AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  




 

Partagez | 
 

 « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
avatar

Invité

MessageSujet: « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce.   « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce. EmptyJeu 7 Avr - 15:50

      * Last Week *

    « C’est définitif, je vais finir vieille fille. » Lâcha Joyce en déposant sa besace sur la table centrale de la salle des prof. Comme tous les matins, elle était arrivée à l’école municipale d’Hope Mills aux alentours de huit heures, pour prendre le café avec ses collègues. Ils étaient cinq enseignants, plus le principal. Le seul homme présent éclata de rire.

    « Tu rigoles, j’espère ? »
    Joyce se planta devant lui, poing sur les hanches. « Non. Je désespère. Ma coloc m’a lâchée pour aller s’installer avec son copain, Charly et Noam sont de nouveau plus ou moins ensemble, toi tu viens de te fiancer, Kendra est mariée et enceinte. » Énonça-t-elle, désignant au passage leur autre collègue, installée plus loin, « et moi, grosse cruche, je suis là, toujours aussi… seule. Comprends-moi bien, je suis ravie pour chacun d’entre vous, mais y’a de quoi déprimer sévère sur mon sort. » Fit-elle, avec un sourire fade.

    « Joyce qui déprime, on aura tout vu... » Se moqua gentiment Kendra. Ce n’était pas dans ses habitudes, c’est vrai, mais la solitude lui pesait. Et elle n’avait pas eu de nouvelles de Casey depuis plus d’une semaine. Elle qui s’était pourtant promis, le soir du feu de camp, d’arrêter de tout ramener à lui, n’y arrivait décidément pas. Il fallait qu’elle passe à autre chose, qu’elle l’oublie, définitivement, elle le savait ; mais c’était bien plus facile à dire qu’à faire.
    Elle se versa une tasse de café, et, s’affalant sur une chaise, elle tira la langue à Andrew, qui lui adressait un regard faussement compatissant, à deux doigts de pouffer de rire. « Bon, c’est décidé, je vais faire comme a dit Charly, et passer un annonce dans le journal pour me retrouver une coloc. »

    « Enfin une remarque censée. » Renchérit le jeune homme, en lui adressant un clin d’œil. Elle ne répondit pas, se contenta de sourire et d’avaler une longue gorgée de son café.

      * Today *

    Une semaine pile s’était écoulée lorsque, le mardi suivant la publication de l’annonce immobilière, elle reçut enfin un coup de fil. Elle déjeunait au Bones, avec Charly, comme la plupart du temps, lorsque son mobile vibra dans sa poche. Un jeune homme, nouveau en ville, d’après ce qu’elle avait compris, souhaitait s’installer un moment à Hope Mills et était intéressé par l’annonce. Ravie, Joyce lui avait donné rendez-vous à 16h, pour qu’il visite l’appartement et prenne un café ; ainsi ils pourraient faire connaissance.

    Au départ, elle pensait vivre avec une femme, après tout c’est ce qu’il avait toujours fait, mais elle ne s’inquiéta pas plus que ça. Elle avait toujours eu une relation plus facile avec le sexe masculin qu’avec le sexe féminin. C’était beaucoup moins compliqué. Pour peu que ce potentiel futur colocataire respecte son intimité, tout ce passerait à merveille.

    Elle terminait sa journée de cours à 15h, et elle se dépêcha de rentrer. Elle rangea le plus gros du bazar qui régnait au salon, entassant les journaux et magazines dans un coin, jeta les paquets de chips, gâteaux et autres cochonneries qu’elle grignotait, passa un coup de balais dans la cuisine et mit de l’ordre dans les deux chambres – la sienne et celle qu’occuperait peut-être le mystérieux inconnu. Il avait une voix posée, grave, plutôt agréable, et elle se fit une image de lui assez attirante.

    Rapidement, elle prit une douche, se remaquilla, enfila un jeans propre ainsi qu’un tee-shirt sobre, à la fois simple et décontracté, avant de continuer à ranger par-ci par-là. L’endroit était sympa, très agréable à vivre, il lui suffisait juste d’être aimable et de savoir bien le mettre en valeur. Elle ne se faisait pas de souci quant à la première condition, le hic venait de la seconde – elle était loin d’être agent immobilier.

    Le stress ne fit son apparition que lorsque la sonnette retentit. Inspirant profondément afin de calmer son rythme cardiaque, Joyce se dépêcha d’aller ouvrir la porte, un grand sourire plaqué sur ses lèvres.
    Sourire qui disparut pour laisser place à une mine étonnée. Ce n’était que Noam.

    « Noam ? Qu’est-ce que tu fais là ? »

    Pas très accueillant, mais elle savait que son meilleur ami ne s’en formaliserait pas. Ils se connaissaient depuis assez longtemps pour qu’ils n’aient plus besoin de se saluer de façon « formelle ». Elle s’effaça pour le laisser entrer.

    « Entre. J’attendais un potentiel colocataire, en fait. Tu sais, l’annonce que Charly m’a incitée à passer dans le journal. Tu peux t’assoir dans le salon, mais je t’interdis de toucher quoique ce soit ! » Fit-elle d’un ton qu’elle voulait sévère. « J’ai tout bien rangé, je veux pas que tu foutes le bordel. Et essuies tes pieds avant d’entrer ! »

    Déjà elle s’éloignait, laissant un Noam étrangement coi sur le palier de la porte, pour entrer dans la cuisine d’où s’échappait une agréable odeur de chocolat. Elle sortit le fondant du four, satisfaite du résultat – au moins, il n’était pas carbonisé.

    Elle n’était pas vraiment fan de cuisine, mais elle voulait faire la meilleure impression possible, alors peut être en faisait-elle trop, mais cela partait d’une bonne intention, on ne pouvait le lui reprocher.

    Tout en douceur et légèreté, elle rejoignit le salon, où elle déposa ses petites pâtisseries près d’une cafetière et de deux tasses. Elle en ajouta une pour Noam. Un peu de soutien ne serait pas de refus, et si ce fameux Nolan s’avérait être un serial killer… Ben elle ne mourrait pas seule !

