs, c’est elle qui vient lui poser la question. Pourquoi fait-il ça pour elle ? Le temps d’une secondes, ses mains s’immobilisent sur sa nuque. Il tire alors un tabouret près d’elle et s’y installe, non pas sans reprendre ce léger massage sur sa nuque, d’une seule main. « Pourquoi je ne le ferais pas ? » penche-t-il la tête vers elle. Pourquoi devrait-elle affronter cette situation seule ? Pourquoi ne la traite-t-il pas comme les autres femmes ? Il n’en sait trop rien. Juste qu’il doit le faire. Alors il le fait. Il ouvre à nouveau la bouche près à dire quelque chose puis se ravise. C’est quelque chose dont il ne parle jamais. Il pourrait mais c’est un fait personnel auquel il est encore trop attaché. Une de ses cicatrices qui ne se refermeront jamais. De sa main libre, il attrape cette photo posé à quelque centimètre de lui et qui illustre Heaven et Regan lors d’un anniversaire. « J’étais à peine plus âgé que ta fille lorsque mes parents sont morts. Aucun enfant ne devrait avoir à traverser ce genre d’épreuves à cet âge… » se confie-t-il pour la première fois. Le souvenir de ce soir d’école où il n’est jamais rentré chez lui, est gravé dans son esprit. Il n’était qu’un gosse. Un gosse qui voulait voir ses parents. Un gosse à qui on a arraché tous ses rêves. Et ce jour-là, on lui a volé tout ce qui lui restait d’innocence. Elle lui avait offerte une porte de sortie. Il aurait pu partir et la laisser seule dans cet appartement où elle pourrait pleurer de tout son soul mais il n’avait pas le cœur à la laisser. Encore moins à songer qu’un type pourrait très bien entrer chez elle, et lui faire peur. Elle était peut-être en sécurité mais pratiquement toute la ville avait assisté à l’arrestation d’Austin. Ainsi, il ne pouvait se résoudre à l’abandonner à cette détresse, même s’il était persuadé que l’esprit de la jeune blonde était en train d’imaginer qu’il pourrait être ailleurs à s’amuser. Il croise son regard l’espace d’une brève seconde et sait qu’il a visé juste. « Tu penses sérieusement que j’ai la tête à faire la fête après c’qui s’est passé ce soir ? Entre passer une soirée tranquille avec une infirmière sexy ou écumer les bars pour finir ma nuit avec la plus fidèle d’entre toute, ma guitare… mon choix est vite fait. T’as plus de conversation qu’elle… » Achève-t-il avec ce lent sourire en coin. Sa présence lui apporte un réconfort d’où il ignore la provenance. Il sait juste que ça lui fait du bien et ce, même si ça l’inquiète énormément. Il ne veut pas réfléchir ce soir, juste s’assurer qu’elle ira bien et qu’elle pense à autre chose. Il veut juste lui changer les idées et l’aider à reprendre ses esprits. Après tout, il n’y avait aucun mal à ça.
Regan Bishop
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Ils ne se connaissent pas. Blake ne sait pas que plus petite, Regan voulait devenir aviateur parce qu’on lui avait dit que c’était la seule façon de pouvoir voler. Il ne sait pas que la petite cicatrice dans la nuque est dû à Sloan, qui lui a jeté une Barbie à la tête parce que Regan en avait marre de jouer. Il ne sait rien d’elle, tout comme elle ne sait rien de lui. Paradoxalement, elle a l’impression de le connaitre depuis toujours. C’est bête à dire, mais elle a l’impression qu’elle l’a toujours connu, qu’il la comprend mieux que des personnes qu’elle côtoie depuis toujours. Reese se moquerait probablement d’elle si elle l’entendait. C’était pathétique de croire qu’on connaissait une personne parce qu’on avait passé une nuit avec. Elle en avait conscience, mais c’était plus fort qu’elle. Elle avait ce besoin de savoir qu’il allait bien, qu’il était heureux, ne serait-ce qu’un petit peu.
La preuve, elle n’avait pas prévu sa réaction à la mention du nom de Noam. Elle s’abstint de dire que sa meilleure amie et accessoirement la marraine de sa fille était aussi sa sœur. Elle lui dirait en temps voulu, quand il aura accepté qu’il ait une famille et qu’il n’est plus tout seul. Elle lui dira alors à quel point la famille c’est important, à quel point il est chanceux d’avoir Reese comme sœur, qu’elle échangerait bien sa sœur ainée pour avoir la même. Elle lui racontera comment Reese a toujours été à ses côtés, les bêtises qu’elles faisaient plus jeunes. Elle lui parlera de leurs éclats de rire et des confidences qu’elles ont échangé. Reese méritait d’avoir un grand frère qui prendrait soin d’elle et elle était bien contente que ce soit Noam et Blake, même si ni Blake ni Reese ne voyaient les choses sous cet angle. Ses mains dans celle de Blake, son pouce caresse sa paume. Elle l’écoute lui dire qu’elle ne le connait pas. Elle acquiesce. C’est vrai, elle ne le connait pas mais elle en sait assez. « Je sais, mais ce que je connais de toi me donne envie d’en connaitre plus. » avoue-t-elle dans un murmure. Tout son être lui crie de fuir le plus vite possible, que cette histoire ou peu importe ce que c’est, est voué à l’échec. Elle sait qu’elle va souffrir, mais elle est irrémédiablement attirée par lui. Elle veut découvrir les moindres recoins de sa personnalité et apaiser la douleur qu’elle peut deviner dans son regard. Sa main remonte sur sa joue mal rasé, mais elle retombe aussi vite quand il lui parle d’Austin. C’est sur qu’à l’heure d’aujourd’hui, personne ne comprend comment elle a pu épouser Austin, ce musicien raté qui préfère la musique à sa fille. Parfois, elle aussi, se demande pourquoi elle l’a aimé un jour et puis ça revient par bribes. Il a pas toujours été comme ça. Avant Heaven, il aurait tout sacrifié pour Regan. « Le Austin que j’ai épousé n’est pas celui que tu connais. Mon mari a disparu le jour où je suis tombée enceinte. Je l’ai jamais revu depuis. » Elle faisait parti de ses personnes qui pouvait pointer l’exact moment où sa vie avait changé. Le jour où elle avait appris qu’elle était enceinte avait tout changé, parce qu’elle était heureuse d’avoir un enfant et qu’Austin n’en a jamais voulu. Elle s’est retrouvée seule à élever une petite fille et même si ça a pas toujours été facile, elle n’a jamais regretté ses choix.
Cette soirée faisait parti des événements qu’elle voudrait oublier. Elle sait que pendant quelques semaines, elle va avoir du mal à dormir, que sa vie paisible est désormais terminée. Austin a failli enlever sa fille et Regan n’était pas sûre de pouvoir s’en remettre. Si Blake n’avait pas été là et que le pire était arrivé, elle n’était pas sûre qu’elle aurait pu survivre. Heaven était toute sa vie. La discussion ne va pas plus loin. Heaven entre dans la salle de bain et Regan s’éloigne de Blake. Elle attrape sa fille et dépose un baiser dans ses cheveux tout en l’accompagnant dans son lit. Elle la couche, lui lit une histoire et quand enfin elle s’endort, Regan la regarde pendant quelques minutes pour s’assurer qu’elle est bien là, saine et sauve.