« Welcome home! » ❖ Blake&Joyce. 4rzzbd
(c) mymz
(HJ # J'avais complètement oublié qu'on devait se faire un sujet oops J'ai repris celui que j'avais fait avec Cléa, en modifiant quelques trucs. C'est du basique, j'espère que ça t'ira pour un début I love you)


Dernière édition par Joyce Finnigan le Mar 12 Avr - 19:09, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
N. Blake Rivers
N. Blake Rivers
Messages : 238
Pseudo : VIP
credits : moi
open pour un sujet ? : yep

Tell me more
Statut: Craque pour quelqu'un
Relations:

♠ Ce qui me brise, c'est pas que tu t'appuies trop sur moi, c'est que tu m'abandonnes

MessageSujet: Re: « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce.   « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce. EmptyVen 8 Avr - 0:41



Depuis le feu de camp, on peut dire que Blake s’éternise. Refaire le portrait à Austin ne l’a que légèrement défrustré. Se retrouver face à Regan l’inquiète, quant à Heaven, elle le terrorise pratiquement. Avec Blake c’est généralement les poings qui partent en premier. Le problème actuel c’est qu’il ne peut pas les utiliser contre les femmes. Rester à l’hôtel avait été son choix. Il ne comptait pas rester plus de quelques semaines tout au plus. Mais là, ça prenait une tournure qu’il n’avait pas prévu. Tout était bizarre dans cette ville. A commencer par le fait que techniquement, certains membres de sa « famille » y vivent. C’était à la fois perturbant et énervant. Lui n’appartenait pas à cette famille. La sienne était morte, il y a bien longtemps. Mais avouez que lorsque vous avez un pot de colle comme Tanner aux fesses, c’est difficile à supporter. Voilà pourquoi la plupart du temps, ils finissent par se battre. Blake est une tête de lard. Ceci dit, il n’est pas idiot et peut comprendre certaines choses que d’autre mettront une décennie à remarquer.

Le matin même, il était encore au Catalyst avec Sara lorsqu’elle lui fit remarquer qu’une coloc était disponible au centre-ville. Colocation, ça ne rimait pas réellement avec lui. C’était même carrément l’horreur pour lui. Suffisait qu’il tombe sur un type méga chiant et maniaque, et il serait bon pour se chercher une solution de rechange. Blake était trop solitaire pour s’engager ou même pour envisager de vivre en colocation avec quelqu’un. A espérer qu’il tombe sur un mec potable. Mais lorsqu’il appela, cette voix de femme le laissa un moment sur le cul. Bon Dieu, en plus c’était une fille. C’était le tuer avant le reste. Il n’était pas misogyne et savait même se montrer agréable – du moins les jours pairs – pour le autres, fallait vraiment pas le chatouiller. Solitaire endurcie, la dernière fois où il a connu la vie en communauté c’était au foyer. Souvenirs précis qu’il tente d’enfouir au plus profond de sa mémoire. Les plus sales moments de sa vie. Les plus pénibles et ceux-là, même qui arrivent encore à le torturer au cours de ses insomnies.

Blake ne brille pas par son élocution ou son expression. Bien souvent, on se demande s’il lui arrive d’ouvrir la bouche, c’est juste qu’il ne veut pas gâcher sa salive inutilement. Après une hésitation, il se jette à l’eau et accepte un rendez-vous pour voir l’appartement. Après tout, c’était une histoire de quelques temps. Il ne passerait surement pas sa vie dans cette ville. Et qui sait, si la chance est avec lui peut être partira-t-il en tournée. Ça, il veut y croire. Car il n’y a que sur scène et avec cette guitare entre les mains qu’il trouve sa place exacte.

Rendez-vous à 16h. On ne peut pas dire qu’il raffole de la ponctualité mais c’était peut-être son unique chance de trouver un logement potable et à coups modérés. Car ça n’était pas avec ses représentations au Catalyst qu’il ferait fortune. Le doigt sur la sonnette, la porte s’ouvrit à la volée et la surprise le prit directement à la gorge. Ce visage, évidemment qu’il ne lui était pas inconnue. Qui connaissait l’existence de Noam Tanner avait un jour entendu parler de la bande de joyeux lurons qui étaient quasiment inséparables. Il n’avait pas encore ouvert la bouche, son visage restait aussi impassible que jamais et déjà la blondinette le prenait pour le gentil jumeau. Tout ! Exactement tout pour le mettre de bonne humeur. Déjà, il l’entend débiter qu’elle attend une visite pour la colocation qu’elle avait finalement adopté sur une idée de Charly. EVIDEMMENT CHARLY. Leur dernière rencontre était mémorable d’ailleurs. La blondinette se doutait elle de ce qui se tramait avec son amie ? A croire que non, car elle ne serait certainement pas ici, à parler au gentil jumeau.

Finalement Blake hésita à entrer. Il déteste mentir. Sauf qu’il n’a encore rien dit et que techniquement, c’est Joyce qui se transforme en moulin à parole. Il se contente juste de fermer la porte derrière lui et d’observer vaguement l’appartement, plutôt lumineux. Toutefois, il suit les indications de la jeune femme et s’installe dans le canapé comme si de rien était. A ce petit jeu, il pouvait être doué. L’intimidation, il en joue avec certaines personnes. Il n’est pas aussi généreux ou bienveillant que Noam. Ils ont vécus deux vies bien différentes mais Blake s’estime quand même être quelqu’un de suffisamment bien pour savoir partager et donner quelques instants de satisfaction. Le ton sévère de Joyce lui fait vaguement retrousser ses lèvres en coin. Il hésite à poursuivre ou à lui dire maintenant qu’il n’est pas Noam. D’ailleurs peut être aurait-elle-même du s’en rendre compte plus tôt. Noam était une pipelette à côté de lui.

Revenant au salon, il l’observe méticuleusement. Joyce était le genre de fille presque trop gentille pour réellement exister. Personne ne lui avait jamais marché sur les pieds jusque-là ? Il avise le café et les gâteaux et une idée saugrenue lui passe par la tête. « J’peux t’embaucher comme gouvernante ? Tu prends combien de l’heure ? » déclare-t-il plus sérieux que jamais en prenant la tasse de café noir, sans sucre. Tandis qu’elle s’apprêtait à en laisser tomber un dans la tasse de… Noam. « Tu t’es trompé de jumeau. » penche-t-il la tête sur le côté. « Comme ça, il est du genre bordélique… » Feint Blake, en relevant les yeux vers la blondinette qui semblait simplement figé dans le temps.