Elle se décide enfin à sortir de sa chambre et rejoint sa cuisine. Elle ne s’attend pas à le voir. Elle aurait plutôt pensé qu’il en avait profité pour partir. Sa présence la réjouit, même si elle essaye de cacher le sourire débile qui tente de se dessiner sur son visage. En deux minutes, il arrive à la faire rire. Elle doit l’avouer. Il est doué. Son rire s’éteint rapidement et ses joues s’empourprent à la mention d’un rendez vous. Elle se traite mentalement d’idiote avant de se dire qu’il ne devait pas être très sérieux. Même si l’idée d’un rendez vous avec lui lui mettait du baume au cœur, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser au moment où il se rendrait compte qu’elle n’était qu’une fille banale vivant dans une petite ville et qu’il pouvait avoir beaucoup mieux. Un mannequin par exemple. Regan n’était pas le genre de personne à avoir confiance en elle-même. C’était bien pire depuis son divorce. Elle avait du mal à comprendre ce qu’on pouvait trouver d’intéressant en elle et pourquoi on voudrait passer la soirée avec une fille comme elle alors qu’on pourrait avoir n’importe qui. La réponse de Blake reste évasive. Pourquoi il ne le ferait pas ? Elle avait des milliers de réponses à lui fournir mais se contenta d’hausser les épaules. Elle le laissa continuer son massage, se mordillant la lèvre. Elle aimerait pouvoir comprendre ce qui les liait tous les deux. Cette nuit avait bouleversé sa vie. Elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à lui. La passion de son regard lui revenait sans cesse. Elle cherchait le réconfort de ses bras à chaque seconde de la journée. Elle était devenue dépendante et ce n’était pas le genre de Regan. Cette relation l’effrayait, bien plus qu’elle ne voulait bien laisser paraitre. Blake n’était pas un homme pour Regan. Il finirait par se lasser d’elle, elle en était persuadée. Elle aurait du arrêter les frais bien vite, dès qu’elle avait compris que son interlocuteur n’était pas Noam. Mais elle avait pas pu s’y résigner. Quelque chose l’attirait en lui. Et c’était bien plus fort que toute logique.
Il lui tend une photo d’elle et Heaven, prise lors de son dernier anniversaire. Regan ne comprend pas. Elle fronce les sourcils et il lui raconte. Il lui parle de ses parents. Son cœur se serre. C’est donc ça la douleur qui traine depuis bien trop longtemps. La main de Regan se pose sur la sienne dans un mouvement de soutien. Elle pourrait lui dire qu’elle était désolée, mais ça ne changerait rien. Elle tourne la tête et leurs regards se croisent. L’espace de quelques secondes, elle a l’impression de voir le petit garçon qui vient de perdre ses parents. La douleur est toujours là, présente en lui. Alors elle fait la seule chose qu’elle sait faire face à une douleur. « Comment c’est arrivé ? » demande-t-elle doucement. Blake utilise l’alcool pour inhiber la peine, Regan en parle. Deux écoles qui ont fait leur preuve. Leurs doigts s’enlacent alors qu’elle le regarde, hésitant à parler du drame de sa vie. Elle pousse son verre vers lui, pour lui donner le courage qui lui manque. Il boit une gorgée de son verre avant de lancer un regard en biais vers Regan. Elle lui sourit, confiante et il finit par lui parler de l’accident, de ses parents. Il lui raconte comment il a appris à faire du vélo et Regan se sent plus proche de lui. Peut être qu’ils étaient de parfaits étrangers qui avaient besoin de se rencontrer pour se sauver mutuellement. Peut être. Mais doucement, ils apprenaient à se connaitre. Ils font les choses à l'envers. Leur première nuit, ils ont découvert le corps de l'autre et ce soir, ils passent la nuit à parler, se découvrant mutuellement. Elle finira par s'endormir sur son épaule aux alentours de 4heures du matin. il sait que l'inconnue qui vient de traverser sa journée va également traverser sa vie, avec une nouvelle certitude. L'étranger qui a sauver sa fille va tordre sa vie, la modeler, l'embellir. Il va changer sa vie. Et peut être même qu'à un moment donné, il sera sa vie. Elle n'en est pas encore sûre, mais ce soir, elle a ressenti son coeur battre.
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Sujet: Re: « Fix me .» ▬ Regan
« Fix me .» ▬ Regan
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