[HJ nan, il est nickel ton post. tssssssss jvois pas c'que tu lui reproche. Le mien est pas top par contre. Mais t'osera pas me le dire. :15: ]
Revenir en haut Aller en bas
http://dont-stop-believin.forumactif.com/t151-n-blake-rivers-no-one-knows-what-its-like-to-be-the-bad-man-to-be-the-sad-man http://dont-stop-believin.forumactif.com/t63-rivers-come-with-me-in-hell http://dont-stop-believin.forumactif.com/t56-n-blake-rivers
Invité
avatar

Invité

MessageSujet: Re: « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce.   « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce. EmptyMar 12 Avr - 18:54

(c) dodixe
« Welcome home! » ❖ Blake&Joyce. Jacfn7

    Elle ne nota pas la courte hésitation que marqua son visiteur avant d’entrer, trop occupée à sortir ses petites préparations chocolatées du four. Elle se promit de remercier sa mère pour la recette rapide et plutôt simple à réaliser qu’elle lui avait donnée. Elle entendit la porte se refermer derrière un Noam étrangement silencieux – il n’avait encore rien dit. Elle ne s’en formalisa pas, du groupe, elle était l’une des plus bavardes, avec Charly et Josh. Cela contrastait avec son habituelle pudeur, mais après vingt dans d’amitié, la timidité n’est plus de mise !

    Joyce le rejoignait au salon alors qu’il s’installait dans le grand canapé disposé au centre de la pièce. Avec la table basse, la télévision, la haute bibliothèque et un meuble de rangement – le tout étant commun aux deux colocataires – c’était le seul meuble. Aucune fioriture, la décoration de la principale pièce à vivre était sobre, des murs beiges, un canapé et des rideaux marron clair, le reste en bois clair. Chaleureuse, la pièce respirait la tranquillité, tout comme la jeune femme qui l’habitait. Tout le reste de l’appartement, très bien situé en centre-ville, était à cette image. Joyce en était propriétaire et le sous-louait car la vie en solitaire ne lui convenait pas vraiment. Nouveau contraste avec son caractère renfermé… Elle appréciait l’idée de ne pas être seule lorsque, parfois, elle se réveillait en plein milieu de la nuit. De plus, ayant grandi dans une famille nombreuse, elle avait besoin de se sentir entourée. Question d’habitude.

    Elle s’installa près de lui, s’inquiétant enfin de son mutisme. Quelque chose était-il arrivé ? Dernièrement, Noam était on ne peut plus tendu, et son comportement, parfois étrange – voire irrationnel – l’inquiétait. Les disputes, de plus en plus fréquentes, qu’il avait avec Charly semblaient vraiment lui miner le moral, et ce n’était guère mieux du côté de sa meilleure amie – qui en avait même l’air malade. Sentant que quelque chose lui échappait, Joy restait en retrait, présente s’ils en exprimaient le besoin, distante et discrète autrement. Elle ne pouvait les forcer à lui confier ce qui se tramait, ils n’avaient aucune obligation envers elle, d’autant plus s’il s’agissait de leurs problèmes de couples.
    Cela n’empêchait évidemment pas la jeune institutrice de se faire un sang d’encre, et elle harcelait Josh pour qu’il lui fasse part de quoique ce soit d’alarmant.

    Elle allait lui demander si tout allait bien lorsqu’il la devança, la fixant intensément de ses yeux bruns. Un regard qui ne lui ressemblait pas, et qui la mit soudain mal à l’aise.

    « J’peux t’embaucher comme gouvernante ? Tu prends combien de l’heure ? » Demanda-t-il, avec un visage on ne peut plus sérieux.

    Elle interrompit son mouvement, alors qu’elle allait ajouter un sucre dans le café de son meilleur ami, par réflexe lié à des années de pratique. Cette voix… Son regard remonta jusqu’à l’œil droit du jeune homme qui lui faisait face.

    Lorsque Joyce s’était plaint de ne pas réussir à différencier les jumeaux instantanément – leurs caractères, bien que différents, présentaient de fortes similarités qui, au premiers abord, pouvaient porter à confusion ; et ils s’habillaient sensiblement de la même façon, avec une simplicité décontractée – Charly lui avait fait part d’un truc. Noam avait en effet une cicatrice au-dessus du sourcil droit, causée par une mauvaise manipulation de ses outils de mécano, alors que son sosie…

    « Blake ! » S’exclama-t-elle, surprise, faisant fi de sa tentative d’humour, alors que celui-ci lui avouait enfin qui il était.

    Son usuel sourire indéchiffrable aux lèvres, le jeune homme pencha la tête sur le côté. S’il n’affichait pas une telle mimique, qui lui était caractéristique, Joy le reconnaissait parfois à la guitare, qu’il trimbalait partout. Sauf là, évidemment…


    « Comme ça, il est du genre bordélique… » Fit-il, joueur.

    Joyce fronça les sourcils. Blake et elle, ç’avait été houleux dès la première rencontre, évidemment orchestrée par Noam, puisque Rivers ne semblait franchement pas décidé à faire d’effort. La blondinette avait vite compris qu’il ne souhaitait simplement pas entrer dans la vie de Noam. Ou plutôt, qu’il ne souhaitait pas que Noam interfère dans la sienne. Pas du genre impulsif, Joyce était pourtant rapidement échauffée par le comportement du guitariste. Sans les propos que lui avait récemment tenus Regan, qui était l’une de ses bonnes amies, elle aurait immédiatement flanqué Blake à la porte.

    Autant Noam aurait pu la soutenir dans sa visite, autant Blake ferait tout capoter à coup sûr ! Il semblait tellement s’amuser lorsqu’il jouait avec ses nerfs…

    « Qu’est-ce que tu fais là, Rivers ? »

    Ils ne se connaissaient pas vraiment, mais le tutoiement lui paraissait plus approprié. D’abord parce qu’elle ne se sentait pas d’utiliser ’’vous’’ avec le portrait craché de Noam, et ensuite parce qu’elle voyait mal Blake s’encombrer de politesses.

    « Comme je te l’ai dit, j’attends quelqu’un, donc si tu es venu là pour te moquer de moi, tu peux repartir de suite. »

    Ça n’était pas méchant. Pas vraiment, du moins. Joyce connaissait simplement le goût qu’il avait pour le cynisme et, si cela pouvait s’avérer divertissant par moments, celui-ci n’en était pas un. Elle afficha d'ailleurs un sourire entendu, comme pour adoucir ses propos.

    Comme aurait-elle pu deviner que le fameux Nolan qu’elle avait eu au téléphone n’était autre que lui, sous son prénom ’’officiel’’ mais inutilisé ?...

Revenir en haut Aller en bas
N. Blake Rivers
N. Blake Rivers
Messages : 238
Pseudo : VIP
credits : moi
open pour un sujet ? : yep

Tell me more
Statut: Craque pour quelqu'un
Relations:

♠ Ce qui me brise, c'est pas que tu t'appuies trop sur moi, c'est que tu m'abandonnes

MessageSujet: Re: « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce.   « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce. EmptySam 16 Avr - 1:05



Joyce Finnigan ! Pourrait-il dans un environnement avec cet être agité du matin au soir ? On ne pouvait pas dire qu’elle était du genre extravertie. Enfin pas avec lui disons. Au sein de son cercle d’amis, c’était certain. Ceci dit, elle les connaissait depuis si longtemps que toute gêne avait disparu avec les années. Cependant à cet instant, elle le prenait pour son meilleur ami. Cette constatation lui fit esquisser une petite moue avant de refermer la porte. Et en plus, elle ignorait qu’il était son fameux rendez-vous. Ce qui pouvait s’avérer aussi amusant que terriblement infernal.

Machinalement son regard balaie l’intérieur de l’appart. Simple, sobre, sans chichi. Au moins, il n’aurait pas d’horreur à voir dès qu’il mettrait un pied dans le salon. C’était déjà ça. Il éviterait le coté Barbie ou multicolore qui pourrait lui donner des boutons, rien que d’y penser. Ceci dit, il se doutait bien que la jeune Finnigan devait bien avoir quelques travers et défauts. Sinon pourquoi n’aurait-elle pas encore trouvé de coloc’ ? C’était logique non ? Elle avait un boulot stable, surement payé une misère par l’éducation nationale mais avait-elle vraiment besoin d’une aide financière pour l’appart ou était ce juste, une question pour ne pas être seule ? De plus, avoir un mec pour coloc’ c’était pas toujours une partie de plaisir. Savait-elle à quoi s’attendre ? Visiblement non, puisqu’elle n’imagine pas une seule seconde qu’il ne puisse pas être Noam.

Installé au salon, il l’observe du coin de l’œil. Dans le fond, c’est une fille bien… avec un coté déjantée. C’est d’une évidence et clarté indéniable. Avec lui, ça ferait un sacré contraste et peut être même de bonne crises, s’il en venait à emménager dans ce lieu. Revenant vers lui armée de cafés et gâteaux, il ne tarda pas à lui poser une question. Son geste resta suspendant dans le vide, complètement figée. Blake était des plus sérieux et voir Joyce décontenancé avait quelque chose de satisfaisant. Il se devait de le reconnaître.

Il attrapa alors le café avant que le sucre tombe dans la tasse, tandis qu’il lui fit part qu’il n’était qui elle pensait.

« Blake ! » Il frissonna au ton employé pour prononcer son nom. Visiblement, c’était même pire que ce qu’il avait présagé. Elle devait même le détester à cette seconde.

« Ravi de savoir que t’es incapable de nous différencier au premier coup d’œil. Pourtant, j’ressemble pas à un Saint Bernard. Ça devrait pas être si dur… » réplique-t-il avec ce sourire énigmatique. C’était à coups sur parti pour durer un moment cette situation. C’était fou comme les gens se retrouvaient vite perdus dès que deux personnes qui se ressemblaient pouvaient les rendre confus.

Toutefois, cette rencontre avait quelque chose d’amusant aux yeux de Blake. A sa remarque, il sut qu’elle n’avait pas apprécié mais lui, il en était satisfait. Quoi ? On pouvait pas lui reprocher d’être différend de Noam ! Ils n’avaient rien en commun à part leurs ressemblances. Du moins, selon lui. Il ne fait pas de comparaisons. Il sait qui est Noam. Pas uniquement parce que c’est son jumeau mais psychologiquement, il a un pas de géant d’avance sur lui. Il peut prévoir ses réactions et sait même ce qu’il a en tête depuis quelques semaines déjà. La plupart du temps, il donne le change mais la vérité c’est qu’il sombre et lui, ne fera rien pour l’aider. C’est pas à lui de le faire. Mais pour pousser Charly, c’était carrément un tank qu’il faudrait sortir. Et il n’a pas vraiment ça en stock. Charly est une chic fille. Et lui, sait qu’elle serait capable de rendre Noam meilleur. Sauf que leurs craintes, leurs silences et non-dits interfèrent dans leur relation. Bien qu’il ait tenté de faire comprendre à Charly, qu’elle devait agir, il avait encore un doute qu’elle le fasse.
Fallait pas avoir fait de grandes écoles, pour savoir ce qui rongeait la propriétaire du Bones. Ça se lisait sur son visage et si Blake le savait, il était bien le rare à savoir que la situation n’irait pas en s’arrangeant avec le temps. Il était sur que même Joyce devait l’ignorer. Ce qui, dans un sens le mettait dans une situation délicate. Enfin, il doutait qu’un jour Joyce aborde le sujet avec elle ou même qu’elle le questionne. Blake n’était pas Noam – en somme, aussi bavard qu’un mort.

« Qu’est-ce que tu fais là, Rivers ? »

« Tu parles d’une hospitalité ! » grince-t-il en levant les yeux vers elle. « color=steelblue]On t’a jamais dit de te mettre au yoga ? ça pourrait te faire du bien Finnigan ![/color] » réplique-t-il sur le même ton. Qu’est ce que ça pouvait être jouissif de la voir s’emporter comme ça, pour… trois fois rien.

Quand il pense que Regan lui avait confié que Joyce était son amie et que c’était une fille a-do-ra-ble. Pour ça, elle repassera. C’était une casse pied oui. Et à voir sa réaction, il ne songeait pas une seule seconde à se faire une fausse idée sur elle.

« Comme je te l’ai dit, j’attends quelqu’un, donc si tu es venu là pour te moquer de moi, tu peux repartir de suite. »

« J’avoue que ça me plairais assez de te voir te liquéfier à cette seconde… c’est surement même ce qui va se produire. » Bon sang, il n’a pas du autant parler depuis des jours. A croire que cette enquiquineuse savait délier les langues. « Je suis ton rendez-vous, Finnigan. » Il savait qu’utiliser son premier prénom pour le rendez-vous, c’était peut-être louche. Il ne l’utilisait jamais pour des raisons personnelles. Il sort son permis de conduire de sa poche et lui tend, pour confirmer qu’elle avait bien rendez-vous que c’était bien lui. « C’est pas un faux, j’te rassure. Au pire, t’as qu’à appeler Noam et lui demander. » Il plonge alors son regard intense dans celui de la blondinette , alors qu’une bouffée de satisfaction le traverse. Juste pour voir cet air ahuri et complètement hébété, il aurait payé cher. « Bon alors cet appart, c’est quoi tes conditions ? A part rabaisser la lunettes des chiottes et ne pas transformer la salle de bain en piscine ! Ah oui et surtout, n’imagine pas une seconde que j’coucherais avec toi ! » lance-t-il pour la sortir de sa béatitude.




Revenir en haut Aller en bas
http://dont-stop-believin.forumactif.com/t151-n-blake-rivers-no-one-knows-what-its-like-to-be-the-bad-man-to-be-the-sad-man http://dont-stop-believin.forumactif.com/t63-rivers-come-with-me-in-hell http://dont-stop-believin.forumactif.com/t56-n-blake-rivers
Invité
avatar

Invité

MessageSujet: Re: « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce.   « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce. EmptyMar 3 Mai - 21:31

    Blake affichait un air satisfait qui avait, elle devait l’avouer, le don de la rendre folle. Elle contenait avec peine l’envie de lui tirer violemment les oreilles afin d’effacer cet expression exaspérante du visage du jeune homme. Elle se décida d’instaurer au plus vite un code ou quelque chose du même style avec Noam, dans le but de savoir de suite quand elle aurait affaire à lui. Ou peut-être qu’elle devrait leur acheter un collier pour chien marqué de leurs prénoms, à tous les deux. L’idée la fit sourire intérieurement.
    Il retira le café avant qu’elle n’ait pu le sucrer et entama sa tasse. Quel culot il avait ! Vraiment insupportable !


    « Ravi de savoir que t’es incapable de nous différencier au premier coup d’œil. Pourtant, j’ressemble pas à un Saint Bernard. Ça devrait pas être si dur… » Enonça-t-il avec une ironie non dissimulée.
    « Non, c'est vrai, toi t’es plutôt du genre chihuahua. Hargneux, encombrant et inutile. »

    L’humour de la jeune femme pouvait sembler blessant, mais en fin de compte, ce n’était que de l’humour. A prendre au second degré. Elle ne connaissait pas Blake depuis longtemps, mais elle sentait qu’il n’était pas du genre à y voir un affront personnel ou une forme quelconque d’insulte. Ou en tout cas, elle l’espérait. Premièrement parce qu’il l’avait bien cherché, et deuxièmement parce qu’elle était particulièrement fière de sa répartie.
    Joyce Finnigan était un petit bout de femme timide, souriante, polie et tout ce qu’on veut, mais elle n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Peut-être le fait que Rivers était le portrait craché de son meilleur amie la mettait en confiance et faisait qu’elle ne prenait pas vraiment de gants avec lui, pas autant qu’elle aurait dû pour s’adresser à un étranger, mais l’idée était là.


    « Tu parles d’une hospitalité ! On t’a jamais dit de te mettre au yoga ? Ça pourrait te faire du bien Finnigan ! » Renchérit-il.

    Il semblait vraiment prendre son pied alors qu’elle bouillonnait intérieurement. Elle se versa une tasse de café pour conserver une certaine contenance. Au pire, elle appellerait Camden, qui vivait quatre étages au-dessus d’elle. Il l’aiderait bien à se débarrasser de la plaie qu’était le jeune musicien…
    C’est du moins la solution qu’elle envisageait lorsqu’il expliqua sa présence.


    « J’avoue que ça me plairait assez de te voir te liquéfier à cette seconde… c’est surement même ce qui va se produire. Je suis ton rendez-vous, Finnigan. »
    Il lui aurait donné une baffe que ça aurait été pareil. Elle manqua de s’étouffer avec la gorgé de café qu’elle venait de boire. Complétement hébétée par la nouvelle, elle le vit sortir son permis de sa poche. Elle attrapa la petite carte qu’il lui tendait et lu ce qui y était inscrit.

    « Nolan Blake Rivers ?! »
    « C’est pas un faux, j’te rassure. Au pire, t’as qu’à appeler Noam et lui demander. »

    Elle secoua la tête, encore trop surprise pour réagir. De toute façon, elle le croyait. Rivers avait beau être un con, il n’avait certainement pas tant de temps à perdre pour monter une histoire pareille et se fournir une fausse pièce d’identité simplement dans le but de l’ennuyer. Ça aurait été vraiment tordu.

    Leurs yeux s’accrochèrent et elle soutint son regard, visiblement empli d’autosatisfaction.


    « Bon alors cet appart, c’est quoi tes conditions ? A part rabaisser la lunette des chiottes et ne pas transformer la salle de bain en piscine ! Ah oui et surtout, n’imagine pas une seconde que j’coucherais avec toi ! » Fit-il, toujours avec cet air condescendant.
    « Oh mon dieu, arrête, je vais vomir Nolan. » Répondit-t-elle en insistant sur ce prénom qu’elle venait de découvrir.

    Elle prit un instant pour réfléchir. Serait-elle capable de supporter le comportement du « jumeau maléfique » ? Certes, elle ne le verrait certainement que les soirs, en rentrant du boulot et avant que lui ne parte donner ses concerts, mais tout de même. Cela signifiait avoir une confiance absolue en lui. Lui laisser un double des clés de sa vie. Noam ne s’y opposerait certainement pas, après tout il avait été l’initiateur de toute cette histoire de famille. Si Blake décidait de s’installer à Hope Mills, il faudrait faire avec. Et autant garder un œil sur lui, non ? Quant à la colocation, le but premier était encore de ne pas s’ennuyer seul chez soi… Vivre avec Rivers serait sans aucun doute tout sauf ennuyeux.


    « Je n’ai pas vraiment de condition. » Finit-elle par lâcher. Après tout, si la cohabitation devenait invivable, elle serait toujours à temps de lui demander de partir. « Hormis, il va sans dire, que je veux conserver mon intimité et ma tranquillité à l’abri de ton cynisme maladif. Tu crois que même avec tes capacités intellectuelles réduites, tu peux faire ça, Nolan ? »

    Elle afficha le plus beau de ses sourires faussement innocent pour l’occasion. A son avis, ce n’était que le début d’une interminable joute verbale. A eux deux, ils feraient probablement la plus sarcastique de toutes les colocations de Hope Mills. Voire de Caroline.
    L’appeler Nolan était on ne peut plus jouissif. Le prénom résonnait comme une vanne en lui seul, tant il dégoulinait d’ironie. Ça faisait tellement moins « gros dur » que Blake que Joyce savait par avance qu’elle ne pourrait désormais plus s’empêcher de l’interpeller ainsi – et devant le plus de personne possible, dans l’idéal...


    « Qu’est-il arrivé à ton discours du mec ‘‘indépendant-et-sans-attache’’ ? Monsieur est tombé amoureux d’Hope Mills ? De Noam, peut-être ? Ooh, non, à moins que ce soit d’une jolie infirmière ? » Attaqua-t-elle encore, avec un sourire carnassier, alors qu’elle entamait un bout de gâteau. Puisque son invité était arrivé, pourquoi attendre ?

    La jeune institutrice pouvait se montrer impitoyable. Si Rivers allait devenir son colocataire, autant qu’il s’habitue de suite à ce qu’elle le traite ainsi, car elle n’était pas prête d’arrêter – c’était bien trop divertissant.
    Bien qu’elle ne l’aurait avoué pour rien au monde, ça lui faisait penser à la relation qu’elle entretenait avec Josh. En un peu plus… direct, cru, certes, mais tout de même.
Revenir en haut Aller en bas
N. Blake Rivers
N. Blake Rivers
Messages : 238
Pseudo : VIP
credits : moi
open pour un sujet ? : yep

Tell me more
Statut: Craque pour quelqu'un
Relations:

♠ Ce qui me brise, c'est pas que tu t'appuies trop sur moi, c'est que tu m'abandonnes

MessageSujet: Re: « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce.   « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce. EmptySam 7 Mai - 20:23



Son envie de la voir mordre la poussière était irrationnelle mais Joyce était surement l’unique personne avec qui une cohabitation serait possible. Soyons honnête, Blake avait horreur de cette idée, tout comme d’emménager. Enfin l’emménagement ça se résumait à un carton, un sac de fringues et sa guitare. On ne pouvait pas dire qu’il était du genre encombrant. Sauf que cette ville le rendait nerveux. Peu importe où il mettait les pieds, il était dévisagé et des propos coulaient dans son dos. Ce qui mettait sa patience à très rude épreuve lorsqu’on savait qu’il avait des problèmes d’impulsivité. Austin en avait fait les frais. Et depuis, Blake avait crée comme un effet de terreur. Pourtant, il n’était pas comme ça. Il en avait horreur. La violence était l’un des pires défauts de son existence. Cohabiter avec elle n’était déjà pas simple mais si en plus, les habitants n’étaient pas capables de dire ce qu’ils avaient sur le cœur et se transformaient en un bande de sale hypocrites, il aurait vraiment du mal à rester ici.
Mais Joyce avait du mordant, disait ce qu’elle pensait que ça plaise ou non. Surtout vis-à-vis de lui, quand on y réfléchissait.
« Non, c'est vrai, toi t’es plutôt du genre chihuahua. Hargneux, encombrant et inutile. »
Il ne pu qu’esquisser un sourire sarcastique à cette remarque. Penchant la tête sur le coté, il lève les yeux vers elle.

« Je crois pas non. Mais ça va tout à fait à Noam, j’en conviens ! » réplique-t-il sans se démonter, ni sembler offusquer par l’humour ou les sarcasmes de la blondinette. Il en avait vu d’autre. Il venait de la rue, ce qui en somme résumait pleinement la vie dont certains ignoreront jusqu’à la fin de leur existence. Se battre pour un morceau de pain. Se battre pour survivre. Faire la manche. Finir sa nuit chez les flics pour avoir joué dans un endroit interdit. Tout ça il connait alors, ça n’est pas les petits sarcasmes de Joyce ou Charly qui l’atteindront. Il ne fallait pas pour autant le croire insensible. Bien au contraire. Il était juste précautionneux et distant. Chose que tout le monde n’était pas apte à comprendre.

On pourrait s’imaginer qu’il prend ses aises avec elle. Blake possède cette fausse confiance en lui. Il fait croire au gens qu’il va bien avec un sourire rassurant et une remarque adéquate mais bien souvent, il est toujours ce type paumé et en colère contre la vie. A cet instant, Joyce n’imagine pas combien, il doit prendre sur lui et ne pas exploser. Il se contient comme il a appris à le faire avec les années. Avoir tous les amis de son jumeau à dos n’était pas exactement la meilleure chose du monde. Néanmoins chacun avait une vision différente de la vie et lui encore plus de la famille. Ce qui l’opposait machinalement à Noam. Il ne perd pas de temps en conjecture et réplique à la blondinette qui semble sur le point de se liquéfier. Non, elle est carrément devenue blanche, verte puis jaune lorsqu’elle lut son nom à voix haute sur le permis de conduire qu’il venait de lui tendre.

« Nolan Blake Rivers ?! »
« C’est pas un faux, j’te rassure. Au pire, t’as qu’à appeler Noam et lui demander. »

Nolan. Il avait rayé ce nom à la mort de ses parents. Officiellement c’était son prénom mais par commodité, il préférait utiliser Blake. Chacun avait son idée sur la question mais personne n’avait la réponse. Pourquoi Blake et pas Nolan ? Il en avait entendu bien des hypothèses mais personne n’avait pensé à la plus logique. Celle où Blake peut justement avoir un cœur et qu’être appelé Nolan lui rappelle de très mauvais souvenir d’enfance. Alors entendre Joyce jouer avec ça lui déplaît. C’est même bien pire, ça réveille cette hargne, souffrance et rage qu’il contient depuis la mort de ses parents. Une hargne qu’il n’a même pas réussi à évacuer à force de se battre.

Il tente alors de se reprendre parce que Joyce ne peut pas savoir, ni même s’imaginer ce par quoi il est passé. Bien que Noam a dû lui faire un topo.

« Bon alors cet appart, c’est quoi tes conditions ? A part rabaisser la lunette des chiottes et ne pas transformer la salle de bain en piscine ! Ah oui et surtout, n’imagine pas une seconde que j’coucherais avec toi ! » Fit-il, toujours avec cet air condescendant.
« Oh mon dieu, arrête, je vais vomir Nolan. »

Il déglutit difficilement serrant les mâchoires. Si elle continuait sur cette pente, il y aurait un trou de le mur en face de lui dans moins de deux minutes. Il inspira profondément, tout en essayant de rester maître de lui-même, ce qui – à cet instant - il devait se l’admettre était très loin d’être gagné. Il valait mieux qu’il reste silencieux. Ce qui, maintenant, il était persuadé, Joyce pensait avoir eu le dernier mot. Mais lui, il pensait surtout qu’il ne devait pas laisser sa violence ressortir à n’importe quel moment.

Avec sa chance, il ne la verrait pas souvent. Ils n’ont pas du tout le même planning et lui travaille le soir et dors la journée, pendant que elle… travaille. Dans un sens c’est pas plus mal. Et si jamais, elle lui tape sur le système, il aura toujours la possibilité d’aller trouver refuge dans sa voiture, qui elle, est bien moins sarcastique que la blondinette.

« Je n’ai pas vraiment de condition. » Répond-t-elle après un instant. « Hormis, il va sans dire, que je veux conserver mon intimité et ma tranquillité à l’abri de ton cynisme maladif. Tu crois que même avec tes capacités intellectuelles réduites, tu peux faire ça, Nolan ? »

Et voilà qu’elle repartait et le cataloguait par la même occasion. D’un côté, ça lui faisait une couverture et qu’avec un peu de chance, elle ne cherchera pas à mieux le connaître. Mais Joyce était curieuse et voulait souvent en savoir plus. Ce qui s’avérait plutôt problématique à ses yeux.

« Nolan peut le faire… Quand à Blake, j’te donne aucunes garanties. Il est du genre impulsif et incontrôlable, voir même violent, si on le cherche trop. Tu t’es pas renseigné s’il avait un casier judiciaire ? T’aurais dû… » Réplique-t-il froidement alors qu’il bouillonne de voir un trou dans le mur en face de lui. C’était stupide. Joyce ne pourrait pas comprendre. Et puis pourquoi elle devrait comprendre. C’était la confidente de Noam. Alors non, il était hors de question qu’elle comprenne celui qu’il était !.

Elle avait ce sourire sur le visage. De ceux qu’ils détestaient. De ceux qui ne comprenaient jamais. Hope Mills est comme ailleurs. Hope Mills est une ville qu’il aurait dû fuir, il y a déjà des semaines et pourtant il était encore là. Pourquoi ? La question avait une réponse qu’il n’était pas prêt à entendre. Peut-être même qu’il ne le sera jamais. Il n’est pas Noam. Le genre de mec posé, prêt à fonder une famille et qui a un job fixe. Il n’est pas et ne sera jamais comme ça.

« Qu’est-il arrivé à ton discours du mec ‘‘indépendant-et-sans-attache’’ ? Monsieur est tombé amoureux d’Hope Mills ? De Noam, peut-être ? Ooh, non, à moins que ce soit d’une jolie infirmière ? » Attaqua-t-elle encore, avec un sourire carnassier, alors qu’elle entamait un bout de gâteau.

Levant la tasse de café noir à ses lèvres, il l’observe par-dessus le rebord, entamant son morceau de gâteau. Elle cherchait vraiment à le faire sortir de ses gonds et c’était uniquement pour l’emmerder ? Contractant les mâchoires, il fixa une fois de plus le mur derrière elle avant de lui répliquer sans prendre de gants.

« Qu’est ce qui te prouve que j’suis différent ? Rien n’a changé de ce côté-là. » Et de bien d’autre, tout l’était. Pas du côté famille, Noam et tout cette histoire vaseuse que son jumeau n’a de cesse de lui rabâché à longueur de journée. Non, tout son problème résidait entre la présence d’Austin encore présent à Hope Mills et tant qu’il le serait, il ne partirait pas. Quand elle évoque « une jolie infirmière », Blake lui adresse ce regard sombre. « J’devais faire quoi ? Laisser ce timbré embarquer Heaven et briser Regan, c’est ça que tu veux entendre ? J’ai des tas de défauts mais je laisserais jamais cette ordure approcher un gosse ! » s’emporte-t-il soudainement en reposant sa tasse sur la table basse, la renversant légèrement, tandis qu’il bondissait sur ses pieds et s’approchait d’une fenêtre. « Vous vous trompez tous sur mon compte. » soupire-t-il avant de daigner lui adresser un regard. « Si tu cherches un coloc’, j’suis dispo… y’a juste une seule et unique chose que j’te demanderais. Ne m’appelle plus JAMAIS Nolan. C’est tout. » Achève-t-il dans un murmure avant de détourner les yeux à travers la fenêtre.



Revenir en haut Aller en bas
http://dont-stop-believin.forumactif.com/t151-n-blake-rivers-no-one-knows-what-its-like-to-be-the-bad-man-to-be-the-sad-man http://dont-stop-believin.forumactif.com/t63-rivers-come-with-me-in-hell http://dont-stop-believin.forumactif.com/t56-n-blake-rivers
Invité
avatar

Invité

MessageSujet: Re: « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce.   « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce. EmptyJeu 8 Sep - 18:29

HJ : Quatre mois plus tard, BONJOUR! Haha, si tu veux on zappe la partie emménagement et on passe aux retrouvailles après les trois mois de voyage de Joyce, qui gueule parce que même toi t'as pas pensé à la prévenir du coma de Noam (ou un truc comme ça) Smile Autrement on continue celui-là comme "Flashback". Enfin, c'est toi qui vois ma poule. I love you

    « Je crois pas non. Mais ça va tout à fait à Noam, j’en conviens ! » Répliqua-t-il, un sourire au coin des lèvres. Une fois de plus, il s’en prenait à Noam.

    Je n’y voyais qu’une façon enfantine de se protéger de cette famille qui l’effrayait. Noam ne m’avait parlé de son histoire que brièvement et la seule chose qui m’avait marquée était qu’il avait passé un moment dans un foyer. Rien d’étonnant donc au fait qu’il veuille repousser ce frère qui tentait de percer sa bulle.

    Ma façon de le taquiner semblait l’énerver, mâchoires et poings serrés, il paraissait fournir un effort surhumain pour prendre sur lui. Je le savais violent, Reg’ m’avait conté avec quel héroïsme il s’en était pris à Austin et les rumeurs allaient déjà bon train sur « le jumeau de Tanner qui a cassé la gueule de ce mec sur la plage », il était plus ou moins fiché comme mauvaise herbe. Malgré tout, je n’avais pas peur. Peut-être était-ce de la stupidité ou de la naïveté, de voir en cet homme que je connaissais à peine une part de douceur, mais j’étais persuadée que la carapace et le masque derrière lequel se cachait Blake n’était autre qu’un moyen de se protéger, pour ne pas souffrir.

    Certes, mes répliques me faisaient passer pour une fille à porter des jugements faciles, mais ce n’était pas le cas. Je voulais seulement le pousser à réagir, à montrer sa véritable personnalité. Voyant sa façon d’inspirer dans le but de garder son calme, je décidai qu’il n’était peut-être pas judicieux de fonctionner comme ça. En bonne pédagogue que j’étais, je changeai de méthode – par expérience dans l’enseignement, je savais que si un blocage ne sautait pas d’une façon, il sauterait d’une autre…

    « Nolan peut le faire… Quand à Blake, j’te donne aucunes garanties. Il est du genre impulsif et incontrôlable, voir même violent, si on le cherche trop. Tu t’es pas renseigné s’il avait un casier judiciaire ? T’aurais dû… » Répondit-il d’un ton glacial, visiblement au bord de l’explosion.

    J’avais donc bel et bien était trop loin.

    « Je n’ai pas peur de toi No… Blake. » Fis-je, me rattrapant de justesse. « Tu es sans aucun doute bourré de défauts, mais je ne te crois pas lâche au point de frapper une femme. Je me trompe ? »

    Mon ton était posé, tranquille, comme si nous étions en train de discuter de l’avenir politique de la Norvège. Mon intention n’était pas de le mettre en colère, ou même mal à l’aise. Je voulais simplement lui prouver qu’à son petit jeu, je savais aussi placer les bonnes cartes.

    Suite à mes questions, il m’observa un instant par-dessus sa tasse de café. Il détourna ensuite les yeux, se concentrant sur le mur derrière mon dos. Je doutais fortement qu’il soit en train d’observer l’affiche d’une soirée karaoké qui avait été organisée au Bones et que j’avais récupérée pour l’accrocher ici.

    « Qu’est ce qui te prouve que j’suis différent ? Rien n’a changé de ce côté-là. » Rétorqua-t-il, sur la défensive. Preuve que le sujet le touchait plus qu’il ne l’aurait avoué.

    Il me jeta un regard noir lorsque je mentionnai Regan.

    « J’devais faire quoi ? Laisser ce timbré embarquer Heaven et briser Regan, c’est ça que tu veux entendre ? J’ai des tas de défauts mais je laisserais jamais cette ordure approcher un gosse ! » S’écria le guitariste, délaissant violemment la petite tasse sur la table qui nous séparait.

    Il se lèva brusquement, de façon inexpliquée, pour se poster devant la fenêtre. Je hochai la tête. Ce que venait de cracher Nolan me confortait dans l’idée que je me faisais de lui. Sous toute la violence et la colère qu’il renfermait, était un mec bien. Il lui manquait simplement la façon d’exprimer les choses. Cette réalisation me toucha ; il ressemblait tant à Noam, et si peu à la fois…

    « Vous vous trompez tous sur mon compte. » Conclut-il dans un soupir.

    « Tu n’as aucune idée de ce que je pense de toi, Blake. Arrête de jouer le martyr rejeté. »

    « Si tu cherches un coloc’, j’suis dispo… y’a juste une seule et unique chose que j’te demanderais. Ne m’appelle plus JAMAIS Nolan. C’est tout. »

    Je soutins son regard avant de l’observer se détourner. Je savais qu’il serait inutile de demander pourquoi. Peut-être me le dirait-il un jour, mais certainement pas maintenant. Je me devais de gagner sa confiance, et ce ne serait pas chose facile.
    En revanche, sa présence dans l’appartement me rassurerait certainement autant qu’elle ne m’ennuierait par moments, mais il était le genre de personne que je recherchais pour une colocation. Calme, discret, silencieux, et respectueux de la vie privée des autres.

    « J’en cherche un, oui. J’accepte ta condition, si ça te tient à cœur. De mon côté, j’ai plusieurs règles que j’ai l’habitude de donner, quand je vis avec quelqu’un. D’abord, communiquons. Si quelque chose te déplait, j’aimerais autant que tu le dises de suite ; moi en tout cas, je le ferai, tu peux me faire confiance. Ensuite, je suis totalement d’accord avec le fait que tu invites des gens ici, surtout si c’est Regan, et je t’annonce d’entrée que Noam et Charly seront souvent dans les parages, ne serait-ce que pour boire un café. C'est tout. Tu penses pouvoir vivre avec ça ? »

    Je l’observai, un sourcil relevé, dans l’attente de son verdict. Je me doutais que ce que je venais de dire, notamment la partie concernant Charly et son jumeau ne l’enchanterait guère, mais je préférais que ce soit clair dès le départ. Ils étaient mes meilleurs amis et pour rien ni personne je ne renoncerai à leurs visites quotidiennes.

    J’omis volontairement de parler de mes soirées DVD que j’organisai régulièrement avec Regan et Heaven, il s’en rendrait compte bien assez vite…

    « Si oui, suis-moi, je te fais visiter. » Ajoutai-je en me levant.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


MessageSujet: Re: « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce.   « Welcome home! » ❖ Blake&Joyce. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

« Welcome home! » ❖ Blake&Joyce.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hope Mills :: ▬ Hope Mills ▬ :: Monterey Avenue ::  4C-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit