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 If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]

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Noam E. Tanner
Noam E. Tanner
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MessageSujet: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyMer 20 Jan - 1:01

Citation :

    Presque un mois s’était écoulé depuis Noel. Le train train quotidien avait repris ses droits. La seule chose qui restait des fêtes, hormis les kilos en trop, était cette neige persistante qui avait perdu de son charme au bout du troisième jour. Une nouvelle fois, Charly glissa sur une plaque de neige et manqua de se retrouver le popotin dans la neige. Heureusement, elle se rattrapa rapidement à une passante qui manqua elle aussi de tomber. La jeune Evans s’excusa avant de rentrer rapidement dans le Bones. Certains de ses clients la saluèrent lui demandant où elle était passé depuis tout ce temps. C’est vrai que ces dernières semaines, Charly avait fait en sorte de rester enfermé dans son bureau. Elle évitait la présence des gens comme la peste. Surtout, elle évitait Noam. Leur soirée de Noel s’était admirablement bien passée. C’est le lendemain qui a été le plus dur. Autant le soir, elle était sur de ses choix et de vouloir lui donner son cœur une nouvelle fois, autant au petit matin, tous ses doutes étaient revenus. Le fait que ce même matin, elle avait eu son premier vertige l’avait poussé à prendre sa décision. Rester loin de lui était la meilleure solution. Elle ne pouvait pas lui infliger sa maladie. Elle avait eu tort en lui avouant la vérité. Se rapprocher de lui alors qu’elle savait sa fin proche était irresponsable. Elle avait effectué un 180°. Elle ne pensait plus que préparer les gens à son départ était la bonne solution. Elle allait doucement s’éloigner d’eux avant que l’irréparable n’arrive. A commencer par Noam et Clay.

    Elle discuta quelques secondes avant de partir vers son bureau. Ces derniers temps, c’était le seul endroit où elle se sentait à l’aise, partiellement parce qu’elle savait que personne ne daignerait venir l’embêter ici. Pas même Noam. Elle se laissa tomber sur sa chaise et chercha du travail pour éviter de penser. Malheureusement, elle avait déjà tout fait. Les commandes. Les factures. Le rangement. Elle avait même eu le temps de désinfecter son bureau, de ranger toutes ses affaires et de faire son testament. Elle n’avait plus rien à faire et elle détestait ça. Elle était même prête à tout mettre en bordel pour pouvoir ranger à nouveau. Heureusement, la sonnerie de son portable l’empêcha de le faire.

    « Mlle Evans ? »

    « Oui c’est moi. Qui est à l’appareil ? »
    « C’est le Cedar Oak. Mlle vous devez venir ici tout de suite. »

    Elle connaissait ses mots pour les avoir entendu beaucoup trop de fois. Lors de l’accident de Noam. Avant le décès de Lynn et avant celui de son père. Elle ne chercha pas à comprendre ce qui se passait. Son portable tomba au sol, comme dans un vieux souvenir, qu’elle ne souhaitait plus revenir. Elle attrapa les clés de sa voiture et s’empressa de quitter le bones sans même un regard en arrière. Elle ne savait pas ce qui se passait, mais son cœur battait à une allure folle. Elle avait un mauvais pressentiment. Est-ce que Clay s’était fait tiré dessus ? Est-ce qu’il allait bien ? Est-ce que c’était Noam ou un de la bande ? Elle ne prit pas la peine de garer sa voiture correctement que déjà elle courait vers l’accueil. Elle s’arrêta devant le bureau mais la secretaire semblait en grande conversation. Comme si c’était le moment. Elle tenta de se calmer, de ralentir les battements de son cœur et de reprendre une respiration normale, mais ne rien savoir ne l’aidait pas.

    « Charly ? »
    « Oh mon dieu, Noam. » Au moins, ce n’était pas lui. Il semblait aller bien. Il avait encore tous ses membres et son cœur battait encore. S’il était là, ça voulait dire que ce n’était pas Clay non plus. Pourquoi serait-il venu à l’hôpital pour lui ? A moins que ce soit lui qui l’est envoyé à l’hôpital. Nan, il aurait pas osé faire ça. « Qu’est ce qui se passe Noam ? »


Dernière édition par Noam Tanner le Sam 9 Avr - 16:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyMer 20 Jan - 1:04

Citation :


    Devant l’entrée principale des urgences, il marqua un temps d‘arrêt. Ses yeux se posèrent sur ses deux portes. La dernière fois qu’il les avait passé on lui avait annoncé la mort de sa sœur. L’espace d’une seconde, il se retourna. Ça ne devait pas arriver une seconde. Le poids de la mort. La froideur de ces couloirs. L’attente. L’angoisse. Non, il en avait finit avec ça. Bêtement, il aurait du demander à Joyce de l’accompagner. Après tout, elle aurait su le rassurer. C’était sa meilleure amie dans les moments catastrophes. En temps normal, Charly aurait été celle vers qui il se serait tourné mais dans la vie, il y a certaines choses qu’on ne pouvait effacer. Or, c’était bel et bien seul qu’il s’était rendu jusqu’à l’hôpital. Maintenant, il devait juste trouver le courage de se rendre aux soins intensifs. Fermant les yeux une seconde, il inspira profondément. Repousser sa panique était primordiale. Sa gorge le brûlait. Il avait terriblement envie d’un verre mais ce fut l’image de Charly à Noël, rayonnante qui vint apaiser la soif et l’angoisse. Il commençait à maîtriser ses états de manques. Ça ne disparaitrait pas du jour au lendemain mais avec le temps, il y arriverait. Ce fut d’un pas mesuré qu’il pénétra ainsi dans l’enceinte des urgences.

    A l’étage des soins intensifs, il attendait encore la visite du médecin. Avant même qu’il ait pu dire quoi que ce soit, on lui avait donné une blouse et l’avait diriger dans une pièce où était sensé récupérer un corps. Ce corps. Si fin. Si poupon. Si gracieux. Il le connaissait. Déglutissant, il dut se rappeler qu’il devait respire. La bouche ouverte, il resta sous le choc en voyant toutes ses machines relié à ce corps. La panique l’envahissait au fur et à mesure. Sans prévenir, il sortit d’un seul coup de la pièce . C’était trop d’un coup. Pourquoi ne l’avait on pas prévenu que sa fille avait eu un accident ? Dans le couloir, il s’appuya contre un mur, en arrachant la blouse qu’on lui avait fait enfilé quelques minutes plus tôt. Interceptant une infirmière, il ordonna à celle-ci, sans détour.

    « - Je veux voir son médecin, tout de suite ! » s’emporta Noam.

    Il ne criait jamais. Enfin si. Non. En fait, ça dépendait des personnes. La seule avec qui, il se disputait était la même depuis toujours. Sauf que c’était comme ça entre eux. Ils s’engueulaient, se rabibochaient et se pardonnaient. Pour des broutilles. Mais là Noam s’était emporté pour une bonne raison.
    Parfois s’énerver semblait avoir du bon. Le médecin fit son apparition une dizaine de minutes plus tard. Un verdict pour le moins déconcertant. Heureusement, ce dernier l’avait invité à rejoindre son bureau plus expliquer précisément ce qui s’était produit.

    « - Noaly est encore inconsciente pour le moment. Son corps a besoin de récupérer mais avant tout… il lui faut une greffe de rein. Sans ça, je lui donne trois mois au grand maximum. »

    Il encaissait sans mot dire. Il avait l’impression que la foudre s’abattait une fois de plus sur lui. Etait il réellement partit durant deux ans ? Noam avait l’impression que non. L’angoisse, la panique, l’incompréhension, la peur, toutes ses émotions venaient traverser son visage. Avait il été enlevé par des martiens et lui faisait-on un lavage de cerveau ? Il ne savait plus quoi penser. Tout semblait si irréel. La veille, il avait passé l’après midi avec Noaly. Tout allait à merveille et aujourd’hui elle était entre la vie et la mort. Se frottant les mains sur son jean, il repassait en boucle dans son esprit ce que venait de lui apprendre le médecin.

    « - M. Tanner ? Monsieur- »
    « - ça va, ça va. » le rassura-t-il. « C’est juste que… non. Laissez tomber. Et ses parents… adoptif ? »
    « - Ils sont encore en chirurgie. Je ne peux pas vous en dire davantage. Noaly a été ajouté en tête de liste pour une greffe de rein. »

    La pilule n’était pas facile à avaler. Sa fille était entre la vie et la mort. Ses parents adoptifs ne devait pas être mieux, comprit Noam après coup. Si le médecin avait tenté de se montrer précis et compatissant, Noam avait comprit l’essentiel. Il avait été contacté pour une bonne raison. La possibilité que les parents adoptifs de Noaly s’en sorte, était infime. Quelques minutes s’écoulèrent, le temps qu’il rejoigne l’unité des soins intensif. D’un pas trainant et mal assuré, il s’était approché du box où était agencé l’accueil. Il marqua alors un arrêt en voyant la jeune femme. Ils avaient vraiment bien fait les choses, songea Noam. Charly et lui, étaient les deux personnes à prévenir en cas de pépin. Et c’était le cas. Il s’était machinalement approché d’elle et l’espace d’une brève seconde, il la sentit le détailler. Une partie de lui était satisfait. C’était savoir qu’elle se préoccupait suffisamment de lui. De l’autre, il la voyait pâlir à vue d’œil. Elle ne parvenait pas à lui dissimuler sa nervosité.

    « - Viens… » lui tendit-il sa main. Comment lui annoncer la vérité, sans qu’elle s’effondre ? Se pinçant les lèvres, il la détailla rapidement et reconnut trop vite qu’elle était encore plus fébrile qu’à leur dernière rencontre. « Y’a eu un accident. Les parents de Noaly… » balbutia-t-il. Elle allait paniquer dans moins de dix secondes. Les questions allaient fuser et peut être même allaient ils s’engueuler. Une routine en somme, sauf que des mots seraient dit et que le risque que ça tourne au vinaigre était grand. Sans réfléchir, il lui prit la main et la dirigeant vers la salle d’attente vide.

    « - Elle est en vie. » commença-t-il, mal à l’aise devant l’inquiétude de Charly. « Son état est sérieux… et elle va s’en sortir. » appuya Noam sans la quitter des yeux. Pourquoi cette obligation, lui revenait il à lui ? Comme si lui non plus n’allait pas s’effondrer. A croire que tout le monde savait qu’il tiendrait le coup. Il avait horreur de ça et pourtant, il l’acceptait. « La voiture a glissé sur une plaque de verglas. Ils ont fait des tonneaux et la voiture en a percuté une autre. » souffla Noam du bout des lèvres. « Elle a besoin d’une greffe. » baissa-t-il la tête. Il ne voulait pas lire cette souffrance dans ses yeux. Un moment comme celui-ci, il y avait déjà eu droit. La mort de Lynn planait toujours dans ce lieu et à vrai dire, il n’était pas sur d’avoir la force de supporter la mort de sa propre fille. Il ressentit juste, un corps qui vint s’étreindre contre le sien. Il referma ses bras autour d’elle comme la chose la plus naturelle du monde. La souffrance redeviendrait leur quotidien. Noam reprenait son rôle de pilier. Ce qu’il aurait du être à la mort de Lynn. Sauf que cette fois, il ne flancherait pas. Parce qu’il s’agissait de sa fille. Et que cet évènement était peut être un mal pour un bien. Sans un mot, il appuya sa tête contre celle de Charly, l’embrassant dans les cheveux.




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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyMer 20 Jan - 18:10

    Elle détestait les coups de téléphones, qui lui annonçaient qu’elle devait se rendre à l’hôpital. La première fois qu’un de ses coups de téléphone l’avait réveillé au beau milieu de la nuit, c’était pour Noam. Elle s’en souvenait encore comme si c’était hier. Elle avait cru mourir en entendant la voix de l’infirmière lui dire que Noam était à l’hôpital. Sa raison n’avait plus réagi. Elle avait couru à l’hôpital, comme si elle courait pour sa propre vie. C’est ce jour là, qu’elle s’était rendu compte qu’elle ne pourrait jamais vivre sa vie sans Noam à ses côtés. Le deuxième coup de téléphone avait été pour Lynn et il avait bouleversé sa vie. Sa vie était parfaite avant qu’une infirmière ne l’appelle pour lui dire que sa meilleure amie était entre la vie et la mort. A partir de ce moment, tout ce qu’elle avait connu, c’était retrouvé bouleversé. Lynn était décédée et Noam avait décidé de quitter la ville, sans en informer sa petite amie. Charly s’était retrouvé seule à affronter sa grossesse et la vie à Hope Mills sans la famille Tanner. Le troisième coup de téléphone avait été pour lui annoncer qu’il était temps qu’elle vienne dire au revoir à son père. Elle avait connu beaucoup trop de coups de téléphone pour sa jeune vie. Après celui de son père, elle avait espéré ne plus jamais en recevoir. Elle se savait naïve, mais elle avait espéré du plus fort qu’elle pouvait. Charly aimait avoir le contrôle de sa vie et chacun de ses coups de téléphone lui rappelait que rien ni personne ne pouvait avoir le contrôle sur la vie. Elle décidait et ne laissait personne indemne. Une nouvelle fois, la vie avait repris le contrôle et Charly savait que plus rien ne serait pareil après ça, sans même savoir qui était à l’hôpital.

    La première idée qui lui traversa l’esprit était que Noam avait fait une rechute et il avait fini à l’hôpital. Puis son esprit avait divagué sur son fiancé. Il était policier, c’est lui qui avait le plus de chance de finir à l’hôpital. Si c’était quelqu’un d’autre ? Ca pouvait aussi être Aidan ou Josh, même Joyce. Son cœur tambourinant à vive allure dans sa poitrine, elle se précipita vers le box des infirmiers à la recherche de réponse. Elle n’eut pas le temps de demander que déjà elle entendait son nom. Elle se retourna vivement et l’espace de quelques secondes, elle cessa de penser. Il était vivant et il n’avait pas l’air amoché. Elle avança vers lui et sans s’en rendre compte, elle s’écrasa contre son torse. Sa main passa sur son cœur pour s’assurer qu’il battait toujours. Ce n’est que quand son regard croisa le sien qu’elle comprit que ce n’était pas pour lui qu’on l’avait fait venir et que c’était grave. Elle s’éloigna brutalement de quelques pas et murmura difficilement. Elle n’était pas sur de vouloir savoir ce qui se passait. Elle refusa de prendre la main qui lui tendait et croisa les bras sur sa poitrine. Elle avait besoin de savoir. A l’entente du nom de Noaly, elle cru défaillir. Pas elle. Tout le monde, mais pas elle. « Qu’est ce qu’elle a ? Elle va bien ? » Des milliers de questions traversèrent la barrière de la jeune Evans. Elle ne pouvait s’en empêcher. Quand elle était stressée, son cerveau ne réfléchissait plus et n’emmagasinait que très peu de nouvelle. Ses mains se mirent à trembler. Elle avait perdu trop de personnes pour supporter d’en perdre une nouvelle. Noaly n’était pas n’importe qui. Elle était le dernier espoir qui lui restait. A elle comme à Noam. Elle se laissa tirer vers la salle d’attente, sans réellement prendre conscience de ce qui l’entourait. Sa fille était en danger et elle ne l’avait même pas ressenti.

    Un souffle s’échappa de ses lèvres quand elle entendit les trois mots magiques. Elle est en vie, c’est le plus important non ? C’est pas parce qu’elle est en vie, qu’elle est en bonne santé. Elle connaissait Noam. Il lui cachait quelque chose. Ses yeux n’avaient jamais su lui mentir. Elle se mordilla la lèvre pour s’empêcher de lui crier dessus. Il souffrait aussi et elle devait être plus patiente. Une dispute avec lui n’arrangerait rien à leur situation. Une greffe ? Ses mains se posèrent sur sa bouche pour empecher le petit cri de sortir. Elle n’avait qu’un an et demi. Tout ça était impossible. Elle devait être en train de faire un cauchemar. Ce n’est qu’en voyant Noam qu’elle comprit que tout ça n’était que la réalité. Elle déglutit difficilement. Pourquoi devaient-ils toujours traverser ce genre d’épreuve ? C’était pas suffisant qu’ils perdent leur meilleure amie/sœur ? Ils devaient aussi perdre la seule chose qui les rattachait à la vie ? Elle se mordilla la lèvre. Elle devait être forte pour Noam et pour sa fille. Elle leur devait bien ça. Elle prit une grande inspiration, rangea tous les sentiments différents qui la hantaient dans un coin de sa tête et s’approcha de Noam. Dans un geste naturel, elle se moula contre son corps et enroula ses bras autour de sa taille. Elle était peut être ridiculement petite à côté de lui, ça ne l’empêcherait pas d’être son roc. « Ca va aller. On va s’en sortir. » murmura-t-elle pour tenter de s’en convaincre et pour lui montrer que cette fois elle ne le laisserait pas partir. Elle ne ferait pas la même erreur deux fois. La mort de Lynn les avait peut être séparé, mais cette épreuve, ils l’affronteraient ensemble. Peu importe les sacrifices que Charly devrait faire. Elle voulait le protéger de tout, du monde extérieur, de la souffrance, même d’elle si elle le pouvait. Mais elle était bien trop égoiste. Elle avait besoin de lui et ne pouvait envisager traverser cette épreuve sans lui. Elle ferma les yeux quelques secondes et le visage rayonnant de Noaly lui parvint. Elle qui ne priait jamais se surprit à faire une prière silencieuse et à échanger sa vie contre celle de sa fille, si c’est ce qu’il voulait. Elle se détacha doucement de lui et automatiquement sa main glissa dans la sienne. « Je vais aller la voir et après je vais aller me faire tester pour le don d’organe. » souffla-t-elle à son attention. Elle ne savait pas comment elle était sensé réagir, comme elle était sensé agir. Elle passa sa main sur la joue de Noam. Elle put presque entendre les pensées qui traversaient l'esprit de Noam tant les siennes étaient semblables. Elle lui sourit doucement « C'est une Evans-Tan» Elle laissa sa phrase en suspens. Elle ne savait pas comment se passait ses relations avec ses parents, vallait peut être mieux ne pas en parler. « C'est notre fille. Elle est forte et elle va s'en sortir. »

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Noam E. Tanner
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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyJeu 21 Jan - 1:55



    Il n’était pas là depuis plus d’une heure. Entre le moment où l’hopital l’avertit de l’accident, son arrivée et son entretien des plus inquiétant avec le médecin, moins de soixante minutes s’étaient écoulées. Pourtant tout s’était précipité. Même lors de l’admission de Lynn, tout n’avait pas été si rapide. Noam prenait ce soin particulier de ne jamais repenser à cet évènement. Trop de souffrance, trop de colère sommeillaient encore en lui. Et une culpabilité insoutenable. S’il avait été incapable de sauver sa sœur, comment pourrait il sauver sa fille ? Depuis qu’il savait que Noaly se trouvait en danger, son esprit était déjà en suractivité. Il avait beau entendre le message du médecin, ça n’était pas sa fille qui risquait de rendre son dernier souffle. Ça n’était pas la petite fille joyeuse, qui n’avait pas encore souffler ses deux bougies, qui pouvait s’éteindre d’une minute à l’autre. Ce type ne savait rien des petits bonheurs de la vie. Il ignorait totalement que c’était cette enfant qui avait mené Noam à se battre. A sortir la tête de l’eau. Son bébé, sa fille. Elle le maintenait en vie. Sans elle, sa vie s’effondrerait de nouveau. Charly serait elle à son coté ou, comme lui-même l’avait fait, fuirait le plus loin possible. Car Noam avait déjà vécu ça et il savait que la fuite n’engendrait qu’une descente aux enfers plus terrifiante qu’on ne peut l’imaginer.

    Son regard posé sur sa fille, il envoie une prière silencieuse à un Dieu. Et dire qu’il n’a jamais cru un mot de toutes ses croyances. Pour lui, si un dieu existait réellement, il ne lui aurait jamais prit Lynn pour commencer. Et pourtant, à cette seconde, il était en train de prier qu’on ne lui prenne pas la dernière chose qui lui donnait la force de se battre. Son corps si mince et son visage diaphane, lui donnait un aperçu du choc qu’elle avait du recevoir. Elle semblait si frêle qu’il avait peur de la toucher. Noaly était d’une ressemblance parfaite à Charly. Une Charly qu’il savait déjà atteinte. Dire qu’il serait celui qui lui annoncerait la nouvelle. A quelques pas de sa fille, il s’approcha naturellement. La vision qui s’offrait à lui le terrorisait et pourtant, il ferait ce qui est de son devoir. Posant sa main sur celle de Noaly, il caressa tendrement ses doigts. « Si tu as ne serait ce qu’un centième de mes gènes, tu vas te battre. Pas pour moi mais pour découvrir ta vrai maman. Celle qui s’est sacrifié pour ton bien être. Celle qui s’est brisée le cœur pour que tu ais une enfance normale. Tu vas te battre pour elle, parce qu’elle a plus besoin de toi que de moi. » murmura Noam la voix cassée par l’émotion. Il n’était pas question que sa fille périsse. Pas question qu’il la perde alors qu’ils sont si proche d’être à nouveau une famille. Levant les yeux vers le plafond, il marmonna quelques mots qui pouvait sembler inutiles. « Et toi moustique, fais quelque chose au lieu de rester à nous regarder, impuissant ! »

    Si quelqu’un devait guider sa fille, n’était ce pas Lynn ? Elle les avait quitté depuis deux ans. Elle s’était toujours vanté d’être l’ange de Hope Mills. Et là, qu’est ce qu’elle attendait pour rendre Noaly à Charly et Noam ? C’était insensé. Ils ne pouvaient pas perdre la seule personne qui avait été capable de les rapprocher quelques semaines plus tôt ? Tentant de se reprendre, il passa la porte des soins intensifs non pas avant d’avoir embrasser sa fille. Un long moment supplémentaire à l’observer et la réalité revint le frapper. Il devait maintenant parler à Charly.

    Se maitriser était difficile dans ses conditions. Le passé revenait toujours nous hanté dans les moments de crises. Il revoyait encore le visage d’Aidan sortant de la chambre de Lynn, le cri d’effroi de Charly, la violence de son geste lorsqu’elle vint se jeter dans ses bras, totalement dévastée. Il n’avait rien oublier de tout ça. Lynn n’était que sa meilleure amie, à quelle réaction devait il s’attendre alors qu’il allait lui apprendre l’accident de leur fille. Qu’elle était inconsciente et que sa vie était en danger. Les mots, plein de maladresse, franchirent ses lèvres. Il n’existait aucune bonne manière d’annoncer ce genre de mauvaises nouvelles. Il aurait préféré qu’on le secoue et lui dise que ça n’était qu’un cauchemar. Or le destin s’acharnait sur Noam, sur Charly, sur la famille entière qu’il représentait. Elle s’était endurcies avec la mort de Lynn. Il le distinguait dans ses yeux et pourtant, il la sentait sur la corde raide. Un détail suffirait à la faire plonger. Et lui alors, ne risquait il pas de plonger dans des eaux troubles ? S’il ne se donnait pas un but, sortir Noaly de là, il replongerait. Sa vie n’aurait guère plus de sens. Charly n’acceptant déjà pas de se battre pour lui contre sa maladie, pourquoi lui se battrait contre sa dépendance à l’alcool ? Certes, aujourd’hui, il était sevré. Il se rendait à chaque réunion. Les efforts payaient. Sans ça, elle ne lui adresserait peut être plus la parole. Seulement, c’était la vie de leur fille dont chacun dépendait à cette seconde. Après la frayeur et l’angoisse qui traversa les yeux de Charly, il eut l’impression de revenir deux ans en arrière. « Ca va aller. On va s’en sortir. » C’était exactement ces même mots qu’elle avait prononcé au cimetière. Elle était resté près de lui, gardant dans main dans la sienne, à tenter l’impossible pour le rassurer. Cette constatation était à la fois douloureuse et apaisante. Se pouvait il qu’elle ait raison ? Que par leur volonté, ils s’en sortent ensemble, tous les trois ? refermant ses bras autour d’elle, il prit de lente petites inspirations. Oui, il en avait besoin. Il avait besoin de son soutien, d’elle tout simplement. Tout irait, il devait s’en convaincre. Sa main dans la sienne, il éprouvait un soulagement à l’idée de ne pas traverser ça tout seul. La pensée qu’il risquait de faire du mal à Charly, à travers Noaly l’effleura. Il se surprit à repousser cette pensée. C’était exactement ce qui s’était passé avec Lynn, avec sa perte, cette souffrance. En voulant sauver Charly, il s’était mené à son auto destruction. En recommençant, il savait ce qui l’attendrait. Il fut alors sortit de ses pensées par les propos de la jeune femme. « Je viens avec toi. » Les mots avaient fusés spontanément. Il ne voulait pas qu’elle la voit comme ça. Charly ne se laisserait pas berner, il en était conscient. Ainsi, il songea qu’il était plus important qu’il soit là pour la soutenir au lieu de la laisser affronter cette vision terrifiante toute seule, comme lui l’avait vécu à peine quelques minutes plus tôt. En avançant main dans la main vers l’unité des soins intensif, il entendit son lapsus et il en aurait presque sourit, s’il n’était pas en aussi mauvais terme avec les Tanner. Bien sur, elle trouvait le moyen de se rattraper, car qui mieux que Charly connaissait Noam. Il resserra ainsi ses doigts au sien avant de s’arrêter devant la porte. « Charly… » l’arrêta-t-il alors qu’elle mettait sa main sur la poignée. « Tu sais que si c’était toi dans ce lit… je donnerais ma vie pour sauver la tienne. Vous êtes tout ce que j’ai… » déglutit Noam difficilement, des larmes venant naitre derrière ses paupières. Il n’en faudrait que très peu pour qu’il sombre. Charly le savait. Toutefois, il y avait cette force en lui. Plus on le menait au bord du précipice, plus il se battait. Chaque occasion était bonne pour tester ses limites. Et une fois de plus Noam donnerait tout ce qu’il a. Pas parce qu’il veut se battre mais parce que celles qu’il aime sont en danger. Noaly et Charly. Pour ça, il était prêt à affronter une mort précoce s’il le fallait.




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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyJeu 21 Jan - 17:46

    Au fil des ans, Charly avait développé certaines névroses. Elle n’était plus capable d’entendre la chanson Fallen de Sarah Mclachlan sans se mettre à pleurer. Elle détestait recevoir des fleurs et les coups de téléphone au milieu de la nuit lui créaient une peur bleue. Toutes ces névroses avaient leurs origines et Charly les connaissait, mais c’est pas pour autant qu’elle pouvait lutter contre. La chanson Fallen était passée à l’enterrement de Lynn, quand son cercueil entré en terre. La chambre de sa mère à l’hôpital était remplie de fleurs quand elle est décédée. Le coup de téléphone a été celui annonçant la mort de Caleb Evans. Mais ces névroses n’étaient rien à côté de sa peur panique de perdre les gens qu’elle aimait. Elle pensait doucement se remettre et cette peur s’était au fil des mois amoindri. Elle pouvait désormais passer une journée sans téléphoner à tous ses amis. Mais elle revint très vite aux mots de Noam. Une nouvelle fois, elle ressenti cette boule grossir dans son ventre, ses mains trembler et cette envie de vomir qui se faisait plus présente. Une nouvelle fois, elle ne trouva pas d’autre moyen pour lutter contre cette peur que de se raccrocher à Noam. Il avait toujours été son point de repère. C’est pour ça qu’elle avait perdu la tête à son départ. Le choc encaissé, elle se rendit compte qu’elle devait gérer cette peur. On avait besoin d’elle. Sa main se glissant dans celle de Noam, elle se laissa guider jusqu’à la chambre. Elle n’était plus très sur de vouloir affronter ça. Qu’est ce que ça lui aurait couté de courir pour s’enfermer au Bones et ne plus jamais en ressortir ? Tout, certainement. Sa main sur la poignée de porte, elle sentit Noam se raidir à ses côtés. Elle tourna la tête vers lui et fronça les sourcils. C’était pas son genre. Tout le monde connaissait le Noam macho et surprotecteur avec les femmes de sa vie, mais rare était les personnes qui connaissaient sa face cachée. Charly était fière de faire partie de ses personnes. Son cœur se mit à battre la chamade dans sa poitrine. Dans quel état Noaly était pour qu’il se mette dans cet état ? « Je sais. » souffla-t-elle comme une évidence. La seule chose dont elle n’avait jamais douté sur cette Terre était la force de leurs sentiments. Elle se savait prête à donner sa vie pour lui et ce malgré qu’elle soit fiancée à un autre. Et elle le savait capable de la même chose. Ils avaient traversés tant d’épreuves que leur vie serait toujours lié, quoi qu’il fasse. « Mais je sais aussi que nos vies sans toi, elles n’ont que très peu d’intérêt. » avoua-t-elle dans un murmure. Elle n’était pas sur de grand choses dans la vie. Seule deux trois choses qu’elle prenait pour vérité absolue. Un : l’amour est la plus belle chose qui existe. Deux : la vie sans Noam était fade. Trois : malgré tous ses efforts, elle était de nouveau tombée irrémédiablement amoureuse de lui. Avait-elle cessé un jour ?

    Elle lui sourit doucement avant de se retourner vers la porte. Après une grande inspiration, elle poussa celle-ci. Le tableau était des plus sinistres. Jamais dans ses pires cauchemars, elle n’aurait imaginé voir ça un jour. Elle aurait préféré devenir aveugle, plutôt que de voir ça. Sa chair et son sang est allongée là, inerte. Si on faisait abstraction du bip constant que la machine génère, on pourrait croire voir une poupée, doucement endormie. Charly sert la main de Noam pour se donner le courage qui lui manque. Elle n’a pas signé pour ça. Deux ans plus tôt, trouver une nouvelle famille à Noaly lui était apparu comme la meilleure des solutions. C’est la première fois, depuis deux ans qu’elle regrette son choix. Au fond d’elle, elle sait que ce n’est qu’un accident et que ça aurait très bien pu arriver si Noaly était resté avec elle. Dieu seule sait qu’avec Charly, les dégâts auraient pu être pires. Mais elle en veut à ses parents qu’elle a choisi. Elle leur a confié ce qu’elle avait de plus précieux au monde. Tendre Noaly à quelqu’un d’autre avait été la chose la plus difficile qu’elle n’ait jamais faite. Elle avait cru en mourir, littéralement. Perdre Lynn et son père, à côté, c’était rien. Pourtant, tout le monde savait à quel point, elle était attachée à Lynn et à son père. Elle avait cru ne jamais s’en remettre quand on lui avait annoncé la mort de Lynn. Toute sa vie, elle avait été à ses côtés et sans elle Charly se sentait perdue, abandonnée, mais surtout seule. Il n’y avait plus personne qu’elle pouvait appeler en toutes circonstances. Lynn était la personne de Charly. Lynn avait pour habitude de plaisanter en disant que les cigognes avaient du se tromper en échangeant Noam et Charly. Charly était sa vraie sœur selon elle. En réalité, elles étaient plus que ça. Quand Lynn était décédé, Charly avait du faire le deuil de sa meilleure amie, ainsi que le deuil d’une autre vie. Elle avait eu du mal à le faire et encore aujourd’hui, elle n’est pas réellement sur d’avoir terminé son deuil. Mais avec Noaly, ça avait été différent. Pas une minute ne se passait sans que la jeune Evans ne pense à ce qu’elle avait du abandonné dans cette chambre d’hôpital. A partir du moment où le petit bébé avait ouvert les yeux, elle était tombée amoureuse. Elle n’avait jamais compris jusque là l’instinct maternel, mais en contemplant les yeux de sa fille, elle avait compris. Ce besoin de la protéger coute que coute était plus fort que tout. Plus fort que la raison même. Elle s’avança doucement vers le lit, la main tremblante et les yeux embués. Légèrement affolé, elle tourna la tête vers Noam, qui couvait des yeux Noaly. Elle pouvait pas leur faire ça. Ils commençaient seulement à s’en sortir. Noam commençait à voir le fond du tunnel. Sans Noaly et peu importe les efforts de Charly, il ne survivrait pas. Sans eux, Charly ne survivrait pas non plus. Elle se mordilla la lèvre pour éviter de crier face à ce constat affolant. Sans eux, elle n’était rien. Elle avait besoin d’eux, plus que quiconque. Elle se savait sur la corde raide. Une larme tomba sur sa joue alors qu’elle continuait de fixer Noam. Elle devait être forte pour lui. Pour Noaly. Elle devait leur prouver qu’ils pouvaient compter sur elle. Elle avait abandonné Noaly une fois, elle ne le ferait pas une seconde fois. Elle n’avait pas réussi à sauver Noam une première fois, elle le ferait cette fois. Elle se tourna doucement et sa main lâcha celle de Noam. Il était temps qu’elle devienne la mère qu’elle a toujours voulu être. Elle n’était plus la jeune fille enceinte affolée. Elle était une femme et Noam la pensait forte. S’il croyait en elle, c’est peut être qu’il n’avait pas tort. Elle hésita encore quelques secondes avant de se diriger vers Noaly. Elle essuya ses joues, plaça un sourire de circonstance sur ses lèvres et s’approcha du lit. Doucement, elle s’assit sur le rebord et d’un mouvement naturel, elle poussa les mèches de cheveux qui lui barraient le front. Elle avait réussi un miracle en mettant au monde cette merveille, peut être qu’elle arriverait à en faire un autre. Elle laissa sa main glisser le long de la joue de la petite fille. Comme sa propre mère l’avait fait des milliers de fois avant, comme elle-même l’avait fait la seule fois où elle avait pu la tenir dans ses bras, elle fredonna un air de musique connu chez les Evans pour être le remède contre tout. Ce moment ne dura que quelques secondes. Elle attrapa la main de Noam qui venait de s’assoir de l’autre côté du lit. « On est plutôt doué. Tu trouves pas ? » demanda-t-elle soudainement, principalement pour briser l’atmosphère pesante de la salle d’hôpital.

    « Mr et Mme Tanner ? » Charly et Noam échangèrent un rapide regard, les roues de Charly rougissant légèrement. Elle ne pensa pas à rétablir la vérité et cacha avec brio l’accélération des battements de son cœur. Elle se tourna pour faire face au médecin en blouse blanche.

    « Comme vous le savez, Noaly a besoin d’une greffe. On l’a mise sur une liste d’attente, mais le don a tendance à mieux fonctionner quand il vient d’un membre de la famille proche. »
    « Je le ferais. Je lui donne mon rein, mon foie, ce que vous voulez. »
    « Vous êtes sur de votre choix ? »
    « Bien sur. » souffla-t-elle légèrement agacée. Comment ne pourrait-elle pas être sure ? Noaly était sa fille et elle avait besoin d’un rein. C’est la seule chose qu’elle pouvait faire pour elle. Et puis sans vouloir le dire, lui donner son rein était sa façon à elle de se faire pardonner de l’avoir abandonné.

    « Très bien on va vous faire passer des test. Veuillez nous suivre. »
    « On pourrait pas faire ça ici? » Elle posa son regard sur Noaly, puis sur Noam avant de s’excuser légèrement. « Je veux pas la laisser seule. »
    « Très bien, je vais aller chercher votre dossier médical et je reviens. » Charly acquiesça doucement avant de retrouver sa place sur le lit, à côté de sa famille. Elle sentit le regard de Noam sur elle, mais fit l’autruche. Elle savait ce qu’il voulait lui dire. Son cancer. Mais elle n’était pas prête à l’écouter. Elle pouvait survivre à un cancer du sein avec un seul rein. L’un n’allait pas sans l’autre. Il savait à quel point, elle pouvait être têtue. C’est pour ça qu’il était tombé amoureux d’elle non ?
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Noam E. Tanner
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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyVen 22 Jan - 2:42



    Les funérailles de Lynn le hantait de façon incessante. Pas un jour ne s’écoulait, sans qu’il repense à cette journée. Ça n’était pas tous les jours qu’il enterrait sa sœur et pourtant ça y ressemblait fort. Le discours du prêtre, suivit de quelques paroles de la part de ses proches en mémoire de la blondinette. Noam avait refusé de parler. Il savait très bien ce qui serait sortit d’un discours, une accusation verbale à l’encontre de ses parents. Du moins ceux qu’il prenait pour ses parents. A cet instant, il avait d’autres chats à fouetter que de penser aux Tanner. Il portait encore leur nom mais en aucun cas, il se considérait comme un membre de la famille. La mort de Lynn avait tout changé. Il restait le même type, avec ses même convictions mais il n’était plus un Tanner. Il n’était plus que Noam. Ainsi, depuis ce jour il n’avait plus remit les pieds dans un cimetière. C’était trop de souvenirs douloureux mais également d’âmes errantes et perdues. Il n’était pas encore prêt à retourner visiter la sépulture de sa sœur. Noam était pourtant quelqu’un sur qui on pouvait compter. Peut être avait il déçu ses proches. Charly la première mais en même temps, il lui avait brisé le cœur. Et encore ça n’était qu’un faible mot. Sauf que ça avait été réciproque. En partant, il n’avait pas brisé un cœur mais deux personnes à part entière. De ça, il s’en voulait encore. Car elle n’avait jamais mérité de subir son abandon. Elle aurait dû être heureuse. Avoir cette happy end qu’elle n’avait jamais connu. Il le lui avait ôté. Sa main n’était pas sensé se trouver dans la sienne. Ils devraient être en train de se disputer ou de s’ignorer. Pourtant la vie ne tournait jamais comme on s’y attendait. Elle était près de lui. Fragile, blessée, forte, têtue, mais elle était là. A cette seconde, rien d’autre ne comptait car il ne traverserait pas cette épreuve tout seul. La peur avait traversé son visage. Noam n’avait surement pas aborder le sujet de la meilleure façon qui soit, mais il ne savait pas faire ce genre de chose. Il n’était pas doué pour parler. Surtout lorsqu’il devait lui parler à elle. Et de leur fille. Ça n’était pas rien. C’était ce petit ange parfait, le mélange exact de leurs deux personnalités. C’était leur fille, pas n’importe quelle petite fille. A leur yeux, elle serait toujours merveilleuse mais Noam tenait sérieusement à ce qu’elle comprenne combien toutes les deux comptaient dans sa vie. Bien souvent, on fait des promesses. On dit qu’on sera présent, on promet d’être la personne qui tiendra la main de la plus faible mais au final, on se retrouve très souvent seul. Noam a faillit à la mort de Lynn. Aujourd’hui, il peut encore faillir. Un rien pourrait le faire sombrer à nouveau. Comme un tout petit geste suffirait à l’aider à remonter à la surface. Charly le sait mieux que personne. Sa main toujours dans la sienne, son souffle le rassure. Il ne s’attendait pas à une réponse. Un regard, un sourire lui suffit. Il a besoin d’elle, de savoir qu’il n’est pas seul et que la fin ne ressemblera pas au cauchemar qu’il a vécu avec Lynn. Noam doit juste entendre que tout se passera bien. Un léger sourire s’incurva sur ses lèvres. Il aurait pu lui répondre d’une bonne dizaine de manière différente mais à cette seconde, il voulait profiter de l’instant. Charly savait s’y prendre avec lui. Elle le rassurait et lui donnait de l’importance. Exactement ce dont il avait besoin pour ne pas chuter. Elle aussi était des plus fragiles. Elle avait perdu plus que lui et pourtant, elle se battait encore. A ses yeux, Charly ne serait jamais plus qu’une force de la nature. En considérant tout ce qu’elle a déjà traversé, il ne voyait pas ce qui pouvait la faire tomber. Elle savait puiser sa force et s’en servir.

    La vie est moche. C’est ce qu’en retient Noam. Il ne connait pas ses parents biologique. Du moins en personne. Il sait qui ils sont aujourd’hui. Possède leur adresse et détient assez d’éléments pour établir un contact avec cette famille. Toutefois, ça n’est jamais simple. Se présenter à leur porte pour leur dire qu’il est leur fils qu’ils ont abandonné il y a 25 ans, ça ne se fait pas. Il y a bien d’autres moyen de faire les choses correctement sans que ça prenne une tournure tragique. Noam rêve de famille. De fonder la sienne mais également d’avoir des parents et des frères et sœurs. Bien sur, qu’il est surement trop tard pour les frères et sœurs mais il ne désespère pas. Quand à fonder sa famille, le projet est loin de tomber à l’eau. La présence de Charly le rassure quand bien même Noaly est dans un état critique. Il veut croire en l’espoir. Il en besoin. Pour Charly, pour lui, pour ne pas que ce gouffre vienne de nouveau l’engloutir. Il a besoin d’une vie. Et sa vie, c’est elles. Pénétrant dans la chambre, il la sent hésitante, raide, sans doute s’effondrera-t-elle plus tard, lorsqu’il aura disparut de son champ de vision mais elle résiste. Forte, comme il la voit depuis toujours. Sa Charly, celle qu’il envie. Parce qu’il aimerait avoir cette force en lui. Noam n’a pas une très haute estime de lui, même s’il se plait à donner une image faussé de lui. On le considère comme un macho, un type bien, honnête, chaleureux et surprotecteur avec celles qu’il aime. A Hope Mills, tout le monde a eu un jour une démonstration de son caractère. Entre ses disputes avec Charly, ses chamailleries de gamin avec Lynn, ses paris débiles avec Jessie, cette amitié sans limite pour Aidan. Tout le monde a un jour vu une facette surprenante chez lui, mais son amour pour Charly ou Noaly, ça peu en ont été témoin. Ses sentiments pour Charly est son secret. Il les garde profondément en lui. Noam attend le bon moment pour lui dire ce qu’il a sur le cœur. Il attend un léger geste de sa part. Son feu vert. Bien sur, elle ne lui dira pas littéralement qu’elle l’aime, ça serait beaucoup trop simple. Toutefois, sentir qu’elle n’éprouve aucune gêne à lui prendre la main ou à rechercher le contact d’une étreinte le rassure. Tout est très loin d’être terminé entre eux. Au contraire, ils ont un avenir. Il le sent. Il le sait. Et ça, il le doit à Noaly. Sans elle, ils n’en seraient pas là. A quelques pas, il l’observe s’approcher. Noam n’a pas besoin de voir son visage pour le décrire. Lui-même ne sent pas rassuré à cette seconde. Le bip des machine l’inquiète, voir sa fille inconsciente le terrifie, et savoir qu’un de ses organes peut lâcher à tout moment le mène au bord d’une crise d’angoisse. Il fait néanmoins le tour du lit, pour prendre place à son tour sur le bord du matelas tout comme Charly vient de le faire. Son regard glisse sur ce visage respirant la sérénité, ce visage parfait. Ce même petit minois qui, la veille riait aux éclats dans le parc en jouant avec un canard en plastique. Ce même visage qui n’était pas sans rappeler Charly. Etrangement la berceuse de la jeune femme le calme. Il commence à reprendre un respiration plus apaisé. Les images sordides s’éloignent mais pour combien de temps. Il suit les gestes de Charly et lorsqu’elle s’empare de sa main, l’apaisement le parcourt totalement. Il entend à peine ses propos, tellement soulager et rassurer de sentir une force revenir s’infiltrer en lui. Il tourna la tête vers elle, un lent sourire espiègle venant se peindre sur ses traits. « Quand on pense à toutes tes névroses dont elle aurait pu hérité, je trouve qu’on s’en sort même avec les honneurs. En même temps, de mon coté elle ne peut tenir que de bonnes qualités. Je suis parfait ! » ironisa-t-il la situation en resserrant ses doigts à ceux de la jolie brune. Ils en avaient besoin. Pensez au pire ne les aiderait pas à tenir pour le restant de la journée. Restez positif était primordial dans ce genre de situation. En l’occurrence, l’un cherchait le soutien de l’autre. Noam réalisa soudainement qu’il ne sombrerait pas. Du moins pas ici. Pas tant qu’on ne saurait pas exactement ce qu’il en serait de l’état de leur petite fille. Cette constatation lui redonnait de la force.

    Seulement cette petite satisfaction ne put durer plus longtemps. Quand bien même l’arrivée inopinée du médecin le fit sourire sincèrement. Marié à Charly. Sans aucun doute. Sans la catastrophe qui avait emmené Lynn, ils seraient mariés à l’heure qu’il est. La voyant doucement rougir, il souffla du bout des lèvres en soutenant son regard. « La ville nous a marié au berceau… à croire qu’ils tiennent à notre mariage. Et j’aime toujours autant cette idée. » Oh elle lui ferait payer à sa façon. Une remarque fuserait pour détendre l’atmosphère mais il s’en remettrait. C’était la preuve qu’ils étaient vivant mais surtout qu’ils avaient encore un avenir. Sans ses chamailleries, ils ne resteraient alors que de la colère. Et on savait comment ça se finissait lorsqu’ils se disputaient. C’était sans fin. Quand bien même, Noam finirait par lui donner raison. Parce que lui résister peut devenir trop douloureux. Parti dans ses pensées, Noam écoute distraitement la conversation entre le médecin et Charly. A quoi pense-t-elle ? Donner son rein ? C’est tout simplement impensable. Elle n’était pas en état de courir un marathon. Noam n’a pas fait d’études. Il a son diplôme de second cycle et à la fin du lycée, il s’est rapidement fait embauché comme mécano parce que c’était une passion et qu’il a tout apprit par lui-même. Ainsi, son instruction peut sembler limité mais il est loin d’être idiot. Il patienta alors quelques secondes, attendant que la porte se referme sur le médecin pour lever les yeux vers elle. Un regard insistant qui voulait en dire long. « ça ne marchera pas. Ils ne prendront pas ce risque. C’est ce que tu voudrais, Lily ? » suggéra Noam, un peu brutalement. « Risquez la vie de notre fille. Risquez qu’elle contracte elle aussi un cancer ? Je ne te laisserais pas faire. Peu importe tes raisons. C’est non ! » D’accord, il allait un peu loin. Mais c’était sa fille et il ne laisserait Charly donnez un rein susceptible de rendre Noaly malade à son tour. C’était juste hors de question. Il s’agissait aussi de sa fille à lui. Quand bien même, ils n’étaient pas ses tuteurs, les parents adoptifs leur avait donner les plein pouvoir. Et Noam ne les décevrait pas. La vie de Noaly importait plus que le reste. Charly savait déjà qu’il se sacrifierait pour elle. Il prenait conscience qu’elle réagissait émotionnellement, comme le ferait toute mère. Noam prit alors sur lui et posa son regard sur sa fille. « La situation est difficile… mais voyons d’abord ce que donne mes résultats. Il sera toujours temps d’aviser par la suite. » avança-t-il plus prudemment. Car si c’était Charly la passionnée et la mère qui réagissait, elle serait une véritable louve. C’était simplement une évidence. Pour ceux qu’elle aime, elle donnerait tout ce qu’elle avait. Egoïstement, cette idée le terrifiait car il ne saurait comment survivre sans elle dans sa vie. Il déglutit péniblement en repoussant cette pensée puis prit la main de sa fille pour la lever à ses lèvres. Le médecin avait parlé de proches parents. Il en existait d’autres de son coté. S’il le fallait, il les contacterait. Il en allait de la vie de leur fille. Et il tiendrait sa promesse, personne ne leur enlèverait Noaly une fois de plus. Pas alors qu’un futur se profilait au loin, comme une famille réunit.

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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyMer 27 Jan - 0:02

    7 mars. 28 aout. 19 février. Ses trois dates resteraient pour toujours ancrées chez Charly. Chacune à leur façon avait marqué un tournant dans sa vie. Elles auraient pu être sa rencontre avec Lynn, son premier baiser avec Noam, la naissance de sa fille, la remise des diplômes, le mariage de Lynn et d’Aidan. Ca aurait pu, mais Charly ne se souvient jamais de ce genre de date. Celles-ci correspondent aux 3 uniques enterrements où elle a mis les pieds. Celui de sa mère. Celui de Lynn. Celui de Caleb Evans. Elle, qui avait l’habitude de ne se souvenir de rien ou d’avoir que des souvenirs très vagues de son passé, se souvenait parfaitement de ces 3 évènements marquants. Le pire n’était pas de voir sans cesse le film défiler sous ses paupières, le pire était les sentiments qu’elle avait ressenti ces trois jours fatidiques, qui revenaient sans cesse en elle pour lui rappeler que la vie ne faisait pas de cadeau et que tout pourrait recommencer un jour. Personne n’est à l’abri. Elle le savait mieux que quiconque. Elle savait que la plénitude qui lui donnait des ailes depuis la soirée de Noel ne pouvait pas durer. A chaque fois qu’elle avait été entièrement et pleinement heureuse, la vie lui avait retiré ce droit. A chaque fois qu’elle pensait enfin sortir la tête de l’eau, quelque chose lui rappelait qu’elle n’avait aucun contrôle sur sa vie. Elle a peur de son ressenti face à certaines choses. Elle est devenu défaitiste, mais uniquement pour les sujets qui la touche. Elle a déjà baissé les bras pour sa maladie parce qu’elle à peur et parce qu’elle ne croit plus en son avenir, mais elle s’en moque parce que c’est sa vie. Pour Noaly c’est une autre histoire. Elle ne baissera pas les bras et elle ne laissera pas sa fille en faire autant. Charly n’était pas sur de grand choses. Elle ne savait pas de quoi serait fait le futur, qui sera le prochain président, qui remportera le superbowl, si elle et Noam se remettront ensemble. Elle n’en sait rien. La seule chose qu’elle sait c’est que si sa fille est venue au monde, c’est pour une raison. Elle fera des grandes choses dans le futur, Charly en était persuadé. Elle changera le monde. Elle ne pense pas ça uniquement parce qu’elle est sa génitrice. Il n’y a qu’à la regarder pour savoir qu’elle est destinée à faire de grandes choses de sa vie, pas à mourir dans ce lit. Charly a trop souffert pour lui permettre de faire partie de ce monde pour qu’elle s’en aille maintenant. Elle avait donné la vie à cette petite poupée. Elle avait eu le cœur brisé pour elle – elle a toujours le cœur brisé – pour que cette petite fille ait un avenir. Elle lui devait bien ça. Elle devait se battre. Passant une main dans les cheveux bruns de la personne la plus parfaite, elle tenta de lui insuffler le peu de force qui lui restait. Comme sa mère le faisait pour elle, elle lui chantonna cette ballade, qui avait pour but de guérir les plus grands malades d’après Joan Evans. Ca ne servait strictement à rien, mais Charly avait besoin de trouver de la force quelque part et sa mère avait toujours été la plus forte des personnes qu’elle n’avait jamais connu. Jusqu’à la fin, elle avait souri et aimé les gens qui l’entouraient. Lançant un regard à Noam, elle trouva aussi de la force dans sa présence. Le fait qu’il soit toujours là à lui tenir la main voulait dire beaucoup pour elle. Peut être que cette fois, ils s’en sortiraient ensemble. Un petit rire s’échappa des lèvres de la jolie brune. Même dans le pire des moments, il savait comment tirer le meilleur d’elle. Elle roula des yeux avant d’ajouter « Avec un père comme toi, c’est à se demander comment elle a pu devenir aussi parfaite. Et puis, ça se voit, c’est une Evans. » Dégriser la situation avait toujours été leur plan d’attaque face à la douleur. Il ne savait pas y faire face brutalement, ils prenaient des détours et servaient de béquilles à l’autre.

    L’arrivé du médecin interrompit l’intermède et Charly se sentit même légèrement honteuse d’avoir pu rire alors qu’elle tenait toujours dans sa main, la petite main frêle de sa fille. Heureusement le médecin les maria et ça eu pour intérêt de faire oublier à la jeune Evans ses pensées confuses. Elle sourit sincèrement à Noam, avant que son sourire ne se transforme en sourire moqueur. Elle leva sa main droite et lui montra sa bague de fiançailles. « Il me semble que celui qui me l’a offert est plus grand et plus brun. » Elle lui fit un clin d’œil avant de se tourner vers le médecin. Charly avait du abandonner ce magnifique petit ange. Elle avait fait le choix de la donner à une autre famille. Ca avait été le choix le plus difficile de sa vie, mais aussi le plus réfléchi. C’est vrai que parfois, les décisions de la jeune Evans étaient faite sous le coup de l’impulsivité, mais pas cette fois là. Elle avait passé nuit et jour à réfléchir à l’avenir du bébé qui grandissait en elle. Elle avait voulu lui donner une chance et la seule qu’elle avait trouvé était dans une autre famille. Elle l’avait abandonné délibérément et Charly n’était pas sur qu’un jour ce petit ange comprenne ses raisons. Si elle pouvait donner son rein pour se faire pardonner, elle était prête. Elle était prête à tout donner pour que sa fille lui pardonne un jour. La conversation avec le médecin n’était qu’une formalité, elle avait déjà fait son choix. Il n’y avait aucune hésitation, mais il y avait peut être une limite et Noam mit le doigt dessus. Elle avait conscience du cancer qui la rongeait. Elle vivait avec tous les jours, mais jamais, elle n’aurait pu faire de mal à sa fille, comme le sous entendait l’homme qui venait de lui écraser le cœur une nouvelle fois. Elle tourna brutalement la tête vers Noam. Il aurait pu la gifler, ça aurait fait le même effet. Dans tout ce qu’il avait pu lui dire, jamais il n’avait été aussi blessant. Elle ne savait pas ce qui était pire. Que Noam pense qu’elle était égoïste au point de mettre la santé de leur fille en danger ou qu’il y ait une part de vérité dans les pensés du jeune homme. Elle ravala ses larmes et se mordilla la lèvre pour éviter de laisser ce trop plein d’émotions surgir. Ce n’est pas le moment, ni l’endroit. Ce n’est pas à propos d’eux. Aujourd’hui, tout tourne autour de Noaly et de sa guérison. Tant pis si elle doit retenir un je te déteste trop longtemps et qu’elle finit par y croire. Elle lacha la main de Noam et croisa les bras sur la poitrine. Il la connait mieux que personne. Du moins c’est ce qu’elle pensait. « J’ai peut être pas toujours pris les bonnes décisions, mais c’est pas pour autant que j’aurais blessé Noaly volontairement. Je ne suis pas comme toi. » murmura-t-elle froide. Depuis que Noaly était revenue dans sa vie, il avait tendance à oublier que cette situation était de sa faute en premier lieu. Que c’était à cause de lui si elle avait du abandonné leur fille. Elle n’avait jamais eu le choix dans cette histoire. Tomber amoureuse de Noam n’avait pas été son choix. Le regarder partir non plus. Le seul choix qui lui avait été laissé était de savoir si elle voulait offrir à Noaly une vie heureuse ou une vie misérable. Elle leva les yeux aux ciels pour retenir les larmes qui se formaient dans se yeux, alors que Noam reprenait une nouvelle fois la parole. « On a pas le temps. » cria-t-elle avant de souffler un grand cou pour reprendre son calme. Elle devait rester forte pour sa fille. « Ton rein d’alcoolique a intérêt à sauver sa vie. » murmura-t-elle froide. Il savait la blesser. Elle était douée elle aussi. Elle avait beau lui avoir pardonné son départ, ce n’est pas pour autant que toutes les blessures c’étaient cicatrisées. Si Noaly venait à décéder, les choses changeraient. Ils arriveraient à un point de non-retour. Elle ne pourrait pas lui pardonner de l’avoir quitté, en la laissant enceinte tout comme elle ne pourrait pas lui pardonner d’avoir été contre son choix et d’avoir permis à Noaly de revenir dans leur vie. Ils étaient tombés amoureux de cette magnifique petite fille. S’il venait à lui arriver quelque chose, ils ne s’en remettraient pas. Charly n’essaierait même pas.
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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyMer 27 Jan - 18:55



    Dans cette chambre, nombre de pensées se succédaient. En proie à de mauvais souvenirs, ajouté au drame qui survenait, Noam éprouvait la difficulté incessante de ne pas avoir la force de se sortir de cette situation. Déployant des efforts pour ne pas sombrer, il ne savait plus où il en était. Où se trouvait son devoir ? Devait il agir en tant que père ? Prendre de soin de Noaly était une évidence, mais jusqu’où pouvait il aller ? Quels étaient ses droits sur elle ? La mort de Lynn l’entourait encore. Il se rappelait de cet instant où elle lui avait dit adieu où elle l’avait obligé à tenir une dernière promesse. Ça le hantait tous les jours. Et chaque regard qu’il adressait à Charly, lui rappelait qu’il avait lamentablement échoué. Qu’il ne pourrait jamais être un bon père. Après tout, il avait été un minable petit ami pour elle. Alors lui, un père ? C’était inconcevable.

    Chaque geste de Charly, au contraire de lui, prouvait combien elle était déjà mère. L’éclat de son regard, cette tendresse et fierté dans ses yeux, c’était la preuve de ce qu’il ne serait jamais. Ses sentiments inchangés pour elle, ne mènerait pas forcément à quelque chose. Elle était fiancée. Cette pensée lui laissait toujours un gout d’amertume dans la bouche. Pourtant, elle ne s’était pas fait priée pour répondre à ses baisers songea-t-il, en repensant à cette soirée, le toute première qu’ils avaient passé tous les trois. Chantonnant une berceuse à leur fille, Noam se contentait de mieux définir les traits que Noaly avait hérité de Charly. Leur filiation était d’une évidence même. Quand à sa paternité, à regarder la petite fille, il y aurait de quoi en douter. Noam s’en fichait. C’était sa fille, il le savait et peu importe ce qu’on rapporterait en ville. Il serait là pour elle, comme il le devait. Elle était son espoir. Ce qui pouvait le maintenir à flot et peut être même la personne qui lui ferait voir le bout du tunnel. Les observant interagir, Noam prenait conscience que sa vie pouvait encore lui échapper. L’erreur serait impardonnable. Un mot de travers, un geste maladroit et ce qu’il avait mit des semaines à construire risquait de s’effondrer d’une minute à l’autre. Ce qu’il ressentait pour Charly était aux antipode de tout ce qu’il aurait imaginé un jour. Elle le rendait aussi vivant qu’elle le tuait. Noam n’était pas du genre à se mettre en valeur ou à s’ouvrir ce qu’il ressentait. ça ne faisait pourtant pas de lui quelqu’un de malhonnête ou même d’un menteur. Il était juste secret et mystérieux. Lynn lui en avait assez fait la remarque. Surement était ce également pour ça qu’au lycée, il était si populaire et si apprécié des filles. Cela dit, ça ne l’avait jamais empêché de n’avoir d’yeux que pour Charly. Elle avait brisé ses défenses avant même qu’ils sortent ensemble. C’était l’explication la plus plausible pour qu’il lui tienne tête ainsi. Pour pas qu’elle ne sache. Pour qu’elle ne découvre pas combien, elle le rendait littéralement dingue. Son rire ne manqua pas de le faire frissonner. C’était comme un aphrodisiaque dont il souhaitait faire une overdose. Son rire l’émouvait car pour la première depuis qu’ils étaient entrés dans cette pièce, il se sentait à sa place. Il prenait la place qui lui revenait de droit. Sa main dans celle de Charly, son sourire s’étira aux delà de ses lèvres et il les couvrit de cette tendresse débordante dont il usait très régulièrement ces dernières semaines. « Tu pourrais tout bonnement te tromper. C’est justement parce que JE suis son père, qu’elle est aussi parfaite ! » rétorqua-t-il avec cette petit moue badine sur le visage. La tension redescendait progressivement et c’était exactement ce dont ils avaient besoin pour aller de l’avant, pour trouver la force de surmonter cette épreuve ensemble. Il ne l’envisageait pas autrement. Charly était forte, qui mieux que lui pourrait le savoir ? Entre la mort de ses parents et celle de sa meilleure qui mieux qu’elle pourrait sortir plus forte de cette épreuve ? Il lui faisait démesurément confiance. Encore une preuve de l’amour qu’il éprouvait pour elle. Et dire qu’elle était fiancé à un autre. Comme s’il allait la laisser se marier avec ce type qui n’est même pas là lors d’une des pires épreuves de sa vie. N’était ce pas la preuve qu’elle n’était pas destiné à se marier avec ce type mais avec lui ?

    Le lapsus du médecin n’aurait jamais pu faire autant plaisir à Noam. A une période, il avait pensé que leur passé entraverait leur nouvelle relation. En vérité, il ne l’était pas. Bien sur, chacun faisait des efforts et choisissait précautionneusement leurs mots mais dans le fond, il y avait toujours quelque chose de positif entre eux. Et le fait que les médecin les marie, l’amusait de plus en plus. La répartie de Charly ne manqua pas de le faire sourire quand bien même ce dernier disparut bien vite. Car c’était bien une chose qu’il regrettait profondément. Sans son départ, ils seraient marié et peut être même qu’à cette seconde leur fille ne serait pas entre la vie et la mort. « Il t’a peut être offert une bague mais moi, je t’ai donné une fille. Pour ma part, je trouve que ça penche un peu plus en ma faveur… » chuchota-t-il en fondant son regard dans le sien. L’amour pouvait être beau, véritable et merveilleux, mais était ce suffisant pour toute une vie ? Avec la disparition de Lynn, il n’avait pas eu le temps de faire sa demande à Charly et tout c’était enchainé très vite. Mais il avait finalement fait le beau cadeau qui existait à la jeune femme. Il lui avait fait un enfant. A ses yeux, cette vie valait mille fois plus que tous les carats du monde. C’était pour lui, la certitude d’un amour infinie pour elle.

    Durant l’interruption du médecin Noam était resté silencieux. Son esprit restait focalisé sur Noaly tant et si bien que ça n’est qu’après coup qu’il réalisé l’énormité des propos de la jeune femme. Etait elle saine d’esprit ? Son geste le touchait. Elle voulait donner sa vie pour leur fille. Dieu qu’il comprenait son sacrifice mais il n’en était pas question. Pas même une seconde alors qu’elle aurait besoin de toutes ses forces pour se battre contre ce maudit cancer. Par ses propos, il se montrait blessant. A vrai dire, il était inévitable que ça tourne au vinaigre entre eux. Les mots devaient sortir par tous les moyens et quiconque les connaissant, c’était juste évident qu’une crise ne tarderait pas à éclater. Seulement Charly pouvait être toute aussi bornée que lui, que parfois ça en frisait l’irrationalité. La froideur de Charly ne manqua pas de le blesser. Noam devait faire avec. En même temps, cette proximité n’était pas vraiment toléré. Elle était fiancé à un autre, se morigéna-t-il. « Va au bout de ta pensée, Evans ! » la fusilla-t-il en se levant du lit. Oui, ça finirait mal. De toute façon, à en croire toute la ville, c’était leur seul moyen de communication. Noam avait pourtant mûri, mais ça ne semblait visiblement pas l’inquiéter de devoir se disputer avec elle dans cette chambre. Il acceptait ses conneries. A sa manière, il tentait de réunir leur famille. Optait pour certains pour eux. Pas pour lui. Il faisait des sacrifices même si Charly ne semblait pas le remarquer outre mesure. Pour elles, n’avait il pas fait la promesse de devenir sobre et de le rester ? Ce qui l’agaçait prodigieusement, c’était qu’elle connaissait sa faiblesse et qu’un rien pouvait le faire rechuter. Etait ce, ce qu’elle cherchait désespérément ? Noam restait confiant pour Noaly. S’il n’était pas compatible, il demanderait autour de lui, à sa famille biologique. Il y a toujours plus de chance que ça marche. A entendre Charly, il fallait que tout soit réglé dans l’heure à venir. Oh bien sur, c’était juste de la panique. En tant que mère, c’était sa première crise mais également sa première chance de se prouver à elle-même qu’elle pouvait être une bonne mère. C’était toutefois sans compter ses remarques perfides et blessante. Elle jetait de l’huile sur le feu et s’il ne se contenait pas, il aurait déjà haussé le ton, en lui rappelant qu’elle avait abandonné leur fille. Seulement, il prit sur lui et contourna le lit. Il ne relevait pas ses propos. Il ne le voulait pas. Parce qu’elle devinerait combien elle le blessait, parce qu’elle ne comprenait absolument pas ce que représentait Noaly pour lui. Elle était son absolution. S’appuyant contre la fenêtre, il tenta de faire abstraction de ce qui se déroulait dans la chambre mais il n’en pouvait plus. « Elle ne va pas mourir. » déclara Noam, la voix nouée par l’émotion. Pas aujourd’hui, ni dans les quarante huit heures à venir. Il y mettrait un point d’honneur. Si avec Charly plus rien n’allait, il ferait en sorte que sa fille soit sortie d’affaires. C’était le minimum qu’il pouvait faire pour elle. D’ailleurs quitte à lui sauver la vie, il lui donnerait tout ses organes. Au moins, il aurait fait quelque chose pour sauver sa fille, quand même il se doutait que Charly n’accepterait peut être pas de le voir rejoindre Lynn de cette façon. Penchant la tête sur le coté, il pivota légèrement. Charly tenait toujours la main de Noaly et d’un seul coup son calme revint progressivement. « Je voulais souligner que toi aussi, tu auras besoin de force pour te battre… contre ta maladie. » Etait ce maladroit de sa part de vouloir qu’elle comprenne son point de vue ? Il ne voulait voir aucune des deux le quitter et pour ça, il était prêt à donner de sa vie. Ce qu’elle savait incontestablement. Les mains au fond de ses poches, il s’approcha timidement et posa une main sur son épaule. Elle pouvait se moquer de sa présence, elle pouvait tenter de l’éviter autant qu’elle voudrait. Mais un jour elle se devrait d’admettre la vérité qui saute aux yeux. Qu’ils sont fait pour être ensemble. Machinalement comme un geste répéter des milliers de fois par le passé, ses doigts se rapprochèrent du cou de Charly alors que son index se mit à caresser un tout petit carré de peau sensible.




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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyJeu 4 Fév - 1:16





    Pendant longtemps Charly a eu peur de fermer les yeux. Quand son père l’envoyait au lit, elle gardait les yeux ouverts, jusqu’à ce que le sommeil décide de l’emporter. A chaque fois qu’elle fermait les yeux pour tenter de se reposer mais que le sommeil n’était pas au rendez vous, elle voyait la même image. Cette image qui l’avait hanté toute son adolescence et qui la hante encore aujourd’hui dans ses jours les plus tristes. Elle est presque sur que si elle fermait les yeux maintenant, cette image s’imposerait à elle. Quand elle n’avait que 7 ans, elle a perdu sa maman. Tout le monde sait le mal qu’elle a eu à grandir sans modèle féminin à ses côtés et que malgré le travail exemplaire de son père, ça lui a toujours manqué. Ce que peu de personnes savent, c’est qu’elle était là quand l’ambulance a emmené Joan Evans à la morgue. Elle a eu le temps de voir son visage emprunté d’une blancheur cadavérique. Sous ses doigts, elle a senti la froideur du corps glacé et l’absence de battements de cœur. Elle n’avait pas compris sur le coup que sa mère était partie pour toujours. Elle était entrée dans la chambre avec l’unique volonté de lui montrer son nouveau dessin. Elle avait naïvement cru qu’elle dormait. Ca n’aurait pas été étonnant, elle dormait beaucoup à cette époque. Ce n’est que lorsque son père avait renversé le plateau tenant le repas en criant qu’elle avait compris que sa vie avait changé. Les infirmières avaient pris possession de la chambre en quelques secondes et une machine s’était mis à émettre un bip strident et continu. Elle n’avait que 7 ans. Pourtant tous ces instants sont gravés en elle. Elle sait que si elle ferme les yeux, ses images se rappelleront à elle. Tout comme elle sait que cette fois, ce ne sera pas le visage de sa mère, mais celui de sa fille qui sera d’une blancheur cadavérique. Alors elle garde les yeux grands ouverts et laisse sa main sur la poitrine de la petite fille pour s’assurer que son cœur bat toujours, que sa respiration est régulière, qu’elle est toujours là.

    Son autre main lié à celle de Noam lui fait prendre conscience qu’elle a été bêtement naïve si elle pensait pouvoir vivre sa vie sans lui. Elle ne savait pas encore déterminer la place qu’il devait prendre dans sa vie désormais. Avant les choses étaient simples, du moins Lynn les avait forcé à les rendre simple. Ils s’aimaient, ils devaient être ensemble. Deux ans auparavant c’était aussi simple que ça. Aujourd’hui tout était différent. La peur de l’abandon de Charly, le départ de Noam n’avait pas facilité les choses. Pourtant elle savait sa vie liée à la sienne pour l’éternité. Noaly en était la preuve. Leur couple était chaotique, à l’époque. Ils se disputaient sans cesse avant de mieux se retrouver. Ils s’aimaient. Peut être un peu trop. Il l’avait quitté du jour au lendemain, la détruisant, se détruisant. Et malgré tout, dans ce chaos le plus infernal, était apparu la plus belle chose qu’il était donner de voir à Charly. Ils avaient eu une fille ensemble et ils avaient plutôt bien réussi leur coup. Elle était parfaite avec ses longs cheveux d’ébène, le regard de Noam, le sourire de Charly. Une parfaite combinaison des deux. Noaly était la plus belle chose que leur amour avait pu créer. Un sourire attendrie dessinée sur les lèvres, Charly passa une main dans les cheveux de sa fille. Elle tourna la tête, un air faussement offusquée peint sur son visage. « Regardes la, c’est une Evans. Je lui ai tout donné. » Elle tourna la tête vers Noaly et son regard s’adoucit. Oui la parfaite combinaison des deux. « Sauf pour les yeux, ça c’est toi » souffla-t-elle, fière de ce qu’ils avaient pu faire. Elle remis doucement une mèche brune qui lui tombait sur le visage avant de tourner la tête vers Noam. « On a pas fait que des choses horribles dans notre vie. » murmura-t-elle. « Le médecin que j’ai vu m’a dit que l’alcoolisme ne se guérissait pas tout de suite. Si un jour, tu veux boire parce que tu te sens pas à la hauteur... » Elle laissa son regard se poser sur sa plus grande fierté avant de souffler, légèrement génée par la tournure de la conversation. « Tu l’es. T’as toujours été à la hauteur et elle serait plutôt fière de toi si elle voyait ce que tu fais avec notre fille. Les étoiles que t’as dans les yeux quand tu regardes Noaly me manquait. » Ses joues prirent une teinte légèrement rosée. Elle lui adressa un faible sourire. Avant ça aurait pu sembler banale comme phrase, mais plus maintenant. Elle était fiancé à un autre homme et malgré le baiser qu’ils avaient échangé l’autre soir, Charly allait s’en tenir à la promesse qu’elle avait fait à Clay. Elle avait juste besoin que Noam sache à quel point elle était fière de l’homme qu’elle avait vu ces dernières semaines.

    Charly avait toujours su que Noam pouvait être l’homme qui l’avait toujours voulu être. Elle l’avait vu grandir, prendre en maturité aux fils des années. Il lui avait montré l’homme sensible et amoureux qu’il pouvait être quand il était avec elle. Tout le monde connaissait le Noam macho et bagarreur, rares étaient les personnes qui avaient vu derrière sa carapace. Elle était fière d’avoir vu cette personne et encore plus d’avoir pu partager un moment de sa vie avec lui. Elle sait qu’en d’autres circonstances, Noam n’aurait pas pris la fuite, mais son départ laisse encore un gout amer. Certaines blessures ne sont pas totalement renfermées. Elle ne sait pas si elle peut lui confier son cœur comme elle l’a déjà fait une première fois. La seule chose dont elle est sûre c’est qu’elle ne pourrait supporter un nouveau départ. Elle n’y survivrait pas. Charly avait beau être forte, sans lui, elle n’était que l’ombre d’elle-même. Il était celui qui lui insufflait cette force quand elle ne savait plus comment se battre. Son regard s’accrocha quelques secondes à celui de Noam. « T’as fais plus que ça. » avoua-t-elle. Il ne lui avait pas seulement donné une fille. Il lui avait appris l’amour. Il lui avait montré que l’amour était le plus beau sentiment au monde, mais aussi le plus destructeur. Il lui avait appris à avoir confiance en elle. A chaque regard, elle se sentait unique, spéciale, importante. Non, Noam avait fait plus que de lui donner une fille. Il l’avait aimé et elle l’aimait. C’est ça qui faisait pencher la balance. Leur vie serait toujours liée par celle de Noaly, mais il y avait plus que ça. Ils avaient tout un passé avant elle. Et même sans leur fille, Charly savait que sa vie était destinée à croiser celle de Noam. Il était son âme sœur après tout. Leur fille n’était que le symbole de leur amour, celle qui les poussait à croire quand l’un deux cessent de croire en leur histoire.

    Le médecin les interrompit et croire qu’ils pourraient traverser cette journée sans se disputer était naïf. Tout le monde savait que Noam et Charly ne savait pas gérer le stress autrement qu’en se criant dessus. Quand Lynn s’était marié, Noam avait pas cessé de crier sur Charly parce qu’il ne trouvait pas sa cravate, parce qu’il lui manquait une chaussette, parce qu’un de ses cheveux n’était pas mis correctement. Si elle n’avait pas été aussi amoureuse de lui, si elle n’avait pas trouvé ça mignon, elle l’aurait tué. De ses propres mains. De sang froid. Aujourd’hui, c’était à elle de s’énerver et à lui d’encaisser les coups qu’elle savait donner mieux que personne dès lors qu’il s’agissait de Noam. « Tu nous as déjà abandonné une fois, je me prépare juste à une nouvelle éventualité. » souffla-t-elle froide, malgré le trémolo qui se faisait entendre dans sa voix. Elle avait encore du mal à parler de cette période de sa vie, surtout en présence de Noaly. Elle ressent encore parfois cette solitude intense qui lui prenait aux tripes quand elle était enceinte de la petite fille. Elle ressent encore cette déchirure quand elle a du donné Noaly à d’autres personnes. A chaque fois que ses yeux se posent sur la petite fille ou sur Noam, quelque part en elle, ses sentiments refont surface. Elle essuie discrètement une larme qui menaçait de couler le long de sa joue. La vérité, c’est qu’elle a du mal à se faire à son absence, qu’elle a du mal à admettre que sa vie était plus belle quand il en faisait partie intégrante.

    Elle savait qu’elle réagissait irraisonnablement. A vrai dire, toutes pensées sensées avaient quitté son esprit au moment où elle avait appris que c’était pour sa fille qu’elle avait du remettre les pieds à l’hôpital. Inconsciemment, elle s’était dit que c’était sa chance de se faire pardonner. Elle avait abandonné sa fille parce qu’elle ne pensait pas être capable de l’élever sans Noam. Elle avait été faible et lâche. C’était le moment de devenir courageuse, de devenir la mère qu’elle avait toujours voulu être. Sa propre mère n’aurait pas hésité une seconde à donner tous ses organes si Charly avait été entre la vie et la mort. Pourquoi on lui enlevait ce droit ? Parce qu’elle était malade. C’était injuste. Elle n’avait pas demandé à être malade et c’était seulement dans son sein, pas dans ses reins. Ils étaient encore en bon état et elle en avait pas besoin de deux. Elle avait besoin que sa fille vive. Comme toujours, Noam déchiffra ses non-dits derrière ses remarques blessantes. Il avait toujours su lire en elle ou peut être avait-il seulement le besoin de se rassurer lui-même. Elle tourna la tête vers Noam et une larme s’écrasa sur sa joue. Il avait réussi. Une nouvelle fois, il avait su percer ses barrières. Elle remit une de ses mèches de cheveux derrière son oreille et se mordilla doucement la lèvre. Elle voulait le croire. Elle voulait tellement le croire. Elle n’était pas seule dans cette épreuve. Il n’était plus le jeune homme qui fuyait face au problème. Il était resté quand elle lui avait annoncé son cancer. Il était resté quand il avait appris pour Léanne. Et il était encore là. « Je suis désolé. » Trois petits mots qui veulent dire beaucoup de choses, mais surtout qu’elle était désolé d’avoir cessé de croire en lui. Elle ne sait pas quand c’est arrivé, mais elle s’en rend compte maintenant. Et elle a eu tort. Noam a eu une petite faiblesse à un moment, mais il est revenu vers elle. Quoi qu’il arrive, ils finiront toujours par se retrouver. C’était écrit et leur fille sera là pour assister à ce moment.

    Elle reposa une nouvelle fois son regard sur Noaly. Elle semblait tellement paisible. Si on évitait de penser au bip constant qui persistait dans la chambre, on aurait pu croire qu’elle dormait. Charly remonta la couverture sur son petit corps pour s’assurer qu’elle n’avait pas froid quand son geste fut stoppé par les paroles de Noam. C’était pour ça qu’il n’avait pas voulu qu’elle donne ses organes à leur fille. C’était pour elle. C’était à la fois la chose la plus révoltante et la plus gentille qu’elle n’est jamais entendue. Il devait cesser de prendre des décisions pour elle, mais en même temps, elle l’aimait d’autant plus que dans les pires situations, il pensait toujours à elle et à son bonheur. Malgré elle, ses barrières cédèrent et tout ce qu’elle avait emmagasiné ces dernières heures sortit. Elle baissa la tête pour lui cacher ses larmes. Elle en avait assez d’être faible et vulnérable devant lui. Il lui fallut quelques minutes pour reprendre ses forces. Une nouvelle fois, elle trouva son énergie dans Noam et dans la simple petite pression qu’il exerçait sur son cou. C’est là qu’elle comprit. Son combat, elle le gagnera qu’à une seule condition. Elle attrapa sa main et dans un geste naturel leurs doigts se lièrent. Elle releva le regard vers lui. Elle devait avoir l’air d’une folle avec ses yeux rougis où son maquillage avait coulé, mais pourtant elle n’avait pas paru aussi sérieuse depuis longtemps. La vérité s’était enfin imposé à elle. « J’ai assez de forces. Je t’ai toi. »







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Noam E. Tanner
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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptySam 6 Fév - 1:43



    Enfant turbulent et bagarreur depuis sa petite enfance, Noam était un habitué des urgences. Un jambe cassé, un poignet foulé, traumatisme cranien, tant de blessures qui méritait une séjour par les urgences. Pourtant il n’en gardait que peu de traces aujourd’hui. Nerveux, turbulent, il ne tenait jamais en place plus de cinq minutes consécutives. Comme bien des petits garçons, il aimait être dehors, courir et faire l’imbécile. Mais surtout, ce qu’il préférait était d’embêter sa sœur, qui elle, ne se gênait jamais pour lui rendre la pareille. Dans la plupart des familles, les relations fraternelles sont toujours fragile. Un mot ou un geste peut tout faire exploser. Entre Lynn et Noam, cette notion était bien présente. Sauf que Noam se faisait d’un devoir d’assurer sa protection. Il était le grand frère avant tout, même lorsque cette dernière avait décidé de lui en faire voir de toutes les couleurs. Comme de ce jour où sa mère l’avait forcé à l’accompagné à l’école de danse où Lynn avait son corps. Ça n’était pas sans bougonner que Noam avait suivit sa mère. Ils n’étaient que des enfants qui avaient chacun leur préoccupation mais ça n’était pas n’importe quel jour. Noam en avait encore un souvenir frais. La petite brune au sourire triste et la blondinette pleine d’énergie. Qu’avaient elles en commun ? la danse pour commencer mais au final, ces deux là se ressemblaient bien plus qu’on ne pourrait jamais l’imaginer. C’était la première fois qu’il avait ses yeux sur elle. La toute première fois où la tristesse sur les traits de la petite fille, le toucha secrètement. Il n’était qu’un enfant, pas assez mâture que la petite fille l’obséderait toute sa vie. Il n’était qu’un garçon qui ne supportait pas de voir des gens triste autour de lui. Il avait déjà cette gentillesse au fond de lui, mais qui ne la montrait que rarement. Il ne connaissait pas encore son prénom qu’il s’était convaincu de lui apprendre à sourire et rire contre vents et marées. Ce qu’il recommencerait jour après jours. Car son sourire était important pour lui. Lorsqu’elle souriait avec les yeux, son visage se transformait littéralement. Ces étoiles envahissaient ses prunelles et il se prenait comme l’une des personnes les plus importantes de sa vie. Noam n’était pas prêt à mettre un terme à cette promesse.

    Sa main dans la sienne, il observait avec attention chaque geste, chaque regard comme ci ceux là, seraient les derniers. Il n’y avait aucune raison que ça soit le cas mais Noam n’avait pas confiance en les médecins. L’hôpital n’était pas un endroit rassurant à ses yeux. On y soignait des gens. Certains en ressortait vivant. Toutefois, Lynn y était resté. Et ça, il l’avait toujours en travers de la gorge. Tout comme lui, Charly en avait totalement conscience. Sauf qu’elle était encore plus inquiète que lui. Une chose était certaine, c’était qu’il devait la ménager. Quand bien même, elle n’accepte pas sa maladie, c’était à lui de lui imposer certaines limites. Peut être n’était il qu’un ex et le père de leur fille, il n’en restait pas moins idiot. Charly était forte mais certaines fois, mettre son orgueil de coté ne faisait jamais de mal. Caressant machinalement ses doigts, il releva les yeux vers elle. Elle semblait prête à s’effondrer et pourtant la façon qu’elle avait de caresser Noaly, le troublait. Elle était déjà sa mère. En moins de cinq minutes, elle avait prit le role qui lui revenait de droit. Esquissant un mince sourire, il ne put s’empêcher de ressentir une certaine fierté à ses propos. « En même temps, vaut mieux qu’elle te ressemble… va savoir ce que caches mes origines… » ironisa-t-il. C’était triste, il fallait le reconnaitre. Il ne savait pas grand-chose de ses parents biologique. Enfin, il connaissait leur identité, qu’il avait un demi frère et une demi sœur. Songeant à eux, oui valait mieux pas que Noaly leur ressemble. Il avait déjà un demi frère bizarre, se rappela Noam en pensant à Jonas. « C’est surement l’élément physique dont je suis le plus fier, mes yeux. » sourit il après une seconde. Il se considérait toujours comme un type banal. Il prenait un minimum soin de son apparence mais sans faire d’efforts spécifique. « On n’a rien fait d’horrible. » rectifia Noam. Après tout, ils n’avaient tué personnes. Ils avaient apprit à s’aimer l’un l’autre et fallait reconnaitre que c’était un vrai défi lorsqu’on connaissait les deux têtes de mules qu’ils étaient. Depuis son retour, se maintenir à flot chaque jour était difficile. Garder le cap, repousser l’alcool quand sa gorge le brulait, que ses mains tremblaient. Un rien suffisait à le déstabiliser. Etrangement, il tenait le coup. A se demander comment il pouvait, ne pas rechuter. Charly a un rôle important. Elle a toujours eu un rôle prépondérant dans son existence. Elle est sa boussole, son nord, son cap. Sans elle, il perd les pédales. D’ailleurs, il suffit de faire un listing des dommages subit depuis son départ pour vraiment prendre conscience de toutes les conneries qu’il a pu commettre en l’espace de deux ans. La plus grosse de ses conneries aura quand même été de la quitter. A peine une seconde s’écoula à l’instant où ses propos le frappèrent. Il n’avait pas comprit l’étendue de sa remarque et finalement, il pencha la tête sur le coté en la voyant rougir. « Merci. » souffla-t-il sincèrement. « T’étais pas obligée de me dire ça. Si y’a bien une personne dont elle doit être fière, c’est toi… Tu te relèves toujours et tu vas de l’avant. T’es le modèle d’une vraie battante… » Noam avait encore tellement de choses à lui dire. Pas que ça soit spécialement des non-dits. Juste des détails qu’il avait gardé pour lui. Comme pour la mort de Caleb. Il aurait du être près d’elle, ce jour là. Or, elle avait été entourée d’Aidan et Josh. Comment le savait il ? parce qu’il les avait vu. Sauf qu’elle n’avait jamais eu connaissance de sa présence. Comme à son habitude, il était resté discret, en retrait. Et puis, elle avait fini par rencontrer quelqu’un d’autre. Songeant à cet fiancée, une tension s’empara de lui. Il était jaloux. Evidemment. Il n’avait jamais su gérer cette jalousie. Au lycée, elle était avec lui. Après ils ont emménager ensemble, puis il est partit. Noam n’a jamais eu de réel concurrent en ce qui concernait le cœur de Charly. Alors oui, cette situation le rendait impulsif et incontrôlable.

    La ville ne tarderait pas à rapporter tout un tas de ragots sur son retour. En parlant de lui, on parlait évidemment de Charly. C’était inévitable. Indissociable. Leurs disputes étaient connus, tout comme la créativité de Noam pour dire à Charly combien il l’aime. N’avait il pas fait des trucs totalement fou pour lui prouver son amour ? Comme ce message dans le ciel, qu’il avait fait apparaitre pour les vingt ans de Charly. Il ne manquait jamais d’idées pour la surprendre. Croisant son regard, il comprit son message. Les mots non formulés de la jeune femme, le touchait. Leur vie ne serait jamais plus pareille. Elle était en proie à un tumulte constant et il ne pouvait choisir de lui faire endurer ça plus longtemps. Il pouvait lui dire ses trois mots immédiatement. Mais était ce nécessaire ? Ne savait elle pas qu’il n’attendait que son feu vert ? « Si un jour je quitte la ville… » suggéra Noam du bout des lèvres. « ça sera avec vous deux. » appuya-t-il, un timide sourire au bord des lèvres. « Je trouverais toujours la force de me battre… si t’accepte à nouveau de m’aimer. »

    Il en avait besoin. Etre aimer par Charly était primordial. Son équilibre résidait en les capacités de la jeune femme. Sans elle, il n’était qu’une coquille vide errante. Aujourd’hui, elle lui avait donné de quoi espérer. Noaly était l’espoir qu’un jour ils soient à nouveau réunis. Cette petite fille, Noam s’était promit de ne pas la décevoir. Il se rendait régulièrement à ses réunions aux AA. Et il gardait en tête que Charly et Noaly avaient besoin de lui. Pourtant il fallait que ça clash entre eux. Communiquer sans crier serait un véritable problème dans leur relation. Plus personne ne s’étonnait de les entendre hurler en présence l’un de l’autre. C’était leur façon de gérer les choses et le pire c’est que ça n’entravait jamais les sentiments de Noam pour elle. Bien au contraire. Il n’avait que plus envie de la prendre dans ses bras et sentir sa vulnérabilité et entendre son souffle rassurant. Il allait craquer si personne n’y prenait garde. Voir sa fille dans cet état l’insupportait. Sans parler de la crainte qu’elle disparaisse comme ça avait été le cas de Lynn. Il s’était juré de ne pas paniquer. Hélas c’était exactement ce qui se produisait. Les propos de Charly ne faisait que rouvrir cette blessure. Etait elle consciente qu’une remarque pareille pouvait le mener au premier bar qui serait sur sa route ? « Je ne commets pas deux fois les mêmes conneries. Ce que tu sais parfaitement ! » grinça-t-il des dents avec froideur. Okay, il n’était pas parfait mais il était là pour sa famille. Il avait été là pour Lynn. Il était là pour Léanne. Il ferait tout ce qu’elle voudrait. Le pire étant que Charly le savait pertinemment. Ses capacités variaient selon l’amour qu’il portait aux personnes. Et pour elle, il était capable de battre des records. Juste parce qu’il avait Charly Evans dans la peau et qu’il n’irait jamais contre sa volonté, sauf si elle est en tors. Comme avec cette idée farfelue qu’elle a de vouloir donner ses organes alors que son système immunitaire va être mit à rude épreuve, en choisissant de se soigner. Car il ne voit pas les choses autrement. Elle se soignerait. Pas pour lui, mais pour la petite fille allongée sur ce lit. Ce visage d’ange méritait de connaitre ses racines et qui mieux que Charly pourrait lui parler pendant des heures de Caleb, Lynn et de tous les autres. Elle était la personne la plus compétente pour ça.

    S’éloigner d’elle est une torture et être près d’elle l’apaise. Il sait bien qu’ils doivent avoir tout un tas de conversations sauf que le moment n’est jamais idéal pour ça. A chaque fois un évènement se produit qui les empêchent de se parler correctement. Se rapprochant, il prend sur lui et lui explique lentement son point de vue. Il se découvre, se montre plus vulnérable. Une faille dans son armure qu’elle pourra un jour user à son avantage. Il le sait bien pourtant, il le fait parce qu’il a confiance en elle. Parce qu’il a foi en eux. Parce que quelques semaines plus tôt, elle lui a fait espérer que rien n’était totalement perdu entre eux. Tout simplement parce qu’il l’aime plus que la raison ne pourra le convaincre. « Moi aussi. Pardon… » chuchota-t-il avant qu’elle relève les yeux vers lui. « Chasse moi ces larmes que je vois. Notre petit ange ne devrait pas à voir ça… » reprit-il avec plus de douceur dans la voix. Noam avait enchainer les erreurs mais ça ne faisait pas de lui un homme profondément mauvais. Il avait juste été lâche pour une fois. Il avait perdu les pédales. Après tout, il n’était qu’un homme. Pouvait on vraiment lui faire payer une erreur toute sa vie ? Se rapprochant encore, il porta sa main à son épaule pour lui apporter ce contact et évacuer ce sentiment d’insécurité. C’était bien ce dont ils avaient besoin en présence de l’autre. Portant à son tour ses yeux sur le petit anges aux boucles ébènes et au doux sourire, il sentit les doigts de Charly courir sur sa main alors que ses propre doigts venaient caresser son cou. Il baissa alors les yeux à la rencontre de ceux de la jeune femme. Sa réponse le fit flancher. Toutes les deux s’en sortirait. Il n’avait pas songé au fait qu’il les sortirait de là, d’une façon ou d’une autre. Il partait du principe que Charly trouverait la force en elle. De cette façon, il se retrouva légèrement décontenancé. « Tu m’as moi, mais surtout… tu l’as elle. » poursuivit Noam tout bas. Les grandes déclarations ne seraient jamais pour eux. Un jour peut être feraient ils les choses correctement, mais ça ne semblaient pas prêt de se produire. Portant automatiquement son autre main à son visage, il écrasa une dernière larme. Elle ne pouvait pas lui dire ça, et se retrancher derrière sa carapace. Sondant son regard l’espace de quelques secondes il fit ce qui lui sembla le plus normal. Posant ses lèvres sur les siennes, il ne cherchait plus à se battre, juste lui rappeler combien cette sensation d’appartenance pouvait être violente, passionnée, indiscutable et qu’elle ne pouvait lutter contre ça. Sa main se faufila dans ses cheveux, lui massant occasionnellement la base de la nuque alors qu’il approfondissait ce baiser. Se détacher de ses lèvres étaient une torture mais il lui fallait aussi respirer. Ainsi, se détachant légèrement, il lança légèrement à l’adresse de l’ange endormie. « On dirait que ta maman m’aime bien finalement, ma puce ! » Cette fois ci un sourire révélateur de sa tendresse et de son amour sans limite qu’il éprouvait pour elle, transforma le visage de Noam. Non, jamais plus il ne s’éloignerait des deux femmes de sa vie. Quand bien même un fiancé se trouvait en travers de sa route. Il fallait juste qu’il rappelle à Charly que rien ne pouvait s’immiscer entre eux. Qu’un amour comme le leur était trop fragile et trop rare pour qu’ils commettent l’erreur de passer à coté.





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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyMar 9 Fév - 1:32

    La famille était une notion abstraite pour Charly. Quand sa mère était décédée, sa seule famille avait été son père. Sa famille maternelle les avait abandonné avec le décès de Joan Evans, tandis que la famille paternelle n’avait jamais été présente dans la vie de la jeune Evans. Son père n’avait pas eu de chances. Il n’était pas né dans la famille la plus aimante, alors très vite, il avait appris à se créer sa propre famille. Quand son épouse était morte, il s’était senti désabusé face à sa fille. Il ne savait pas comment il était sensé faire pour que sa fille devienne une femme comme l’était sa mère. La seule chose dont il était sur, c’est qu’il devait lui apprendre la vraie définition de famille. A chaque fois qu’elle lui demanderait pourquoi eux était tout seul, il lui expliquerait. Il lui dirait que la famille n’est qu’une notion abstraite, que c’est à nous de choisir les membres de notre famille. Le sang n’a rien à voir avec ça. Petite, elle ne comprenait pas. Elle n’avait personne pour dire on a le même sang, c’est ma sœur, c’est mon cousin. Un soir, son père lui avait alors expliqué ce que famille voulait réellement dire. La famille est les personnes qu’on choisit pour nous accompagner à travers les épreuves de la vie. Ca peut être des amis, un amoureux, même une personne qu’on se contente de croiser tous les jours. La famille c’est ce qu’on veut qu’elle soit. Il avait fini par dire que sa famille était peut être petite et pas conventionnelle, mais elle lui convenait parce qu’un jour il avait décidé que Joan ferait parti de sa famille. Là encore, Charly avait eu du mal à comprendre mais elle avait fini par comprendre. Sa famille n’était pas uniquement composée de son père. Il y avait aussi toutes ces personnes qui avaient une place importante dans son cœur. « Tes origines n’ont pas réellement importance. T’es quelqu’un de bien, c’est tout ce qui importe. Le sang que tu partages avec quelqu’un n’en fait pas une famille. T’as déjà une famille. Noaly, Joyce, Aidan, Josh et moi sommes ta famille. » souffla-t-elle pleine d’une nouvelle confiance qu’elle ne connaissait pas. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Elle aussi aimait ses yeux. Elle se sentait unique à travers eux et c’est peut être ça qui l’avait fait tombé amoureuse de lui. Ce regard pénétrant. « Tu devrais te regarder dans un miroir plus souvent, tu verrais d’autres choses dont tu pourrais être fière. » Elle tourna la tête vers lui et lui sourit, naturellement comme elle avait l’habitude de le faire avant que tout ne se complique. Tout était bien plus simple avant. Elle n’avait pas à se demander ce qu’elle devait faire. Tout semblait logique. Etre avec Noam n’avait même pas été une décision. Ce choix s’était imposé à elle, comme la chose la plus banale. Pourtant rien dans leur histoire n’avait été banal. C’est sur, à côté de l’histoire de Lynn et d’Aidan, la leur était banal. Il ne s’était pas marié à la sortie du lycée, mais ils s’étaient aimés. Plus que de raison. Ils s’étaient aimés de cet amour que certaines personnes cherchent toute leur vie. Tout avait dérapé avec la mort de Lynn. « Peut être pas toi, mais moi si. » Son regard se posa sur la petite fille qui était en train de se battre. Noam n’avait pas eu le courage de rester après la mort de sa sœur, ce n’était pas horrible. Elle, elle avait abandonné sa fille et c’était plus qu’horrible. Jamais elle ne pourrait se le pardonner. Le gout amer de cette erreur restera gravé en elle pour toujours, malgré tous les efforts qu’elle pourra faire pour se rattraper. Noam avait beau lui dire qu’il était aussi responsable, elle n’en croyait pas un mot. C’était elle qui avait fait le choix intentionnel de donner leur fille à de parfaits inconnus. Elle avait pensé que c’était la meilleure solution et à l’époque, ça l’était très certainement. Mais aujourd’hui, elle doutait. Elle releva la tête vers Noam et lui sourit faiblement. Elle ne se sentait pas forte, loin de là même. C’était seulement à ses côtés qu’elle puisait un peu de sa force. Tant qu’il était là, elle ne trouvait aucune raison d’abandonner. Les deux ans où il était parti, elle avait pensé de nombreuses fois à abandonner, mais l’espoir qu’il lui revienne un jour lui avait permis d’être là où elle est aujourd’hui. « Je suis une Evans. » souffla-t-elle. Charly n’était pas à l’aise dans les conversations qui la touchait personnellement. A chaque fois, elle tentait de mettre un peu d’humour. Et puis être une Evans résumait tout. On lui avait jamais appris à abandonner, même si elle le souhaitait, elle ne saurait pas comment faire. Elle repris tout de même son sérieux pour souffler un merci. Peut être que c’est ce dont elle avait besoin. Il la pensait forte, elle devait l’être pour ne pas le décevoir.

    Tout le monde en ville connaissait l’histoire de Charly et Noam. A son départ, ils avaient tous vu la descente en enfer de la jolie brune. De nombreuses personnes avaient pensé qu’elle ne se remettrait pas de la perte de son grand amour. Elle avait tenté de leur prouver qu’ils avaient tort et elle avait presque réussi. Elle était fiancée désormais et elle semblait heureuse. Mais Noam était revenu et la donne en avait été changée. Sans le savoir, Charly était persuadée qu’elle était de nouveau aux centres des ragots de la ville. Le début de la phrase de Noam serra le cœur de la jeune Evans. L’idée qu’il disparaisse une nouvelle fois de sa vie lui était insupportable. Un souffle, qu’elle ne savait pas qu’elle retenait s’échappa de ses lèvres. Bien malgré elle, un léger sourire se dessina sur ces lèvres qui s’effaça rapidement. Cette simple phrase lui rappela le choix qu’elle aurait à faire un jour ou l’autre. Elle tourna la tête vers leur fille et haussa les épaules. « Je sais pas si j’ai cessé un jour... » avoua-t-elle dans un murmure.

    Elle avait beau dire à tout le monde qu’elle et Noam c’était fini depuis longtemps, il n’en restait pas moins ces sentiments qu’elle ne savait expliquer à chaque fois qu’elle croisait son regard. Elle ne s’expliquer pas pourquoi à chaque fois qu’elle entendait sa voix, son cœur s’emballait, pourquoi qu’à chaque fois qu’elle entendait son rire, elle ne pouvait empêcher ce sourire niais de se dessiner sur son visage. Voir Noaly dans cet état remettait les choses en perspectives. Noam et elle étaient liés pour l’éternité, si ce n’était pas par leurs sentiments, c’était par leur petite fille. En un seul regard, ils étaient tombés amoureux d’elle. Elle était devenue la prunelle de leurs yeux. S’ils la perdaient, ils ne s’en remettraient jamais. Ils ne savaient pas comment affronter ce genre de choses, autrement qu’en se criant dessus. C’était leur façon de s’exprimer. Un jour, ils arriveraient au point de non retour. Une remarque dépassera les bornes et ils ne pourraient plus revenir en arrière. Ce sera peut être la fin de leur histoire. Pour le moment, ils n’en étaient pas encore arrivés là. Ils se criaient dessus et se pardonnaient sans un mot d’excuse. Ils étaient trop fusionnels, peut être trop passionnés pour ne jamais se disputer. « Vraiment ? Comment je pourrais le savoir ? Beaucoup de choses changent en deux ans. Ta capacité à apprendre de tes conneries a peut être changé aussi. » répliqua-t-elle tout aussi froide que lui. Elle avait encore du mal à admettre qu’il l’avait quitté. Elle comprenait désormais les raisons de son choix, mais ce n’est pas pour autant qu’elle les comprenait. Il l’avait brisé en partant et certaines blessures avaient du mal à se refermer. Elle acceptait encore moins le fait qu’il s’immisce dans chaque recoin de sa vie. Il n’avait plus le droit de faire ça. Il avait perdu ce droit en la quittant. Ce n’était plus son rôle de la soutenir ou de lui dire ce qu’elle devait faire quand elle se trompait. Elle n’était même pas sûre qu’ils soient amis. Elle avait besoin de lui dans sa vie, mais elle ne savait pas à quelle place le rangeait.


    La seule chose qu’elle savait c’est qu’elle ne pouvait pas être loin de lui trop longtemps. Ca lui était insoutenable. Ils avaient été séparés pendant plus de deux ans et ils avaient failli ne pas y survivre. Si ça n’avait pas été pour Noaly, pour l’espoir qu’il revienne, Charly aurait rejoint sa meilleure amie très rapidement. A la mort de son père, ça avait été encore pire. Elle avait cette impression d’être seule et c’était encore pire que d’être réellement seule. Heureusement, Clay était entré dans sa vie et il lui avait prouvé qu’il y avait toujours de l’espoir et qu’il fallait se battre coute que coute. Elle lui était reconnaissante pour cette force qu’il lui avait insufflée, ce qui rendait les choses encore plus compliqués. Charly avait beaucoup de défaut, mais elle était loyale. Elle savait que sa relation avec Noam était mal, qu’elle devrait s’éloigner avant de faire souffrir plus que de raison son fiancé, mais elle n’y arrive pas. Elle a beau lutté de toutes ses forces. Elle ne sait pas comment vivre sans Noam à ses côtés. Elle se sentit bête de se montrer aussi vulnérable à ses côtés. Il venait de lui dire qu’elle était forte et elle lui prouvait qu’il avait tort. Charly était fragile. Elle se servait juste de cette fragilité comme force. Elle essuya les larmes qui coulaient le long de ses joues avant de reposer son regard sur le fruit de leur amour. « Je veux juste qu’elle se réveille. Quand est ce qu’on va avoir droit à notre part du bonheur ? On a pas assez souffert c’est ça ? » demanda-t-elle vulnérable. Elle avait perdue sa mère, sa meilleure amie et son père. Elle ne pouvait pas perdre d’autres personnes. Elle n’y survivrait pas. Elle avait déjà assez souffert dans sa vie et elle n’avait que 24 ans. Certaines personnes ne souffraient pas autant en une vie entière. C’était injuste. Noam aussi avait assez souffert. Elle était à bout. Bientôt, elle ne saurait plus comment se battre. S’ils gagnaient ce nouveau combat, elle n’était pas sûre de pouvoir mener une nouvelle bataille. Elle n’en aurait plus l’énergie. Elle était fatiguée de devoir toujours se battre pour obtenir ce qu’elle voulait. A chaque fois qu’elle touchait le bonheur du doigt, la vie lui rappelait qu’elle était injuste et qu’elle reprenait tout. A chaque fois. Elle releva la tête vers Noam. Elle avait jamais pensé à avoir Noaly dans sa vie. Son regard se porta sur la petite fille qu’elle avait du mettre au monde et elle se rendit enfin compte d’une chose. Si elle se rattachait à la vie depuis si longtemps ce n’était pas pour les autres ou pour l’espoir d’un meilleur lendemain, c’était pour Noaly. Pour qu’elle ne finisse pas comme elle. Elle ne pouvait pas laisser Noaly traverser les épreuves qu’elle avait traversé en perdant sa mère. Ses mains se posèrent sur sa bouche pour étouffer le mon dieu qui venait de s’y échapper. Elle leva les yeux vers Noam, légèrement perdue. Son regard se perdu dans celui de Noam et l’espace de quelques secondes, elle oublia de respirer. Elle oublia où elle était et ce qui l’amenait ici. Il avait toujours eu ce pouvoir sur elle. Un regard de lui et elle en oubliait tout. Son regard descendit jusqu’à ses lèvres et elle se laissa faire quand il les posa sur les siennes. Elle avait besoin de ça, de se rappeler que peu importe les événements qu’ils se passaient, ils finiraient toujours par se retrouver. C’était des âmes sœurs après tout. Se relevant légèrement, elle laissa sa main glissé contre sa joue. Elle aurait pu rester comme ça pour l’éternité. Au contact de ses lèvres, elle se sentait plus légère, plus sûre d’elle, plus importante. Elle se sentait aimée et elle aimait en retour. A contre cœur, elle le laissa se détacher d’elle, sa main restant sur sa joue. Un sourire attendri se dessina sur ses lèvres alors qu’elle posa son épaule sur l’épaule de celui qui avait toujours été son roc. « Ta maman aime ton papa tout court. » souffla-t-elle en faisant bien attention de ne pas affronter le regard de Noam. Elle était peut être assez courageuse pour le dire, elle ne l’était pas assez pour affronter le moment qui changerait leur vie pour toujours.
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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyVen 12 Fév - 3:06



    Ses origines, il avait cru les connaitre. C’était un point essentiel dans sa vie. Savoir d’où l’on venait pour pouvoir un jour transmettre un passé à la prochaine génération. De plus, c’était important personnellement. Afin de se construire, de savoir d’où l’on vient exactement. Il lui aura fallut vingt trois ans pour découvrir que les Tanner lui mentait depuis toujours. Aujourd’hui, il essaie d’aller de l’avant mais en revenant en ville, les fantômes revenait incessamment vous hanter. On connaissait le Noam solide que peu de chose parvient à l’ébranler. Pourtant, c’était bien la chose qui parvenait sans mal à le faire chuter. Avec Lynn, c’était la preuve que les liens du sang peuvent être surpassé. Il avait eu une chance inouï d’être adopté et aimé comme il l’avait été toutes ses années. Seulement pour Noam ça n’effaçait pas le mensonge. Sa réaction aurait surement été différente s’il avait été balloté de famille d’accueil en foyers. Toujours est il, qu’il voue au Tanner une colère sans limite. Pour lui avoir mentit mais également pour avoir repoussé Léanne et ignorer la possibilité que Lynn puisse être atteinte de la même maladie que Léanne. C’était tout simplement incroyable. En soi, Noam n’était pas rancunier. Sauf envers le Tanner. Ils l’avaient touché si profondément qu’il ne voyait pas comment un jour il pourrait tirer un trait ou encore oublier le mal qu’ils avaient répandu dans sa vie après la disparition de Lynn. Car à ses yeux, ils étaient les seuls et uniques responsables. La famille ne se résumait pas uniquement à ceux qui l’avait élevé. Il existait ces autres personnes qui lui avait apprit le partage, l’amitié, la confiance, l’amour. Et dieu sait que sans eux, il n’aurait jamais été celui que la ville connaissait et avait applaudit pendant ses matchs de football. Sans eux, il n’aurait été qu’un inconnu dans un bled paumé. La réponse de Charly était à la fois véridique, touchante et la preuve formelle qu’elle avait raison sur un point : il ne serait jamais seul. Après tout, elle était fiancée, ils se disputaient comme avant et pourtant une fois de plus, elle était là pour lui apporter son aide. Il ne la méritait vraiment songea Noam en croisant son regard. « En général, on pardonne tout à la famille. C’est le cas ? » souleva-t-il. Il savait très bien que la famille biologique de Charly était infime pour ne pas dire inexistante. Mais si elle se considérait comme faisant partie de sa famille à lui. Est-ce que ça voulait dire qu’elle lui pardonnait sa fuite et son attitude durant ces deux dernières années. Noam avait beau être ce qu’il était. Une tête de lard et pourtant quelqu’un de droit, bon et passionné, il n’en restait pas moins que son départ avait soulevé beaucoup d’interrogations. Car il n’était pas le genre à laisser ceux qu’il aimait derrière lui. Il affrontait les problèmes. Or en partant, il fuyait non pas un problème mais sa vie toute entière. Repoussant ses idées, il distingua ce lent sourire sur les traits de Charly. Son sourire l’affaiblissait. Ce sourire ne ressemblait en rien à la grimace forcée qu’elle lui avait adressé les premiers temps. Elle se remettait réellement à sourire en sa présence. Il s’en sentait plus fort. Ça pouvait sembler stupide mais son sourire avait cet effet apaisant sur lui. « Un jour, peut être… » Il n’était du genre à rester un heure devant le miroir à s’examiner. Noam arborait cette attitude macho dans certaines conditions. C’était sa carapace. Ses proches le savait. Charly, pour s’être frotté à lui à de multiples reprises sur le sujet, en connaissait un rayon. Et elle, mieux que personne savait ce que dissimulait cette armure. Ces démons, ces frayeurs, ses hontes, elle était la rare personne à pouvoir affirmer l’homme qu’il était. Car en deux ans, on ne change pas radicalement. Dans le fond, elle avait raison et même s’il ne voulait pas l’admettre, son physique n’avait jamais été une priorité même s’il reconnaissait apprécier de plaire aux filles. Sauf qu’elle était la seule à qui, il avait toujours voulu plaire. Son sourire rendait les choses simple. Comme s’il n’était jamais parti et que Lynn allait débouler dans la chambre en lui faisant un sarcasme à son frère. Sauf qu’elle ne viendrait pas et que seule le silence emplirait la pièce pour couper court aux sons des moniteurs qui les informaient de l’état de leur fille. Quand il se plongeait dans le passé, il réalisait que même si sa relation avec Charly avait toujours navigué en eaux vives, ils avaient toujours trouvé des compromis. Parce qu’ils s’aimaient. Que tout était beaucoup plus simple à l’époque. Qu’une fois admit cette attirance, tout avait finit par devenir naturel entre eux. Noam aimerait à nouveau profiter de cette simplicité. Se rappeler combien c’était facile et bon, d’être aimer par Charly. Une fois de plus, elle le fit sortir de ses pensées avec cette petite phrase anodine. A quel jeu, elle jouait ? « Pardon ?! Si tu l’as abandonné, je l’ai fait aussi. On a été deux pour la concevoir… même si tu as décidé seule. Ce choix tu l’as fait en tout état de conscience. Tu n’as pas pensé à toi un seul instant. Tu as agis pour elle. Pour son bonheur et son bien être. J’arrive pas à croire que tu te le reproches ! Bon sang, ça n’a rien d’horrible, ça fait de toi une femme encore plus responsable ! ça fait de toi, une mère aimante. Une mère prête à donner sa vie pour son enfant ! » Ce qu’elle avait déjà eu le temps de proposer inconsciemment alors qu’elle est malade, se rappela Noam, agacé. Il n’en fallait pas beaucoup pour le faire sortir de ses gonds. Charly avait un don pour ça. Elle s’accusait d’avoir été responsable. Parce qu’elle voulait une bonne vie à leur petite fille. Si toutes les mères célibataire avait autant de cran et de force, bien des familles seraient comblés. Tout ce que Noam ne supportait pas, c’était le choix de ses familles. Celle qui optait pour le mensonge. Celles qui refusait d’apprendre la vérité sur l’adoption à leur enfant. Noam n’en voulait pas à Charly. Du moins pas de la façon traditionnelle. Ce qui le rendait dingue, c’était cette manie qu’avait certaines famille à mentir sur leurs origines parce qu’ils avaient eu recours à l’adoption. Comme les Tanner, résuma Noam dans sa tête. Les Tanner seraient toujours le mauvais exemple. Croisant son timide sourire, il y répondit instantanément. Charly était forte la plupart du temps. Pourtant, elle avait ses faiblesses. Elle manquait de confiance en elle et lui, il était prêt à la soutenir aussi longtemps qu’elle voudrait de lui. « C’est pour ça que vous allez vous en sortir. Toutes les deux. » appuya Noam en posant son regard tour à tour sur la jeune femme puis sa fille. Il ne les laisserait pas abandonner. Oh non. Il en était hors de question. Pas alors qu’elles étaient la raison pour laquelle, il essayait de sortir la tête de l’eau. Pas maintenant qu’il trouvait la force de remettre de l’ordre dans sa vie.

    Leur histoire aurait pu alimenter l’hebdomadaire de la ville. Avec le retour de Noam, un tas de questions se posaient. Son avenir avec elle, appartenait il au passé ? En toute logique, ça devrait être le cas. Sauf que Charly et Noam étaient indispensable l’un à l’autre comme un malade à besoin d’un traitement. L’un sans l’autre, c’était bien plus d’une vie qui serait gâché. Il ne faisait pas de plan pour l’avenir. A vrai dire, il avait cessé depuis son retour. Depuis qu’il avait lu cette lettre. Et depuis qu’il avait apprit ses fiançailles. Cette découverte avait jeté un froid et Noam en avait été choqué au point de se demander s’il l’avait mal aimé afin qu’elle s’engage si rapidement avec un autre. Ça lui semblait irréel. Il gardait toutefois cet espoir au fond de lui. Il y arriverait. Leur histoire ne se résumerait pas à cette séparation. En réponse, il lui adressa ce sourire plein de sous entendu, en penchant la tête sur le coté. « Intéressant. Je pourrais peut être progresser dans le top 3 des hommes de ta vie… » S’avouer leur sentiments semblaient trop simple pour eux deux. Leur mode de fonctionnement avait toujours été ses moyens détournés. Un mot, un geste, un cadeau pour formuler leurs sentiments. Noam n’était pas à l’aise avec les mots. Pourtant, il n’avait pas oublier ce jour de décembre où il lui avait dit qu’il l’aimait en pleine dispute. C’était simplement eux. Ils s’empêchaient mutuellement de se parler des choses essentielles. Au point que ça en devienne critique.

    Leur relation aussi chaotique soit elle, était l’unique relation qui lui avait tenu à cœur depuis toutes ses années. Au cours des deux années écoulées, il avait été incapable de s’attacher à quelqu’un. Déjà parce qu’il voulait conserver cette solitude mais également parce qu’il avait l’impression que Charly avait fait entièrement parti de ses bagages. Qu’elle était toujours avec lui où qu’il aille, quoi qu’il fasse. Sa présence provoquait cet état apaisant sur lui. Bien sur, la sérénité ne serait rien s’il n’éprouvaient pas ses changements physique d’une seconde à l’autre. Son rire le rendait heureux, c’était comme une renaissance. L’innocence qui traversait son regard, lui rappelait les enfants qu’ils avaient été. La malice dans son sourire lui faisait remonter le temps où à l’époque, rien ne l’empêchait de se jeter dans ses bras. Sans parler des instants où elle venait caresser son visage. Là, c’était le souvenir de toutes ses nuits qu’ils avaient passé ensemble. Il n’oubliait rien. Et encore moins celle qui serait à venir, car il parierait cher qu’il y en aurait d’autres. Que son avenir avec elle n’était pas encore scellés. Que Noaly serait surement l’élément primordiale qui les bousculerait vers un rapprochement littéral. Noam n’envisageait pas de les perdre. Perdre Noaly serait éprouvant. Rien n’indiquait qu’il aurait la force de s’en relever. Toutefois ce dont il était certain, c’était qu’en perdant Noaly, ça serait la fin de son histoire avec Charly. Car si leur fille était capable de les rapprocher, elle avait aussi le pouvoir de les séparer définitivement. Et ça, Noam se le refusait. Pas alors qu’il a une petite chance de voir à nouveau Charly l’aimer comme par le passé. A trop s’aimer on se déchire. C’était eux. Pourtant, il l’aime toujours et ça en serait ainsi jusqu’à la fin de ses jours. Il sait que sa vie, c’est elle. Il sait qu’un jour, il devra lui dire ses mots. Les dire mais avant tout, lui faire passer son émotion. Pourtant comme à chaque moment important, tout se complique pour se terminer en dispute. Communiquer est trop complexe pour eux. Se dire les choses simplement, est l’inverse de leur mode opératoire. « ça voudrait dire que tu ne me connait pas aussi bien que je l’imaginais. » souffla-t-il en s’éloignant d’elle. Elle cherchait à le blesser. A le faire culpabiliser ? Comme s’il avait besoin de son aide pour ça ! Noam avait fait maintes conneries et il les assumait. Mais était ce pour autant qu’on devait enfoncer le clou et lui rappeler ses erreurs à tout bout de champs ? Il avait une sainte horreur des instants où elle en profitait. Est-ce que lui l’accablait de reproches ? Il pourrait lui balancer le fait de n’avoir rien fait pour l’avertir de sa grossesse ou encore de la mort de son père et bien d’autre détails. Elle n’était pas parfaite. Tout comme lui. Sauf qu’il ne profitait pas de ses faiblesses, de ses erreurs ou de ses blessures. Non, parce qu’il l’aimait trop et qu’en lui adressant ces reproches, il se ferait souffrir de la même façon.

    Noaly était le seul élément qui les obligeaient à être en présence l’un de l’autre. Chacun aurait pu continuer sa vie, sauf que Noaly était celle qui requérait leur présence. L’un comme l’autre tenait à elle. Au même degré. C’était leur chair et leur sang. Pour cette simple et bonne raison, Noam se devait d’être là. Pour sa fille mais aussi pour Charly. Car si elle le connaissait sur le bout des doigts, il pouvait en dire tout autant. C’était une enquiquineuse mais une passionnée avant tout. Sans parler de son amour et de sa loyauté envers ceux qu’elle aimait. Noam était conscient que tout comme lui, elle aurait pu sombrer. Il songeait de plus en plus que si ça n’avait pas été le cas, c’était grâce à Noaly. Parce qu’elle était cette combinaison parfaite d’eux. Qu’en étant auprès d’elle, elle était auprès de lui d’une certaine façon. Noam en était touché, car la signification en était simple. Elle tenait toujours indéniablement à lui. Finissant par se rapprocher, il posa à son tour son regard sur sa fille encore endormie. Ça risquait de durer un bon moment, surtout qu’ils n’avaient pas de nouvelles de l’état des parents adoptifs. A vrai dire, il songeait à bien d’autres choses qu’à eux. Le cœur de Charly saignait et le sien l’imitait invariablement. Les gestes devinrent naturels et il retrouva sa place à son cotés. Le temps n’existait plus. Ils étaient dans cette bulle inaccessible. Cette bulle où leur deux âmes se retrouvaient comme par le passé. Son murmure l’atteignit lentement et il en resta silencieux une très longue seconde. « Bientôt… Et tu pourras lui dire que tu l’aimes et la serrer contre ton cœur. » chuchota-t-il en la sentant s’appuyer légèrement contre lui. En beaucoup de circonstances, Charly avait fait preuve de force. Sauf que là, c’était leur enfant qui était entre la vie et la mort. C’était la preuve la plus précieuse de leur amour. Ou d’un amour passé. Car pour Noam, il éprouvait toujours de l’amertume vis-à-vis de ce fiancé. Pourtant il n’en parlait jamais et Charly ne faisait aucun commentaire dessus. En même temps, l’un comme l’autre savait qu’un jour le moment finirait par arriver. Ils faisaient ce pour quoi ils étaient doué, repousser et éviter le problème. Il pouvait parfois lire dans ses yeux. Un détail chez elle qu’il adorait. Longtemps, elle n’avait rien dit sur ses sentiments pour lui et pourtant, en y faisant attention il transparaissait dans ses yeux avec une clarté infinie. Se penchant sur elle, il réduisit au silence son hoquet de surprise en la bâillonnant d’un baiser. Il n’avait pas eu le temps de réflexion entre l’hésitation et l’action. Ce qu’il devait faire ou ne pas faire. Non, Noam le faisait tout simplement. Il l’aimait et faire taire son amour pour elle était une souffrance ultime. Sa main courant sur son visage, tout semblait si simple, comme avant. Le temps se suspendait et ils étaient à nouveau dans cette petite bulle impénétrable. Personne ne les atteignait et une vague de sérénité les entourait. Il leur suffisait juste de se laisser bercer. Ses lèvres sous les siennes, elle s’était levée. Noam sentait cette main fébrile et tendre sur sa joue. Une sensation qui lui rappela une foule de souvenir. De bons souvenirs. Il sourit contre ses lèvre en détachant son visage du sien tandis qu’elle venait s’appuyer contre lui, posant sa tête sur son épaule. Un position qui trahissait la force de leurs sentiments. A sa remarque son sourire s’élargit. Les semaines à venir étaient loin d’être simple mais ils avançaient prudemment dans la bonne direction. Du moins, Noam l’espérait. « ça lui fait une bonne raison de se réveiller. » chuchota-t-il en laissant glisser ses lèvres de sa tempe à son oreille, en mordillant légèrement le lobe. « Tu verras que dans quelques jours, elle ne résistera pas à te jeter des petits pois à la figure. » plaisanta-t-il en resserrant son bras autour d’elle. Sa proximité le calmait, bien que ça exacerbait ses sens. Un paradoxe total. Sauf qu’il se sentait plus vivant que jamais depuis le jour où il l’avait embrassé dans son appartement. Les choses semblaient lentement reprendre leur place. Mais combien de temps se laisserait elle faire avant de faire exploser une relation qui pourrait s’avérer impossible, voir destructrice ? Sauf qu’il ne le voyait pas ainsi. Pour lui, ils étaient voués à finir ensemble. Elle était tout pour lui et il songeait que la réciproque était vérifiable. Pour preuve, ils étaient ensemble dans cette chambre d’hôpital et dans ses bras pour ainsi dire. Rien ne pourrait la séparer de lui. Car on ne sépare pas des âmes sœurs. Pas lorsque l’amour est un sentiment aussi joyeux que douloureux.


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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyMer 24 Fév - 22:20

    « Papaaaa, dépêche-toi. On va être en retard. »
    « Je vois pas pourquoi je devrais y aller. C’est ton petit ami, pas le mien. » marmonna un Caleb Evans en descendant les escaliers qui menaient au rez-de-chaussée. Un sourire aux lèvres, Charly s’avança vers son père en sautillant doucement. Rien ne semblait pouvoir gâcher cette journée. C’était son premier Noel avec Noam. Enfin son premier noël en tant que petite amie officielle. Toutes les personnes qu’elle aime allaient enfin être réunies sous le même toit. « Mais c’est Noel et puis Mr Tanner est ton meilleur ami. »
    « Exactement, tu le connais depuis que t’es né, pourquoi tu l’appelles toujours Mr Tanner ? »
    « Pourquoi Noam doit t’appeler Mr Evans ? »
    « C’est plus effrayant que Caleb. » Charly roula des yeux en évitant de dire que c’était effectivement l’effet que lui faisait Mr Tanner. En même temps, Mr Tanner était véritablement terrifiant, contrairement à son père qui était la bonté incarnée. Elle prit la cravate qu’elle avait entre les mains et l’entoura autour de son père, sous son regard, plus que sceptique. Elle croisa son regard. « Tu veux manger à l’œil. Faut bien que tu t’habilles correctement. »
    « Pas besoin. Il y a tellement de nourriture que ma mère vous donnera à manger même sans votre cravate. » Les deux Evans sursautèrent à l’entente de la voix du jeune homme. « La porte était ouverte. » expliqua-t-il.
    « Génial, il fait dans l’effraction maintenant. »
    « Papa. » « Quoi ? » demanda-t-il innocent. Charly avait finalement accepté le fait que son père n’accepterait jamais Noam, qu’il n’accepterait jamais qu’elle est un homme, autre que lui, dans sa vie. Au lieu de l’énerver, elle avait décidait de s’en amuser. « Rien. T’as pas des chaussures à mettre avant qu’on parte » lui demanda-t-elle, souriante. Elle attendu que son père ait disparue à l’autre bout de la maison pour se retourner vers Noam, un sourire mielleux dessiné sur le visage. « T’as pas quelque chose à me dire ? » Il lui sourit de son sourire qu’il ne réservait à elle et déjà elle se sentit fondre. Depuis qu’ils étaient ensemble, il faisait naitre toutes sortes de sentiments qu’elle ne savait pas réellement définir. Peut être que c’était ce sentiment fou qu’on appelle l’amour. Il s’approcha d’elle et déposa un baiser sur ses lèvres tout en murmurant un joyeux Noel. Dans un geste naturel, elle se mit sur la pointe des pieds et approfondit le baiser. Très rapidement, elle était devenue dépendante et elle ne savait pas comment elle pourrait faire si ça cessait un jour. A vrai dire, elle évitait d’y penser. Cette éventualité est bien trop douloureuse.
    « Charly, je met quelles chaussures ? »
    Elle se détacha de Noam et posa sa tête dans son cou avec un rire légèrement frustré.
    « Il doit avoir un sixième sens. »


    La fête de Noel organisée par les Tanner touchait à sa fin. Charly était assise sur le muret dans le jardin familiale. Elle n’était pas habituée aux grandes familles. Ses noëls, elle les passait habituellement avec son père à regarder des vieux films de Noel et à manger de la nourriture à emporter. « Hey bébé, tu te caches ? » Elle tourna la tête et fit non de la tête. Il vint s’installer à ses côtés et automatiquement, elle posa sa tête sur son épaule. Elle l’avait pas beaucoup vu de la journée, il était bien trop occupé à s’occuper de ses petits cousins. Attrapant sa main, elle joua avec ses doigts.

    « T’étais génial avec les enfants aujourd’hui. »
    « T’en doutais ? »
    « Il y a deux ans, j’en aurais douté. Aujourd’hui non. »
    « J’ai un talent inné. » Un léger éclat de rire s’échappa de ses lèvres.
    « Tu seras un père génial un jour. »
    « Seulement si c’est tes enfants. » murmura-t-il avant de poser ses lèvres contre celle de la jolie brune. Il lui avait beaucoup manqué aujourd’hui. Leur regard s’était croisé de nombreuses fois, leurs mains s’étaient cherchées mais à chaque fois quelqu’un les empêchait. Ils se retrouvaient enfin seuls pour la première fois de la journée.

    « Lili, on y vaa. »
    Noam se détacha brutalement d’elle. Elle souffla avant de se tourner vers son père. « Noam me ramenera. »
    « Certainement pas, je l’ai vu conduire. »
    « Je l’ai déjà ramené Mr Evans, elle est toujours en vie. »
    « Et je tiens à ce que ça reste ainsi. »
    « Papa. »
    « Charly. » répliqua-t-il du même ton. Parfois Noam en venait à se demander qui était le parent et l’enfant dans cette famille. Pourtant il enviait leur relation. Si un jour, il devait avoir une fille de Charly, il espérait entretenir la même relation avec le fruit de leur amour. Les deux Evans se jaugèrent du regard pendant quelques instants avant que la plus jeune n’abdique. « Très bien. Oh Noam, tu peux l’appeler Caleb. Il n’a rien d’effrayant. »ronça les sourcils mais ne chercha pas à comprendre tandis que Caleb grogna. Sa fille le rendra dingue un jour. [color=slategray]« Je t’attend dans la voiture. » Elle lui sourit avant de se tourner vers Noam. « C’était quoi ça ? »
    « Rien, mais appelle le Caleb. »
    « Je tiens à ma vie, mon cœur. » Elle s’approcha de lui et plaça ses mains sur son torse, un sourire mielleux sur les lèvres. « Si tu veux avoir mes enfants un jour, tu me dois bien ça. » souffla-t-elle avant de poser ses lèvres sur les siennes. Un klaxon les fit sortir de la bulle, qu’ils se créent à chaque baiser. Cette fois ci c’est lui qui souffle. « Je suis sur il le sent. » Elle acquiesça doucement, mais n’en fit outre mesure. Si son père savait à chaque fois qu’elle l’embrassait, peut être qu’il savait aussi à quel point elle était heureuse entre les deux hommes de sa vie.

    Fin Flash Back


    La famille est ce qu’il y a le plus d’importance. La famille n’est pas forcément composée des personnes qui partagent le même sang que nous. Notre famille c’est celle qu’on crée tout au long de notre vie. Charly sait que, biologiquement parlant, sa famille est infiniment petite. Tout comme elle sait qu’en réalité sa famille est composée de toutes ces personnes, qui au fil des ans, ont pris une importance. Toutes ces personnes, qui quoi qu’elles fassent, peu importe les épreuves qu’elles traverseront, seront toujours là. Joyce. Aidan. Josh. Noam. Clay et Noaly. Quoi qu’elle avait un doute concernant Clay. Après ce qu’elle lui faisait subir, elle ne lui en voudrait même pas de ne plus pouvoir faire partie de sa vie. Pour une fille loyale, ce que Charly lui faisait subir était impensable. Elle se détestait, mais malgré tout, elle ne pouvait pas cesser de se sentir proche de Noam. C’était un besoin permanent. Pire qu’une drogue. Elle croisa le regard de Noam et réfléchit quelques secondes à la réponse qu’elle devait lui donner. Lui avait-elle pardonné ? Son départ l’avait anéanti. Il lui arrivait encore de se réveiller, en plein milieu de la nuit avec cette sensation horrible d’abandon. Elle haussa les épaules. « On pardonne tout à sa famille, mais c’est pas parce que c’est ta famille que t’as pas besoin de temps. » avoua-t-elle en regardant leur fille. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. La réponse devint évidente. « Le jour où t’es revenu, mon cœur t’avais déjà pardonné. Tu m’as donné une bonne raison à Noel. » Charly n’était pas réellement rancunière. Les seules choses qu’elle ne pardonnait pas étaient celles qui touchaient aux personnes qu’elle aimait. A vrai dire, elle n’avait toujours pas pardonné à Sara d’avoir pousser, un jour, Lynne lors d’un match de basket où les filles étaient venues encourager le frère Tanner. Elles n’avaient alors que 9 ans, mais Charly avait défendu sa meilleure amie. Ca avait terminé par une bagarre entre les petites filles, une remontrance dont Charly se souviendrait toute sa vie et des moqueries incessantes venant de Noam et d’Aidan. Charly n’avait jamais pardonné à Sara de s’en être prise à sa meilleure amie, tout comme elle n’avait jamais pardonné au jeune homme qui avait brisé le cœur de Joyce, alors que cette dernière lui avait pardonné depuis longtemps. Charly Evans n’était pas rancunière, tant qu’on ne touchait pas à sa famille. Si ça la concernait elle, elle pouvait tout pardonner. Surtout quand ça concernait Noam. Elle n’avait jamais pu lui en vouloir. Elle ne se l’expliquait pas. Elle avait été blessé, mais une fois la blessure surmontée, elle était prête à tout pour l’avoir à ses côtés, même à taire l’angoisse de le perdre à nouveau.

    Tout le monde en ville connaissait les coups de gueules de Noam et Charly. Chaque habitant avait eu, au moins une fois, l’occasion d’assister à un de leur moment de tendresse pour finir avec une crise existentielle. De nombreuses fois, certaines personnes avaient assisté à une dispute, qu’ils pensaient être la fin de leur histoire, pour finalement les voir le lendemain plus amoureux que jamais. Les gens ne comprenaient pas forcément leur relation. A vrai dire, Charly non plus, ne comprenait pas, comment ils avaient pu traverser autant de crises sans jamais se lasser de la présence de l’autre. En fait un seul mot pouvait répondre à ces interrogations constantes. L’amour. Ils étaient amoureux et prêt à tout pour rendre l’autre heureux. Ils étaient prêts à tous les compromis. Les disputes n’étaient qu’une preuve de plus de leur amour. Les choses étaient un peu différentes aujourd’hui. Elle n’avait plus le droit d’être amoureuse de lui. Les épreuves qu’ils devaient traverser étaient peut être désormais trop importante pour leurs frêles épaules. Surtout pour celle de Charly. Suite au départ de Noam, elle avait fait des choses dont elle n’était pas réellement fière. Abandonner Noaly était au top de sa liste. Ce n’est pas une chose que les mères normales font. Elle devrait vivre avec toute sa vie. C’était une nouvelle blessure, qu’elle n’était pas sur de pouvoir refermer un jour. Noam ne comprendrait certainement jamais. Il ne l’avait pas senti en lui, il n’avait pas entendu son premier cri. Elle l’avait senti bouger en elle, elle avait entendu son cœur battre et pourtant elle l’avait abandonné pour d’autres personnes. « Tu l’as connaissais pas. Tu connaissais même pas son existence. Quand je t’ai appris son existence, t’as tout fait pour faire parti de sa vie. Je l’ai abandonné Noam. Je l’ai regardé partir avec d’autres personnes. Je suis sa mère et je l’ai même pas protégé. » s’exaspéra-t-elle. Si Noaly était dans son lit aujourd’hui, c’était de sa faute. Si elle l’avait gardé avec elle, rien de tout cela ne serait arrivé. Elle écrasa une larme qui coula le long de sa joue. Elle avait détruit leur famille. « Donner ma vie pour elle ne lui fera jamais oublier que sa mère n’a pas voulu d’elle » avoua-t-elle dans un souffle, la voix légèrement cassée. Elle n’osa pas regarder sa fille, encore moins Noam. Elle avait honte de ce qu’elle avait fait et rien ne changera ça.

    La petite commère du coin, voisine de la maison d’enfance de la jeune Evans devait se donner un malin plaisir à parler du retour de Noam. Tout le monde devait déjà être au courant. Elle était naïve si elle pensait que personne n’était au courant des rencontres fortuites entre les deux anciens amants. Lors de leur rencontre au parc, elle avait croisé le regard de certaines personnes. Elle était presque sur d’avoir entendu quelques murmures, mais au côté de Noam, elle n’en faisait pas outre mesure. Elle était habituée à ce que les gens parlent. Après tout, elle avait grandi dans une petite ville. Au départ de Noam, les vieilles commères s’en étaient donné à cœur joie. Pourtant Charly garder la tête froide et continuer de vivre comme elle le souhaite. De toute façon, même si elle le voulait, elle ne pourrait pas rester très longtemps loin de lui. « Oh et voler la place de Josh ? Je suis pas sur qu’il soit d’accord. » répondit-elle badine. Si elle devait faire un top 3 des hommes de sa vie, elle ne savait pas qui décrocherait la première place, mais elle était totalement sur que Noam en ferait parti, au côté de son père et très certainement de son fiancé. Même si elle savait désormais leur relation vouée à l’échec, il compte beaucoup pour elle. Il a bouleversé sa vie et c’est grâce à lui aujourd’hui si elle est toujours là. C’est pour lui qu’elle a trouvé la force de se battre quand elle voulait uniquement dormir et se terrait dans son sommeil où sa meilleure amie, Noam et elle étaient réunis.

    Plus rien ne les obligeaient à être en présence l’un de l’autre. Avant, quand ils se disputaient et que c’étaient plus grave que ce que les deux voulaient bien faire croire, c’était Lynne qui les obligeait à se voir. Désormais, ils auraient toujours Noaly en commun. S’il lui arrivait quelque chose, les deux ne pourraient pas s’en remettre et leur histoire verrait apparaitre le mot fin. A la perte de sa sœur, Noam avait déraillé. Charly était effrayé à l’idée de ce qu’il pourrait lui arriver si leur fille ne survivait pas. Elle ne pensait même pas à ce qu’elle pourrait ressentir si quelque chose arrivait à Noaly. Son regard se posa sur leur chair et leur sang. Charly avait fait beaucoup d’erreur dans sa vie, mais mettre au monde cette petite fille n’en était pas une. Elle était la preuve certaine qu’un jour Charly et Noam s’était aimé plus que de mesure. Deux ans auparavant, elle avait été folle de Noam, le type d’amour qu’on ne voit seulement dans les films. Les sentiments qu’elle nourrissait pour lui étaient décris dans chaque roman d’amour. Et comme dans ses romans, la force de ses sentiments ne s’était pas amoindrie avec le temps. Loin de là. Le départ de Noam n’avait fait que les accroitre. Reposant son regard sur leur fille, elle sentit son cœur se serrait. Quand enfin pourraient-ils être heureux ? Noam avait assez souffert. Elle aurait mieux fait de ne rien lui dire pour leur fille. Il n’aurait pas eu à affronter cette nouvelle épreuve. « Merci » murmura-t-elle. « Tu pourras lui apprendre à se protéger des garçons. » répliqua-t-elle dans un sourire moqueur. Vu comme il avait agi quand sa sœur avait commencé à sortir avec les garçons, elle avait de grands doutes quant au calme de Noam quand leur propre fille commencera à sortir avec des garçons. Il serait très certainement pire que Caleb quand Charly a commencé à sortir avec Noam. Elle tourna la tête vers lui et lui sourit, moqueuse avant qu’il ne pose ses lèvres sur les siennes. Un hochet de surprise s’échappa de ses lèvres avant qu’elle ne se rende compte de ce qui lui arrivé. Se relevant doucement, elle augmenta la pression sur les lèvres de Noam. Tout semblait simple à nouveau, comme au temps où Charly et Noam formaient un couple, comme au temps où rien d’autre n’avait d’importance qu’être ensemble. C’était tendre, comme une habitude, comme quelque chose qu’ils auraient pu faire pour le reste de leur vie. Un sourire dessiné sur les lèvres, Charly se détacha légèrement de lui. Elle qui était plus loyale que quiconque venait en l’espèce de deux semaines de mettre tous ses principes à la poubelle pour lui. Comme toujours, elle était prête à n’importe quoi pour être avec lui. Dans un geste naturel, sa tête se posa sur l’épaule de Noam. Sa main glissa dans celle de Noam alors que de son autre main, elle attrapa celle, toute petite, de leur fille. Bientôt il serait une famille, elle en était sur désormais. Dans quelques semaines, peut être quelques mois, ils formeraient une famille. « Je la comprend tout à fait. Les petits pois c’est pas bon. Seulement toi pourrait lui en donner. » souffla-t-elle dans l’espoir secret qu’un jour leur parole se réalise. Elle rêvait de ce genre d’instant depuis que Noam lui avait avoué être amoureux d’elle. Elle tourna la tête et déposa un baiser dans son cou. A ses côtés, elle se semblait plus heureuse, plus sereine. Tous ces gestes étaient naturels.

    « Mr Tanner vous êtes compatible. Il va falloir vous préparer pour aller au bloc. » Charly tourna la tête vers Noam sans savoir si elle devait se sentir soulagée ou encore plus effrayée à l’idée que les deux personnes qu’elle aime le plus au monde doivent passer sur la table d’opération. C’est pas comme ça qu’elle imaginait son avenir. Noam eu un léger rire, soulagé tandis que Charly se contenta d’un petit sourire forcé. On ne lui avait jamais appris à gérer ce genre de situation. Elle ne savait pas comment elle devait réagir. Noam déposa un baiser dans ses cheveux. Son cœur se serra. Cette opération n’était pas sans risque. Elle pouvait très bien les perdre. Elle ne pourrait pas le supporter. Après toutes les épreuves qu’elle avait traversé dans sa vie, elle ne savait pas comment croire en un futur meilleur. Elle savait très bien que la vie pouvait tout reprendre et elle était effrayé à l’idée que cette fois-ci elle reprenne tout à nouveau. Lynn disait toujours que les âmes sœurs finissaient toujours par être réunis. Charly ferma les yeux quelques secondes et pria pour que ce soit vrai. Si c’était vrai, il ne pouvait rien arriver à Noam. C’était son âme sœur, elle le savait. Ils n’étaient pas encore réunis. Le seul moyen qu’il le soit un jour c’est qu’il survive à cette opération et qu’il lui revienne. Elle se tourna vers Noam, qui avait toujours son bras autour de ses épaules. Elle releva la tête vers lui. « T’as promis Noam. Ne nous quitte pas une nouvelle fois. » supplia-t-elle dans un murmure. Il était temps qu’ils obtiennent la famille dont ils avaient toujours rêvé. Il était temps que Charly se rende à l’évidence. Sa vie ne pouvait se faire qu’aux côtés de Noam.

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Noam E. Tanner
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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyVen 26 Fév - 2:29



    Flashback
    La porte d’entrée claqua. Dans la maison Tanner, ça n’avait rien d’étrange. Entre les allées et venues de Noam et Lynn, les portes claquaient très régulièrement et ce, depuis qu’ils étaient tout petits. Toutefois, les années avaient passées. Lynn était désormais mariée et Noam vivait avec Charly dans ce petit appartement sur Soquel Avenue. Chacun étaient rangés et vivaient une existence des plus traditionnelles. Seulement, il n’était jamais rare de voir les jeunes Tanner débarquer à l’improviste dans la maison familiale. Traversant le couloir d’entrée, Noam s’arrêta à mi-chemin, distinguant des voix dans la cuisine.

    « - T’es toute pâle. »
    « - Je vais bien. Préoccupe toi, plutôt de Noam. C’est à peine s’il passe vous voir en ce moment. »
    « - Ne change pas de sujet ma fille ! Tu ne me cacherais pas quelque chose par hasard ? »
    « - Maman ! »
    « - Quoi ? C’est bien de ton âge de faire des folies avec ton mari- »
    « - T’as raison, c’est de mon âge. »
    « - On aura un bébé pour Noël ? »
    « - Quoi ?! T’es enceinte ?!! » s’éberlua Noam en fixant sa sœur. « Mon dieu ! Je vais être tonton ! Je suis trop jeune pour ça ! »

    Comme si ses yeux allaient sortir de sa tête, Noam accusait le choc. Pour lui c’était invraisemblable. Lynn n’avait pas 20 ans et considérer qu’elle puisse avoir un bébé, le terrorisait. Cependant devant le regard de sa sœur et de ce sourire moqueur qui fleurissait au coin de ses lèvres, un doute s’immisça en lui. Il releva les yeux vers sa mère qui semblait toujours rêver de voir ses enfants lui apporter le statut de grand-mère.
    Se levant, Lynn rejoignit son frère et posa une main sur son cœur.

    « - Tu verra quand tu sera papa ! En même temps, je parie que ça va pas tarder, vu le temps que TOI et MA meilleure amie, vous passez enfermé tous les deux dans l’appartement ! »
    « - Vipère ! » lança-t-il comme à son habitude lorsque les chamailleries étaient lancé.
    « - Tu sais que je t’aime, frérot ! » tapota-t-elle sa joue, avec un sourire victorieux sur le visage. « En même temps, je serais heureuse d’avoir un neveu ou une nièce à chouchouter. »
    « - Tu m’étonnes. » grimaça Noam. « Tu leur apprendra à établir des plans diaboliques pour me faire enrager ! »
    « - C’est vrai que j’y avais pas pensé ! » rit elle avant de croiser le regard sceptique de son frère. « Bon, peut être que ça m’a traversé l’esprit. Mais je suis sûr que toi et Charly, vous ferez des bébés magnifiques ! »
    « - Certainement pas avant le mariage ! » gronda leur mère, en les fixant tour à tour.
    « - Sauf que c’est peut être déjà en route… » lâcha Lynn tout bas avant de s’éclipser de la pièce avec un Noam sur les talons.
    « - Pardon ?! Tu peux répéter ! J’ai du mal comprendre ! »
    Echangeant un bref regard avec sa mère, qui semblait offusquée, Noam poursuivit sa sœur à travers la maison pour savoir plus exactement ce qui se tramait.

    Au départ, il était simplement passé chez ses parents pour récupérer quelques objets. Finalement, il était revenu les mains vides mais avec des propos plus qu’étrange de la part de sa sœur. Ce qui, la connaissant était plutôt inquiétant. Lynn avait le chic pour semer la zizanie. Quand bien même, Noam savait que sa sœur était l’instigatrice de son couple avec Charly. Il se demandait juste ce qu’elle trafiquait.
    Lançant ses clés dans la coupole posé sur le meuble de l’entrée, il s’avança dans l’appartement. Assise entre la table du salon et le canapé, il distingua sa silhouette. Concentré sur les papiers qui l’entouraient, elle était dans bulle, travaillant assidument malgré la musique ou plutôt le bruit que la chaine stéréo crachait. Lentement il s’approcha du salon avant de se laisser tomber sur le canapé, sans cesser de l’observer. Il se pencha alors sur elle, l’embrassant sur le sommet du crane.

    « - Hey, j’t’ai pas entendu rentrer. »
    « - Avec le boucan de la chaine, rien d’étonnant. » lança-t-il en l’étudiant plus profondément. « Dis, t’aurais pas… un truc à me dire ? »
    « - Un truc ? Quel genre de truc, Mr Tanner ? »
    « - A toi de me dire. Lynn a dit des choses étranges… quand je l’ai vu cet aprèm- »

    Se pinçant les lèvres, elle leva les yeux vers lui. Qu’est ce que Lynn avait bien pu dire à Noam pour que ça le tracasse ? Prenant une lente inspiration, elle se hissa sur le canapé avant de prendre machinalement sa main dans la sienne.
    « - En gros elle a dit qu’elle serait pas étonné que tu sois enceinte, vu le temps qu’on passe ensemble enfermé ici ! » répéta-t-il en se souvenant parfaitement de l’expression du visage de sa sœur. « C’est vrai, t’es enceinte ? »
    Se recomposant un visage, elle devinait cette joie qu’il contenait difficilement. Charly l’avait vu interagir avec les enfants. Noam était doué. Il savait conter, intéresser, amuser. Il était fidèle à lui-même. Simple, accessible, sincère, c’était ce qui plaisaient aux gens d’ici. Il n’avait pas la grosse tête alors qu’il venait d’un milieu plutôt aisé et que tout ce qu’il faisait se transformait en or. Non, il restait humble et n’avait pas honte d’apprendre aux autres à aimer, à s’instruire, à jouer, à garder une âme d’enfant malgré qu’il prenait de la maturité.
    « - Tu voudrais ? » hésita-t-elle à voix basse. « même si ça m’étonnerait que tes parents accueille ce genre de nouvelle avant un mariage en grande pompe. »
    « - ça ne regarde que toi et moi. » appuya-t-il doucement, en la forçant à le regarder. « Si c’est le cas, je ne le verrais pas comme un obstacle ou un problème. Et j’avoue que ça rabaissera le caquet de ma chère petite sœur ! »
    Un sourire sur le visage, il agrémenta cette conversation d’un baiser. Ce genre de moment où ils parlaient sans se disputer étaient rare. Avec le temps, Noam avait apprit à laisser apparaitre son amour pour elle. Bien sur, il ne criait pas sur tout les toits qu’il aimait Charly. Même si tout le monde le savait. Et ce soir, il ne cherchait pas de réponses. Il tenait juste à s’assurer qu’elle saurait qu’il était prêt à tout pour elle. Car déjà, il avait admit ce qui sautait aux yeux de tout le monde. Ils étaient fait l’un pour l’autre.


    Flashback

    Construire une famille, ensemble. C’était un sujet que l’on évoquait que très rarement. Tous, ils formaient déjà une famille très étrange. Entre famille de sang et ami, c’était le genre de famille que tout le monde souhaiterait avoir. Il y a de ça deux ans, Noam n’aurait pas douté de la notion de famille. Aujourd’hui, il en était autrement. Sa famille, elle ne se résumait qu’à son cercle d’amis. Lorsqu’il pensait famille, les visages de Noaly et Charly se dessinaient dans son esprit. C’était plus fort que lui. Charly, lui avait donné une raison de vivre. Une raison de croire à l’amour. Elle lui avait donné une famille. Un être de chair et de sang pour qui se battre. Ainsi, il n’attendait plus rien de la part de ceux qui l’avait élever. Il avait mal pour Léanne et Lynn, qui avaient été des victimes des Tanner, elles aussi. Seul une colère et un dégoût pour les Tanner l’habitait. Il vivait avec cette souffrance mais ferait en sorte que jamais Noaly connaisse ce genre de douleur. D’ailleurs son cas serait bien différent. Il était son père et comptait tout faire pour que, en age de comprendre, elle saisisse tout de son histoire. La question de Noam avait surgit de nulle part. Ou plutôt, son cœur s’était exprimé librement pour une fois. Il n’avait pas eu à réfléchir. Noam ouvrit la bouche prêt à l’interrompre quand elle poursuivit, avec ce sourire sur le visage. Un sourire attendrit qui ne dissimulait rien de son émotion. Il sut que les souvenirs affluaient dans son esprit. Noël. Bien sur qu’ils s’en souvenait. Ça n’était que quelques semaines plus tôt. Une soirée mémorable. Leur premier moment en famille. « Mon cœur saignera toujours pour toi. Noël ça n’était rien. Tu mérites tellement mieux. Des années tous les trois, ensemble… c’est ce qui m’est le plus cher. » articula-t-il tout bas. Une boule d’émotion naquit dans sa gorge lorsqu’il posa son regard sur leur petite fille. Les bips constant des moniteurs rendait la situation encore plus stressante. Le fait de se savoir pardonné par Charly était important à ses yeux. L’amour qu’il éprouvait pour elle pouvait dépasser l’entendement. La voir un autre le rendait malade mais savoir qu’elle lui en voulait encore, pouvait avoir un effet encore plus néfaste sur lui. Oserait elle lui mentir sur le sujet ? Lui dire qu’elle lui pardonnait afin qu’il ne se fasse pas encore plus de mal ? Il repoussa cette idée au fond de son esprit. Charly souffrait de voir cette détresse en lui, jamais elle n’irait à lui mentir pour le soulager. Non, elle était sincère et franche. Comme elle l’avait toujours été. Il pouvait largement dire connaitre Charly. Elle ne donnait pas son amour à tout le monde, ni sa confiance. Lorsqu’elle était déçue et blessée, elle pouvait être très rancunière or, ça ne semblait pas s’appliquer à lui. Dans un sens, il en était soulagée. C’était la preuve que leur relation n’était pas voué à l’échec. Les sentiments persistaient, se réveillaient, se révoltaient. Peut être même n’était ce que le début d’un long voyage.

    En la regardant, les disputes passées s’envolaient. Ne restaient que les mots doux, les étreintes passionnés, cet amour indissoluble qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre. Noam pourrait ne vivre que pour cet amour. Cette dépendance accrue qui mettait son cerveau en bouillie pour bébé. Combien de fois, c’était il fait surprendre à rêvasser ou encore à somnoler tout en marmonnant le prénom de Charly. Pour ça, Noam s’était fait mettre en boite à plus d’une reprise. Ça ne l’avait jamais gêné car toute la ville connaissait ses sentiments pour elle. Les visites surprises étaient fréquentes à l’époque. Il débarquait au Bones pour empêcher Caleb d’employer Charly ou encore il l’enlevait à l’université afin qu’elle apprenne à se détendre loin de tous ses intellos. Il avait toujours su lui faire penser à autre chose. Et ça marchait à chaque fois. Pourtant, il avait quitté la ville après la mort de Lynn. On pouvait considérer cet acte comme de l’égoïsme mais de son point de vue, il épargnait Charly. C’était de la dépression dont il avait été question. Une descente aux enfer comme on en parle rarement dans la vie de tous les jours. C’est tellement plus simple d’ignorer la vérité. Ainsi durant ses deux années, il allait de ville en ville, de femme en femme, quand bien même Charly ne quittait pas son esprit. Parfois la voix de Lynn interférait dans sa tête, lui donnant des ordres, des conseils ou encore l’insultant. A force, il s’était habitué à ses manifestations. Dans le fond, tout ce qu’il avait recherché c’était le visage de Charly, sa douceur, sa passion et cette vulnérabilité, dans les bras d’autres femmes. Or, Charly était unique. Charly Evans était sienne. Et il tenait à ce que ça le reste jusqu’à la fin de ses jours. Une promesse, une mariage, des alliances, rien ne romprait la promesse d’amour qu’il éprouvait pour elle. Même si elle se marierait avec un autre. Elle ne partagerait jamais avec un autre, ce lien précieux qui les unissait. Noaly serait là pour leur rappeler. Leur fille était la preuve de cet amour fusionnel. Lorsqu’il l’entendait se reprocher l’abandon de leur fille, il ne pouvait pas rester impassible. A quoi pensait elle ? Certes, il n’avait apprit la vérité que trop tard mais jamais il ne considérait le cas de leur fille, comme avait été le sien. Sans la quitter des yeux, il prit une lente inspiration. Quand cèderait elle enfin à comprendre. « Tu n’as pas fait ce choix par vœu. Ose me dire que Caleb n’aurait pas été prêt à te soutenir pour élever notre enfant ?! » articula-t-il avec douceur. « Tu l’as confié à des personnes en qui tu croyais. Des personnes qui sauraient prendre soin d’elle. Les accidents arrivent. Qui te dis que cet accident n’aurait pas eu lieu alors que vous auriez été en voiture toutes les deux ? Tu n’en sais rien et tu ne saura jamais. La vie est faite de beaucoup de chose, d’obstacles, d’hontes, de déceptions, de désillusions, d’amour, d’amitiés, de connaissances, de trahison. Tu ne l’as pas confié à eux parce que tu n’avais pas les moyen de l’élever mais parce que tu t’en sentais incapable, malgré cet amour incontestable que tu lui portes. Quand tu poses tes yeux sur elle, la souffrance disparait pour laisser place à cet amour maternel. » tenta-t-il de nouveau de la convaincre qu’elle se trompait. Pour lui, il n’était pas question d’abandon mais simplement de peur et d’incapacité. Charly était forte mais ça ne l’empêchait pas de douter. Tout comme lui. Chacun faisait ses erreurs et en tirait des leçons. Et si aujourd’hui, il devait être son guide, elle n’avait qu’à faire un pas dans sa direction. Car il était évident que Noam ne s’éloignerait plus. Dorénavant, Noaly les réunissait. Car s’il décidait de partir, il n’abandonnait pas que Charly mais Noaly également. Chose qui l’insupportait. Vivre sans Charly était un combat permanent, mais sans sa fille, il doutait de pouvoir un jour s’en remettre.

    Les rencontres au parc, les visites de Charly, les allées et venues au Bones de Noam ne passaient pas inaperçu dans la ville. Les chuchotements sur leur passages étaient réguliers. Noam n’en faisait cure. Tout ce à quoi il tenait, c’était que ça ne ternisse pas l’image de Charly. La souffrance était l’ennemie de Charly depuis trop longtemps. Elle s’en accommodait mais elle en souffrait. Noam n’avait pas à etre devin pour s’en apercevoir. Ces regards, son attention, ses sourires factices, il en savait trop sur elle pour être dupé. Noam avait toujours occupé une place privilégier dans la vie de Charly et il comptait bien la reprendre. Peu importe le temps que ça prendrait. Il veillerait à être à nouveau l’ami, le confident, et l’amant. Il ne comptait pas la laisser lui échapper une nouvelle fois. Son bonheur était à portée de main. Près d’elle. Blottie dans ses bras, il retrouvait la sérénité. Les manifestations physique de son corps l’en assurait, mais surtout les contacts, les mots chuchoter, les soupirs de bien être, les sourires et les regards, il ne fallait pas être voyant pour reconnaitre que la flamme ne demandait qu’à être raviver. Une sourire s’étira sur ses lèvres. « Sa place est dans le top 3 de Joyce, pas dans le tien ! » releva-t-il sans pour autant rappeler, qu’il n’avait pas oublié que Josh avait vu la poitrine de Charly. Cette histoire avait souvent été ressorti du tiroir. Ça n’avait jamais plus à Noam. Au fil des années, il s’était toujours arrangé pour que tout le monde sache que Charly était sa propriété. Certes c’était très machiste de sa part mais plus d’un type était repartit avec un nez, un bras cassés ou un œil au beurre noir pour avoir osé tourner autour de Charly. Sa jalousie n’était pas une blague. Quiconque s’approchait trop d’elle, le payait cher.

    Rester positif était important dans leur situation. Si Noaly flanchait, il était clair que plus rien ne les réunirait. Certes leurs amis tenterait évidemment de recoller quelques morceaux mais ça serait impossible. Leur fille était l’élement qui pouvait à la fois les réunir et les séparer. Noam était confiant. A cet âge, on ne se souvenait pas de grand-chose. Mais en la regardant, il voyait cette force. La force propre aux Evans. On ne lui volerait pas sa seconde chance d’avoir cette famille avec eux. Il fournirait les efforts nécessaire et opterait pour les bonnes décisions. Il serait les fondations de leur famille. La souffrance appartiendrait au passé et le bonheur au futur. « Elle ne sortira pas avec un garçon avant 20 ans ! » répliqua-t-il plus que sérieux avant de croiser ce sourire amusé. « Je suis sérieux ! » rajouta Noam en la fixant. « Y’aura surement des exceptions. Surtout si elle n’en fait qu’à sa tête ou qu’elle complote avec toi. Après tout, j’ai toujours pas trouvé comment fallait faire pour te résister… » avoua-t-il en haussant les épaules. Le fait de parler d’un futur lui permettait d’entrevoir cette vie avec elle. Il savait que le destin devait avoir encore quelques obstacle en rayon pour eux. Il ne renoncerait pas à ce bonheur. Peu importe ce que ça impliquait. Déjà, il l’empêchait de répondre, la réduisant au silence par un baiser. Ce moment n’avait rien de réfléchi. C’était de la spontanéité à l’état pur. Il en avait besoin et elle en redemandait. La façon dont son corps répondait à sa demande le prouvait. A travers sa chemise, il sentait le contact brulant de ses doigts qui remontaient à son cou puis dans ses cheveux. Pourtant il mit un terme à se baiser avant de perdre littéralement la tête et de se jeter sur elle, le tout devant leur fille. Sa tête s’appuyant sur son épaule, leurs doigts s’entrelacèrent sans une seconde de réflexion. Sa réponse le fit sourire et il répliqua sur le même ton. « Pari tenu Evans. Où tu veux, quand tu veux ! » Ce baiser dans son cou, le surprit agréablement. Charly avait besoin de son contact tout comme lui. Techniquement ces gestes étaient interdit et pourtant, elle ne refoulait rien de cette attirance. Au contraire, il la sentait plus épanouie et sereine à chaque minute passé entre ses bras. Il lui répondit alors d’une caresse entre ses doigts. Quelque chose que seul des personne de leur entourage pourrait s’apercevoir et encore, ça n’était pas certain.

    L’arrivée inopinée du médecin les surprit et si dans un premier, il songea plus formel de se détacher de Charly, il n’en fit rien. Il avait besoin de sa force pour traverser ça. La nouvelle du médecin lui arracha un rire nerveux. En étant compatible, tout portait à croire que la roue tournait. Un avenir s’imposerait à eux. Rien que pour ça, il aurait embrassé le médecin. C’était une seconde chance que la vie lui apportait. C’était une vie à trois. Avec les deux femmes de sa vie. Pourtant, il vit cette lueur dans le sourire forcé de Charly. Elle angoissait déjà. Machinalement, il la reprit dans ses bras, l’embrassant sur la tête. La rassurer était une chose complexe car son esprit travaillait sans cesse. A croire qu’il ne se reposait jamais. L’alarme qui pointa dans sa voix le fit tressaillir. Elle ne lui dirait un « je t’aime » en bonne et due forme. Mais au fond était ce le plus important ? Ils étaient ensemble, s’aimaient et ne se le cachait pas. Sa main remontant à son visage, son index dessina le contour de ses traits crispés. « Je suis parti une fois et j’ai faillit le payer de ma vie. Ça n’arrivera plus. On sera deux pour l’élever… » souffla-t-il avec assurance et douceur. « Ensemble, bébé. Dans quelques jours, toute cette histoire appartiendra au passé. Tout va rentrer dans l’ordre. Aie confiance en nous. » rajouta-t-il en marquant une hésitation puis se jeta à l’eau, en l’embrassant spontanément. Ce baiser n’avait rien de contenu. Il y mettait tout ce qu’il avait retenu depuis son retour, il laissait son amour pour elle l’envahir, cette passion qui le dévorait, et cette attirance qu’il n’en pouvait plus de dissimuler.
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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyLun 8 Mar - 22:28

      Poussant la porte de la maison de son enfance, elle ne fut accueillie que par le silence. Depuis quelques temps, ce silence la suivait partout. Chaque jour, elle se perd. Elle sent qu'elle les perd, aussi. Ce n'est pas facile de ne plus voir les personnes qu'on a côtoyé tous les jours. Elle se sent seule, extrêmement seule. Elle ne sait plus quoi faire, elle tourne en rond. Elle réfléchit, elle essaie de trouver une solution. Son esprit se vide avec les larmes qui coulent le long de ses joues. Elle ne sait plus quoi faire, elle ne sait plus rien. Elle sait juste qu’il va falloir se reconstruire et faire semblant d’être heureuse. Elle sait que plus jamais rien ne sera comme avant. Ca ne fait que 6 mois, mais sa vie d’avant lui manque déjà. Elle fait semblant d’être heureuse. Elle a perdu le sourire et les étoiles dans ses yeux. Ce n’est peut être que passager. Elle n’arrive plus à faire semblant. Elle s’accroche à des petits moments, aux rares personnes qui sont encore là pour ne pas sombrer définitivement. Elle continue quand même. Son monde s’est peut être arrêté, mais il continue de tourner. La vie continue. Chaque jour, le soleil se lève. Une nouvelle nuit s’annonce et pour la première fois depuis son enfance, elle les redoute. Désormais, elle redoute tous ses moments passées seule dans son appartement. Le temps parait alors plus long. Elle se perd dans ses pensées et petit à petit, elle perd la notion de la réalité. Ce matin, elle l’a encore vu allongé sur leur lit. Elle a croisé son sourire. Elle a senti sa main se poser sur son ventre. Elle l’a entendue lui promettre que tout irait bien. La réalité s’efface petit à petit. Elle se perd dans ses songes l’espace de quelques heures, mais à chaque fois la réalité revient de plein fouet. A chaque fois, c’est plus douloureux. Il manque une partie d’elle qu’elle ne connaissait pas. Il y a un vide en elle qu’elle ne sait pas comment combler. Elle cherche, sans cesse. Elle se balade dans les rues de Hope mills, espérant croiser son regard, espérant le voir. Sans lui, elle se sent tellement vide que ça l’effraie. Sans lui, elle redevient cette petite fille, ayant peur du noir et des clowns. Si ce n’était pas pour son bébé, elle aurait rejoint sa meilleure amie. Parfois, son regard se perd et elle part rejoindre la plus jeune des Tanner. Parfois, elle ne souhaite rien d’autre que revenir dans son enfance, là où la famille Tanner ne faisait pas partie de sa vie. Sans eux, elle pourrait être heureuse à l’heure d’aujourd’hui. Ils ont détruit sa vie et ils vont détruire la vie de la futur génération.

      Passant une main sur son ventre bien arrondie, elle se dirige avec difficulté dans la cuisine. Avant de partir, Noam lui a fait un dernier cadeau. Un magnifique petit ange qu’elle imagine avec ses yeux moqueurs et le sourire ravageur de son père. Elle sait déjà qu’elle sera incapable de l’élever, pourtant elle a décidé de lui donner la vie. Sa meilleure amie est morte, elle ne pouvait pas consciemment retirer la vie à une autre personne, même si à l’époque ce n’était qu’un fœtus. Elle en était incapable. Elle aurait déjà du mal à l’abandonner pour une autre famille, mais elle ne le se serait jamais pardonné si elle avait fait pire. Ce bébé c’est sa seconde chance. Il est là pour lui rappeler que parfois de l’horreur, de belles choses arrivent. Même si c’est dur de se le rappeler tous les jours, surtout aujourd’hui. « Charly ? Qu’est ce que tu fais là ? Je suis passé au cimetière. T’y étais pas, je me suis inquiété. »

      Charly leva doucement la tête vers son père. Est-ce que elle aussi avait été la seconde chance de Caleb ? Sans elle, aurait-il déjà abandonné la partie ? Cette question tournait sans cesse dans sa tête. Ces derniers temps, elle s’inquiétait pour un rien, pour tout le monde. Elle ne trouvait plus le sommeil. A chaque fois, un horrible cauchemar où l’une des personnes qu’elle aimait le plus au monde partait la tirait de son sommeil. « J’y suis allé, mais le bébé avait faim. » Elle aurait très bien pu rentrer chez elle, mais elle détestait cet appartement désormais. Elle détestait tout ce qui lui rappelait, toutes les promesses qu’il laissait sous entendre. Toutes ces stupides promesses qui ne se réaliseront plus jamais. Elle préférait retourner dans son ancien maison, retourner en enfance, sans ses maudits Tanner dans sa vie. Elle était lasse de toujours devoir faire face à la vie. Ca avait commencé bien trop tôt. A 7 ans et ces épreuves n’avaient fait que s’enchainer dans sa vie. Laissant sa main sur son ventre, elle essaya de trouver une position confortable pour s’assoir tandis que son père lui tendait un sandwich banane et beurre de cacahuètes. Depuis qu’elle était enceinte, elle ne mangeait que ça. A croire que le bébé était un singe. Cette simple marque d’attention lui mit les nerfs en plotes. Ca fait longtemps que ça ne lui est pas arrivé. Un trop de tout s’est accumulé et elle sent qu’elle va exploser. Elle est triste, tellement triste. Elle est au bord du précipice et elle a l’impression qu’un rien ne pourrait la faire tomber dans un tourbillon de désespoir. Les larmes coulent malgré elle le long de ses joues. Un sanglot s’échappe de sa gorge. Il est temps qu’elle évacue cette douleur qu’elle emmagasine en elle. Il est temps qu’elle pleure. « Je peux... Je peux pas... » L’air lui manque. Elle n’arrive pas à mettre les mots sur ce qu’elle ressent, sur ce qui semble normal pour tout le monde. Sa meilleure amie est morte, son petit ami est parti et elle attend un bébé. Elle devrait être en train de pleurer tout le temps, mais depuis l’annonce de sa grossesse, c’est la première fois qu’elle s’y autorise. C’est la première fois qu’elle laisse ses armures tomber. « Le bébé... Le... Je peux... Je peux pas faire ça sans lui » sanglote-t-elle alors que déjà son père enroule ses bras autour de sa fille. Il a déjà vu sa fille triste, mais ces derniers mois, elle ne ressemble plus à sa fille. Elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Son corps est encore là, mais la vraie Charly est quelque part avec Lynn et Noam. Il ne l’a pas vu pleurer, parce que son bébé est fort, mais il se sent soulager de la voir ainsi. Charly est encore là. Il ressert sa prise sur elle. Il aurait voulu la protéger de tous les maux. Il dépose un baiser sur sa tempe. Elle apprécie ce geste, mais elle ne peut pas s’empêcher de penser que c’est Noam qui devrait être à ses côtés. Ses larmes coulent de plus belle, alors qu’entre deux sanglots, elle arrive à murmurer « je veux rentrer à la maison. » Caleb caresse les cheveux de sa fille et acquiesce. Elle a l’air tellement fragile que ça l’effraie désormais.

      Elle est allongée dans son lit maintenant et il la regarde, comme il le faisait quand elle n’était qu’une enfant. Elle va devenir maman bientôt et il sait déjà que dans d’autres circonstances, elle aurait été une mère parfaite. Elle l’aime déjà ce petit bébé et il l’a vu le protéger. Elle lui raconte des histoires, lui chante des chansons, lui parle de ce père qui l’aimerait plus que tout s’il avait su qu’il existait. En y regardant de plus près, il voit un sourire dessiné sur ses lèvres tandis qu’inconsciemment sa main caresse son ventre. Peut être que dans son sommeil, elle la retrouvait et elle est heureuse. Pour le moment, elle semble paisible. Demain sera plus dur. Une nouvelle fois, elle se rendra compte qu’elle est seule et elle essaiera de vivre avec ce sans, avec ce rien.
      Fin flash back.


    Assise à la chapelle de l’hôpital, elle ne pouvait pas s’empêcher de repenser à ce moment. C’était ce jour là qu’elle avait abandonné l’idée de revoir Noam un jour. Elle avait quitté leur appartement et était retournée chez elle. Elle ne l’avait jamais dit à personne, mais en y restant, elle avait eu peur de devenir folle. Elle avait passé plusieurs jours à l’imaginer à ses côtés. Ils avaient fait des projets pour leur avenir. C’était lui qui lui avait soufflé que c’était une fille. Elle avait rit avec lui, elle l’avait aimé alors qu’il n’était même pas là. Quand elle s’en était rendu compte, le choc avait été terrible, mais rien comparé à la peur qui s’était emparé d’elle, en comprenant qu’elle perdait la tête. S’il lui arrivait quelque chose, elle ne s’en remettrait jamais. Si Noaly et Noam ne survivait pas à l’opération, elle perdrait définitivement la tête, peut être même la vie. Elles avaient besoin d’eux, plus que de quiconque. Ces derniers mois, elle s’était menti sans relache, parce qu’elle avait eu peur de ressentir cette douleur une nouvelle fois, mais elle avait besoin de Noam. Il était le seul capable de lui remettre les idées en place.

      Flash Back
      « Tu n’as pas fait ce choix par vœu. Ose me dire que Caleb n’aurait pas été prêt à te soutenir pour élever notre enfant ?! »

      Elle déglutit difficilement tentant de calmer les picotements qu’elle avait dans les yeux à chaque fois que quelqu’un mentionnait le nom de son père. Le perdre avait été une nouvelle épreuve. Elle ne s’en était toujours pas remise. Il avait toujours été là pour elle et vivre sans lui lui était difficile. Elle avait besoin de ses conseils, de ses rappels à l’ordre. Elle avait besoin de son père. « Ne parle pas de mon père, Tanner. » l’avertissa-t-elle. Ce sujet était encore fragile pour elle, surtout à cause de toute la colère qu’elle avait emmagasinée contre Noam. Elle avait eu besoin de lui quand elle avait perdu son père, mais il n’avait pas été là. Une nouvelle fois. Mais son avertissement n’arrêta pas Noam. Il était lancé. « Tu l’as confié à des personnes en qui tu croyais. Des personnes qui sauraient prendre soin d’elle. Les accidents arrivent. Qui te dis que cet accident n’aurait pas eu lieu alors que vous auriez été en voiture toutes les deux ? Tu n’en sais rien et tu ne saura jamais. La vie est faite de beaucoup de chose, d’obstacles, d’hontes, de déceptions, de désillusions, d’amour, d’amitiés, de connaissances, de trahison. Tu ne l’as pas confié à eux parce que tu n’avais pas les moyen de l’élever mais parce que tu t’en sentais incapable, malgré cet amour incontestable que tu lui portes. Quand tu poses tes yeux sur elle, la souffrance disparait pour laisser place à cet amour maternel. » Elle sentit une larme coulait le long de sa joue. Il avait raison une nouvelle fois. Si elle l’avait abandonné c’est pas parce qu’elle n’avait pas les moyens, c’est parce qu’elle s’en sentait incapable. Et c’était de sa faute. « Pourquoi tu nous as abandonné ? T’avais pas le droit de faire ça. C’est de ta faute, si je suis incapable de l’élever. Tu m’as rendu faible, avec ton foutu amour. » Elle essuya rageusement la larme qui coulait le long de sa joue. Certains sujets n’avaient jamais été mentionnés entre eux. Ce n’était peut être ni l’endroit, ni le moment de les aborder, mais il fallait qu’ils sortent un jour. Ils devaient cesser de taire les non-dits s’ils voulaient avoir une relation saine un jour. Et même si elle voulait se taire, il était trop tard. Charly avait encaissé pendant trop longtemps pour pouvoir se taire maintenant qu’elle avait commencé. « Tu m’as rendu faible, en me faisant croire qu’on pourrait être heureux pour toujours. Tu m’as menti. Avant toi, j’étais forte, je pouvais affronter n’importe quoi. Mais tu m’as montré ce que c’est d’être heureux et ... » Elle étouffa un sanglot avant que Noam ne la prenne dans ses bras. Derrière tous ses mots, elle avait omis de dire que c’était de sa faute si elle ne pourra jamais aimer quelqu’un plus fort qu’elle ne l’aime lui.
      Fin Flash Back


    Sans lui, elle s’est toujours senti un peu perdu. Elle a essayé de vivre sans lui. Pendant deux longues années. Elle a essayé d’avancer et le diamant qu’elle porte à son annulaire lui prouve qu’elle a presque réussi. Mais un presque rend la réussite très loin. Elle se rend compte désormais que même si elle va jusqu’à l’autel, elle ne pourra jamais être heureuse avec Clay. C’est l’homme parfait. Il est doux, gentil, attentionné. C’est un homme de confiance. Mais ce n’est pas l’homme de sa vie et il ne le sera jamais. Lynn avait raison quand elle disait que sa meilleure amie et son frère étaient des âmes sœurs. Elle avait su voir avant tout le monde, ce qui semblait évident. Charly ne sera jamais complètement heureuse sans Noam. Lui seul avait le privilège d’allumer les étoiles dans ses yeux couleurs chocolats. Il la faisait rire.

      Flash Back.
      « Elle ne sortira pas avec un garçon avant 20 ans ! » répliqua-t-il plus que sérieux avant de croiser ce sourire amusé. « Je suis sérieux ! » rajouta Noam en la fixant. Un rire s’échappa des lèvres de la jolie brune. Si elle avait eu des doutes jusque là, il venait de lui prouver qu’il serait un père fantastique. Ils n’avaient plus qu’une épreuve ou deux avant d’avoir enfin leur propre famille. « Mon père s’était décidé pour 35 ans. Dommage, je t’ai rencontré avant. » répliqua-t-elle, avec un sourire. La première fois que Caleb l’avait vu embrassé un garçon, elle avait cru qu’il allait faire une crise cardiaque. Heureusement, elle n’avait que 5 ans et sa mère lui avait remis les idées en place. Après il y avait eu la fois où il avait failli surprendre Noam et Charly, elle avait bien cru qu’elle ne reverrait plus jamais Noam. « Y’aura surement des exceptions. Surtout si elle n’en fait qu’à sa tête ou qu’elle complote avec toi. Après tout, j’ai toujours pas trouvé comment fallait faire pour te résister… » Un sourire illumina le visage de Charly, même si elle avait voulu résister, elle n’aurait pas pu. Savoir qu’après tout ce temps, il ne savait toujours pas lui résister valait plus qu’aucun autre mot. « C’est pas une mauvaise chose. »
      Fin Flash Back


    Elle remit une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Elle ne venait que rarement à l’église. A vrai dire, elle ne croyait pas réellement en Dieu après toutes les épreuves qu’elle avait du traverser. Elle savait qu’il y avait une force supérieure, mais de là à croire en un Dieu, elle avait de nombreux doutes. S’il existait vraiment, pourquoi les guerres existaient toujours ? Pourquoi des gens mourraient alors que d’autres vivaient ? Quelle logique il y avait dans cela ? Pourtant aujourd’hui, elle avait besoin de croire en un Dieu qui écouterait ses prières et qui lui accorderait une dernière chance.

    « Mlle Evans ? » Charly se retourna pour faire face au médecin qui venait d’entrer. Automatiquement, son cœur se mit à battre plus vite et sa peur refit surface.
    « Oui ? »murmura-t-elle doucement, effrayée à l’idée de ce qu’il allait lui dire. Elle connaissait ce regard, elle avait vu le même dans les yeux du médecin de Lynn, juste avant qu’il n’annonce son décès. « Mr et Mme Patterson n’ont pas survécu. Je suis désolé. »
    « Oh mon dieu. » Charly ne les connaissait pas réellement. Elle en savait suffisamment pour leur avoir confié la chose la plus précieuse à ses yeux. Elle ne les avait peut être jamais fréquenté, à proprement parler, mais elle se sentait proche d’eux. « L’assistante sociale voudrait vous parler de Noaly. » Charly tourna la tête. Elle ne s’était même pas rendu compte qu’une autre personne était entré dans la chapelle. Le reste des minutes se passa dans un brouillard, mais à croire que Noam voyait dans l’avenir.

      Flash Back
      « Je suis parti une fois et j’ai faillit le payer de ma vie. Ça n’arrivera plus. On sera deux pour l’élever… Ensemble, bébé. Dans quelques jours, toute cette histoire appartiendra au passé. Tout va rentrer dans l’ordre. Aie confiance en nous. » Elle tenta de lui sourire alors que ses doigts glisser sur son visage, mais elle avait cette peur au fond d’elle que tout recommence de nouveau. S’il devait la quitter cette fois, elle savait que ce serait pour toujours. « Si tu voix Lynn, dis lui d’aller se faire voir. » murmura-t-elle, toujours en colère contre sa meilleure amie. Depuis que Noam était revenu, elle avait déporté sa colère contre sa meilleure amie. Elle avait besoin d’être en colère contre quelqu’un pour éviter la dépression et maintenant qu’il était revenue, qu’il lui avait prouvé qu’il ne repartirait plus, elle ne savait plus comment être en colère contre lui. Surtout qu’elle ne savait pas lui résister. Pour faire taire ses craintes, il l’embrassa. Une nouvelle fois. En les voyant comme ça, on aurait pas cru que Charly était fiancée à un autre. Peut être que son cœur ne l’avait jamais réellement été. Au fond, elle avait toujours du savoir que Noam lui reviendrait. Sa main glissant le long de son dos, elle ne put s’empêcher de frissonner sous son baiser. Il avait toujours cette capacité à faire naitre des papillons dans son ventre. Son cœur battait encore et toujours la chamade en sa présence. Un toussotement les fit se séparer. Les joues de Charly s’empourprèrent alors que Noam arborait un fier sourire. Enlaçant ses doigts à celui de Noam, Charly dut se retenir de lui demander de ne pas y aller. L’infirmière lui fit signer tous les papiers nécessaires et lui demanda de la suivre. Il se tourna vers Noaly et déposa un baiser sur son front avant de se tourner vers Charly, qui s’obstinait à regarder ses pieds. C’était la seule solution qu’elle avait trouvé pour éviter de lâcher prise. Il l’embrassa sur la tempe, avant de doucement détacher ses doigts de ceux de la jeune Evans. Il passa à côté d’elle, mais Charly lui attrapa le bras. Juste au cas où, elle ne pouvait pas le laisser partir comme ça. Elle se mit sur la pointe des pieds et entoura sa nuque de ses bras avant de poser ses lèvres sur les siennes. Elle avait l’impression que jamais elle ne s’en lasserait. Cette passion qui la consumait toute entière finirait par la détruire, un jour ou l’autre. A bout de souffle, elle se détacha de ses lèvres, mais colla son front contre le sien. Sa main glissa sur sa joue, tandis que trois petits mots glissaient de ses lèvres. « Je t’aime. Reviens moi ».
      Fin Flash Back


    Charly avait parlé avec l’assistante sociale. Mr et Mme Patterson n’avaient pas de famille. Mr Patterson avait uniquement un frère posté en Irak. Normalement, Noaly aurait du aller en orphelinat, mais si l’opération se passait correctement, l’assistante était prête à faire en sorte qu’elle vienne vivre avec Charly une fois qu’elle sera libérée. Tout semblait trop beau pour être vraie. Quelque chose sonnait faux et ça l’effrayait. « Tu peux pas me les prendre. Je suis malade, si t’as besoin d’une âme en plus, prends moi. Pas eux. Noaly a encore pleins de choses à vivre et Noam mérite une seconde chance. S’il te plait. » pria-t-elle dans un souffle. Elle ne connaissait pas les usages, mais un jour son père lui avait dit qu’elle avait juste à parler. « J’irais à l’église si c’est ce que vous voulez, je ferais du bénévolat. Je ferais tout ce que vous voulez mais laissez les moi. »


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Noam E. Tanner
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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyJeu 11 Mar - 0:03



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      Appuyé contre un arbre, il n’avait aucune raison d’être ici. Tout comme il avait justement un bon milliers de raison de l’être. Ça n’était pas avec la joie au cœur, qu’il avait finalement rejoint sa terre. Longtemps, il avait craint d’être remarqué. L’idée qu’il soit vu, n’était pas un problème en soit. C’était plutôt le fait des commérages qui suivraient. Sa vie avait prit un tournant à la mort de sa sœur. Il s’évertuait à protéger ceux qu’il aimait de lui. Pas qu’il ne soit pas recommandable. Au contraire, il était gentil, doux, compréhensif, généreux et pourtant, il avait fuit du jour au lendemain. Fuit sa famille et ses amis. Sans même se retourner. Il ne s’éloignait jamais de la ville qui l’avait vu naitre. C’était ainsi par des nouvelles alentour qu’il avait apprit la mort de Caleb. Dans un premier temps, il s’était promit de ne pas y aller. Car il n’avait plus rien à faire là bas. Et puis, il s’était mit à penser à Charly. La chose qu’il s’interdisait depuis son départ. Charly n’était pas seulement celle qu’il aimait, elle était sa faiblesse. En partant, il avait prit une décision irrémédiable sur leur futur. Il lui avait promit de revenir, sans préciser quand, ni même le pourquoi de son départ. Noam n’était pas surhumain. Il avait ses faiblesse et voir cette détresse dans les yeux de Charly le tuait un peu plus. Quitte à souffrir et déprimer, autant le faire seul. Quelques jours plus tard, il avait mit les voiles. Sauf qu’en cette journée fraiche, il se trouvait à une vingtaine de mètre d’elle. Soutenue par Aidan et Josh, elle semblait sur le point de s’effondrer. Il évitait de songer au fait que sa place était à son coté. A la serrer contre lui, pour lui assurer que tout s’arrangerait. Car Charly ne serait jamais une femme comme les autres à ses yeux. Elle était toute sa vie, quand bien même il était le seul coupable de l’inexistence de leur relation à ce jour. Ne pas se rendre à ses funérailles, il l’aurait surement regretté. Il avait mal pour elle. Car son père était tout ce qui restait à Charly. Sa famille biologique était si étroite qu’elle ne comptait plus dessus depuis bien longtemps. Elle s’était alors composé de gens qu’elle aimait et en qui elle avait confiance. Un jour, Noam en avait fait partie. Aujourd’hui, il se doutait qu’il ne devait plus être sur cette liste. Tout le temps de l’hommage à Caleb, il resta appuyé contre cet arbre. Observant celle qu’il aimait à son insu. La suite était simple. Il repartirait comme il était venu. Il l’avait vu, même si elle n’était pas très fringante, elle se portait plutôt bien. Il n’aurait fait que légèrement voir sa silhouette. Son visage ne lui apparut à aucun moment mais il pouvait imaginer la douleur qui se reflétait dans ses yeux. Car le jour des funérailles de Lynn, il avait déjà croisé ce regard. Aujourd’hui encore il n’était pas prêt à le supporter. Se redressant, il s’éloigna à pas de loup en direction de la sortie lorsque son regard croisa quelques personnes qu’il connaissait. Il passa son chemin mais déjà il entendait son nom sur les lèvres d’une de ses femmes qui avait fait partie du country club alentour. Combien de temps serait-il nécessaire jusqu’à ce que l’info de sa présence fasse le tour de la ville et remontent aux oreilles de ses amis ? A compter de cette minute précise, il tourna les talon et retrouva le confort de sa voiture pour fuir dans la ville la plus proche où l’on aurait jamais entendu parler de son existence. Une fois de plus, il souhaitait juste disparaitre. Comme Caleb, comme Lynn, comme Joan Evans. Il voulait cesser d’exister afin d’éradiquer le mal qu’il pouvait faire à ceux qu’il aimait. Particulièrement à Charly.

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    Echapper à son étreinte, fuir cette chambre, Noam ne l’a pas désiré. Du moins le croit-il encore. Mais en suivant l’infirmière, il prend la bonne décision pour Noaly, pour Charly, pour leur famille. C’était ce qu’il faut faire. Il ne sait pas encore ce qu’il adviendra de son histoire avec Charly. Ni même s’il n’a pas eu tort de mettre tous ses espoirs dans leur couple. Il sait juste qu’il doit garder le cap. La situation est compliqué. Elle est fiancée et il ne veut plus la voir retourner vers cet homme. Il désire simplement l’avoir à son coté, comme ça devrait être le cas s’il n’était pas parti. Il la veut elle, plus que n’importe qui. Il veut son amie, sa confidente, la femme de sa vie, son âme sœur. Il est prêt à tout pour ça. Alors qu’on lui demande de prendre une douche avec un aseptisant et qu’on lui apporte un blouse d’hôpital, il plonge une fois de plus dans ses pensées. De sa vie sans elle. Du chagrin. De cette descente aux enfers. Il pense à la seule personne qui l’a écouté un jour. Celle qui a immiscé le doute dans son esprit et qui l’a convaincu que revenir à Hope Mills serait une bonne chose pour lui.

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      « Allez mon chéri, on y va ! » articula la jeune, en se levant d’un bond. Mon chéri. C’était l’une de ses expressions qu’elle utilisait pour tout le monde. Ce petit surnom, tout à fait mignon qu’on désigne généralement à une personne qui nous est chère. Mais pas elle. Elle ne faisait pas vraiment les choses comme tout le monde.
      « Il est tôt ! » bredouilla Noam. Un nom qu’on ne connaissait pas. Un Noam qui s’enfilait plus d’alcool qu’il ne l’était toléré. D’ailleurs, Noam se fichait pas mal de la loi, tant qu’on ne l’empêchait pas de boire. Bourré, il l’était. A vrai dire, il était incapable de bouger de la banquette sur laquelle il était affalé. Seulement sa compagne, même si elle était un peu pompette, avait encore les yeux en face des trous. S’approchant de lui, elle demanda à deux type de l’aider à mettre Noam debout, puis elle glissa l’un de ses bras autour de sa taille et de l’autre se cramponna à la main de Noam. A une cadence de tortue, ils sortirent du bar. Noam marmonnait des propos incompréhensible. La jeune femme éprouvait des remords à le voir si perdu. Elle savait ce que ça faisait de perdre quelqu’un on aimait démesurément. Ça ne faisait pas mal comme si on arrachait un pansement. Non, c’était passer dans un broyeur alors qu’on était encore vivant. Elle fréquentait Noam depuis quelques jours et elle avait comprit que sa souffrance était plus profonde qu’il ne le disait. C’était le troisième soir qu’elle le retrouvait dans ce bar. Le premier soir où il finirait dans son appartement.

      Se passant une main dans les cheveux, il resta les yeux fermés tant la douleur venait résonner dans toute sa tête. Dieu qu’il avait horreur de ça. Les lendemains de cuite. Pourtant, c’était devenu une habitude aux cours des derniers mois. Sauf qu’il n’était pas dans sa chambre d’hôtel. La déco n’était pas aussi… féminine. L’espace d’une seconde, il souhaita secouer la tête pour se rappeler de la veille mais cette douleur lui revint comme un boomerang. Ce fut finalement l’odeur du café puis une tasse qui s’agitait près de sa tête, qui lui permit de commencer à émerger.

      « - Je vois que faire ami-ami avec mon canapé ne t’a pas fait fuir. » ironisa la blondinette, en observant un Noam totalement défraichi.
      « - Regan… » souffla-t-il en levant la tasse à ses lèvres. Il ne savait pas quoi lui dire. Merci ? C’était sympa hier soir ? Quand est ce qu’on dîne ensemble ? Non, il savait qu’il n’aurait pas ce genre de relation avec elle. A vrai dire, le regard qu’elle posait sur lui le rendait mal à l’aise. Comme si elle lisait quelque chose en lui. Comme si elle savait tout de lui. S’asseyant plus confortablement, il baissa les yeux dans son café.

      « - Dis moi comment elle s’appelle. Parce que pour que tu te mettes dans un tel état, il ne peut s’agir que d’une histoire de cœur. »
      « - Quoi ? » s’étonna Noam, en la dévisageant.
      « - Oh allez Noam ! Franchement regarde moi ! Comme si t’avais à craindre que tes morbides petits secrets soient dévoilés ! » argumenta-t-elle d’un sourire espiègle.

      Il hésita. Regan ressemblait à Charly. Elle ne parlait jamais de ce qu’elle ressentait alors que sa situation était tout aussi compliqué que la sienne. Il l’avait rencontré sur la route une semaine plus tôt. Elle était tombé en panne et il s’était offert de la dépanner. Il l’avait alors ramener en ville et avaient commencer à parler. De tout et de rien. De son histoire à elle. Bien sur, elle n’allait pas parler à un inconnu. D’ailleurs, elle était plutôt revêche au départ. Et il y avait eu un déclic. Il avait baissé les yeux sur son ventre et finalement, elle s’était confié à lui. Elle était enceinte de quatre mois et demi. Son ex n’avait jamais voulu entendre parler de bébé. Ce qui, maintenant elle savait, qu’il ne risquait plus jamais d’en entendre parler. Ce dernier avait péri dans un accident de voiture à la sortie d’une boite de nuit sur un route verglacée. Aujourd’hui, c’était à lui de parler. A lui de raconter à Regan ce qu’il avait sur le cœur. Seulement, il ne savait pas se confier. Il ne savait pas se confier sans s’effondrer. Car depuis la mort de Lynn, il garde tout pour lui. Ne laisse plus les émotions le submerger. Il veut rester fort. Mais au final, la souffrance vient le ronger et le hanter chaque jour et chaque nuit.

      « - Charly. Elle s’appelle Charly. »
      « - Bien ! On progresse… raconte moi, ce qui s’est passé ? »
      « - Tu serais pas en train de faire ton truc de psy ? » demanda Noam en faisant gesticuler ses mains. « Parce qu’il est hors de question que tu me psychanalyse- »
      « - Quoi ?! » s’étonna Regan. « Mais non ! Bébé et moi, on veut juste en savoir plus sur la vie trépidante du sexy Noam ! »

      Il ne la croyait pas. Regan n’était pas idiote. Certes, elle était enceinte d’un type égoïste mais c’était une brave fille, discrète, touchante et pleine de vivacité. Plus il posait son regard sur elle, plus il avait l’impression qu’une part de Charly était face à lui. Regan intercepta ce regard qu’il posait sur elle. Un regard empli de souffrance, de remords, de colère mais également d’une troublante fascination, comme s’il voyait quelqu’un d’indescriptible.

      « - Noam ? Noam ?! Noam !! » l’interpella-t-elle pour la troisième fois avec un peu plus d’aplomb. « Raconte. »
      « - Ma sœur m’avait poussé à sortir avec elle. On n’a rien en commun. On passait notre temps à se quereller. Tous les jours, c’était une nouvelle dispute sur des sujets stupide. Parce que j’avais oublié que je devais la venir la chercher chez elle, parce qu’elle ne m’avait pas dit que sa voiture était en panne ou encore parce que j’avais pas assortis mes vêtements… »

      Quand on y pensait à cette époque là, c’était le bon temps. Se quereller avec Charly lui manquait. Elle lui manquait horriblement. Chaque jour, il la cherchait du regard. Toute les nuits, il passait sa main sur l’autre moitié du lit pour retrouver sa chaleur. Sauf qu’il n’y avait que du vide. Il avait tout perdu par sa faute. Parce qu’il avait prit la fuite. Il n’avait qu’à s’en prendre à lui-même. Sauf que lorsqu’il se mettait à y penser, la vérité venait de nouveau le tirailler. Charly, Lynn et les Tanner. Il ne parvenait pas à s’y faire. Portant sa tasse à ses lèvres, il marqua une pause dans son récit.

      « - Ma sœur est morte, il y a un an et demi. Charly a été parfaite. Elle est resté à mon coté, me soutenait lorsqu’elle sentait que j’allais m’effrondrer. Et j’ai prit conscience que quoi que je fasse, qu’importe mes choix, je ne lui ferais que du mal. Je l’entrainerais dans ma souffrance. Elle ignore que Lynn n’était pas sœur biologique. » expliqua-t-il brièvement à Regan, l’histoire de sa famille. « Tu me fais penser à- »

      « - Stop ! » l’interrompit-elle pour la première fois. « Je sais ce qui se passe. T’es un type insupportable et agaçant, tu le sais ? »
      « - Elles disaient toujours que j’irais brûler en enfer, tellement j’étais casse pied. »
      « - Et je suis persuadé que si tu l’as rendue heureuse une fois, tu peux recommencer- »
      « - Je peux pas retourner là bas, Regan. C’est tout simplement impensable ! »
      « - C’est là que tu dérailles. Tu te rends pas compte de la façon dont tu regardes les femmes ? Tu la cherches Noam. Absolument partout. Tu souffres. Elle te manque. Tu peux pas continuer à te détruire ! Et c’est pas l’alcool qui t’y aidera ! Alors écoute moi bien… »

      Son regard accroché au sien. Regan avait cette détermination qui était propre aux personnalités telle que Charly. Il ne voyait plus Charly à cette seconde mais quelques unes de ses qualités. Toutes les femmes qu’il croisait, il les identifiait à quelque chose de précis de celle qu’il aimait.

      « - Tu vas retourner là bas et y retrouver la place qui te revient. Tu ne le fera pas pour cette famille. Tu le fera pour toi. Parce que même si tu as voulu l’épargner, je suis sûre qu’elle souffre elle aussi de ton absence. Et si elle t’aime autant que tu l’aimes, vous vous retrouverez. Ça ne sera surement pas simple et ça prendra du temps… mais c’est pas une coïncidence si on vous fait vivre autant d’épreuve. Il y a une raison. C’est à toi de la trouver et de l’utiliser. » se lança-t-elle déterminée à voir un sourire sur le visage de Noam. « Elle ne t’aura pas oublié. C’est impossible. Et s’il le faut, je viendrais botter quelques fesses vers chez toi. D’ailleurs je viendrais, rien que pour te présenter ta nièce ! » assura Regan avec un sourire réconfortant. Prenant ses mains dans les siennes, elle fondit son regard dans le sien. « Elle a une chance inouï de t’avoir. Prouve le lui… aucune femme n’est capable de résister très longtemps à une preuve d’amour. »

      Se penchant vers lui, elle l’embrassa sur la joue. Elle l’appréciait réellement. Noam était touchant dans sa détresse. Il avait une faiblesse. Il était humain mais n’avait pas peur de montrer ses peurs. Il était juste effrayer par cet amour qu’il ne savait pas gérer. Il était pétrifié à l’idée de perdre Charly comme il avait perdu Lynn. Que la maladie l’emporte trop tôt. Comment pouvait-on vivre en se sachant condamné et surtout, abandonné ?

      Flashback


    L’inconscience a du bon. On ne sait pas ce qui se passé dans notre corps. Toutefois ça n’empêche pas l’esprit de voyager. Tel était le cas de Noam à cette minute. Anesthésié, les médecins procédait à la greffe. Endormi, l’esprit de Noam vagabondait dans ses souvenirs. Dans un passé calme. De son enfance à son adolescence. Des moments volés avec Charly. Des cours de danses où il venait chercher Lynn mais qui, en vérité, il venait uniquement pour parler à la petite brune. Elle l’intriguait. Cette fille aux grands yeux chocolats et au sourire radieux. Aucune fille n’avait de si beau sourire à ses yeux. Elle avait deux sortes de sourire. Le premier était factice. Celui qu’elle adressait à tout le monde, histoire de dire « je vais bien. Va voir ailleurs si j’y suis. » Et il y a l’autre. A la fois curieux, mystérieux et malicieux. On ne sait pas ce qui se cache derrière mais on est incapable de résister à la tentation. Et c’est exactement ce sourire que Noam cherche en particulier. Au fil des souvenirs, il la voit rire, sent les effluves de son parfum et peut même éprouver son contact. Il est avec elle dans ses souvenirs. Elle est avec lui sur la grande place où ils trouvent le temps de se disputer avant l’illumination du sapin. Il l’entend exploser son premier ‘je t’aime’. Un image plus loin, il la voit se jeter dans ses bras en passant la porte de leur appartement. Il croise son sourire moqueur et l’entend jurer qu’elle aura la peau de Josh. Ces souvenirs son précis, plein de douceur, de valeur et d’amour pour elle. Comme de ce jour où il l’avait retrouvé au cimetière. Noam connaît les moindres détails de sa vie. Des drames qui y sont survenus. Il la connait elle. Il sait à quel moment il faut se taire et les moment où il doit la faire sortir de ses gonds. Il connait son fonctionnement. Comme il sait qu’il ne peut pas vivre un jour de plus sans elle à ses cotés. Il peut enchainer les désillusions, les drames, encaisser bien des souffrances mais rien ne pourrait être plus cruel que la tenir éloigné de lui. Elle est sa vie. Sans elle, il s’éteint à petit feu. Et à force, ça ne sera plus qu’un âmat de cendres qu’il ne restera de leur histoire. Il ne veut pas voir ça arriver. Tout ce qu’il veut c’est elle. Elle et leur bébé. Il veut leur famille. Il n’oublie pas les derniers mots qu’elle lui a dit. Ils sont gravé dans son cœur et dans chaque fibre de son être. Alors il se bat. Il fait preuve de force et se rapproche de la lumière. Il voit Lynn qui lui adresse ce sourire et il pense à Charly. « Si tu voix Lynn, dis lui d’aller se faire voir. » Ce qu’il ne tarde pas d’adresser à sa sœur. Ce qui fait rire cette dernière. Il la prend une fois dans ses bras et disparait par l’autre chemin. Il entend quand même Lynn lui dire de l’obliger à se soigner. Il sait ce qu’il a à faire. Il va le faire. Il va l’obliger à accepter ce traitement. Il va lui donner toutes ses forces. Il donnera n’importe quoi qui puisse lui ramener Charly en pleine santé. Parce que leurs vies ne peuvent s’éteindre alors qu’ils sont si proches du but. A quoi bon l’amour, s’il ne peut pas les réunir ?

      Flashback

      Assit sur le sable, son regard va de l’un à l’autre coté du filet de beach volley. On était au mois de mai et déjà les rares journées chaudes, il ne pouvait s’empêcher de venir trainer ici avec le reste de la bande. Ces moments lui manquerait lorsqu’ils quitteraient le lycée. Ça serait la fin d’une ère pour eux. Il n’irait pas à la fac ou dans une grande école. Il voulait travailler. Certains rejoindraient les même universités et lui, il resterait à Hope Mills. Y passerait il sa vie ? Il n’en savait rien. Pour le moment, il était juste un peu nostalgique. Il ne voulait rien perdre. Surtout pas elle, songea-t-il en posant son regard sur Charly avala quelques grains de sable, plaquée au sol par un Josh un peu trop brutal. Si certains petits amis se seraient tout de suite inquiété pour leur copine, ça n’était pas le cas de Noam. Charly savait se défendre. Encore plus lorsqu’il s’agissait de remettre les idées en place de Josh. Il lui faisait démesurément confiance. Il augura un fier sourire en la voyant massacré Josh avec tant de leste. Mais sa vu fut très vite brouillé par l’apparition soudaine d’une blondinette en face de lui. Ce regard plissé, il le connaissait. Ses yeux bleus un peu trop inquisiteur ne lui plaisait pas, par contre. Il marqua un étonnement tandis que son moustique de sœur, mettait ses mains sur ses hanches.

      « - Pourquoi tu me regarde comme ça ? » demanda-t-il l’air de rien.
      « - Estime toi heureux de n’avoir à faire qu’à moi- »
      « - M’estimer heureux ? Je comprends pas. »
      « - T’as le cerveau de la taille d’un petit pois ? » s’emporta Lynn. « Je t’ai vu avec Sara. Y’a pas plus d’une heure. Tu vas peut être me dire que t’as pas un plan derrière la tête ? »
      « - Oh, Sara. »
      « - Oui, Sara ! on parle de Sara. Celle qui s’est fait refaire la poitrine et… et bien d’autres parties- »
      « - Va droit au but. » soupira Noam. Face à sa sœur, il s’attendait à tout. Elle avait le chic pour se faire un film de tous petits détails.
      « - Pourquoi tu l’as vois en cachette ? » grinça-t-elle des dents. « Charly mérite pas que tu la trompe- »
      « - attends attends… » répéta Noam après un instant, tentant de suivre le raisonnement de Lynn. « Tu crois que je fricote avec… Sara ? Vraiment ?! »
      « - Pour quelle autre raison, t’irais voir cette greluche ?! »
      Noam ne put s’empêcher de rire et de secouer la tête. Mais au regard furieux de sa sœur, il sut qu’il n’aurait pas du réagir de la sorte. D’ailleurs, elle le lui faisait déjà payer, en se ruant sur lui, le tapant de toutes ses forces. Sauf que Noam était bien bâtis et qu’échapper aux petites frappes de sa sœur, ça n’était pas très compliqué

      « - Avant d’accuser quelqu’un, on rassemble des preuves , Moustique ! » dévia-t-il volontairement. Il avait du mal à croire que sa sœur ait pu un instant penser qu’il briserait volontairement le cœur de Charly. A croire qu’elle sous estimait ses sentiments pour Charly. Désormais debout à coté de sa sœur, cette dernière tentait de mieux le cerner lorsque Noam accusa le coup d’un corps se jetant contre lui. Son visage s’éclaira alors d’un sourire lorsque deux lèvres se plaquèrent contre les siennes. Ils n’étaient pas à se donner en spectacle mais ils n’avaient pas à se cacher. Répondant à son baiser, il enroula ses bras autour de sa taille. Fougueuse, passionnée, libérée, détendue, c’était de cette façon qu’il l’aimait. Il aurait donné n’importe quoi pour elle. Parce que même si profondément Charly restait quelqu’un de très sensible, elle était aussi cette femme épanouie et qui ne demandait qu’une chose, de l’attention et de l’amour. Mais Lynn n’en avait pas terminé. Si son frère ne lui dirait rien, elle avait encore un atout dans sa manche.

      « - Tu sais où il était tout à l’heure ? » demanda Lynn à Charly.
      « - Tu me cache quelque chose ? » rétorqua Charly à l’adresse de Noam, ce sourire aux lèvres.
      « - Absolument pas. » l’embrassa-t-il sur la tempe. « contente ? » fixa-t-il sa sœur.
      « - T’es au courant qu’il était… avec Sara ? la Sara en silicone et qui se tape tous les mecs- »
      « - Il m’en a vaguement parlé. »
      Devant l’incompréhension de sa sœur, il sentait que sa patience ne tarderait pas à voler en éclat. Il resserra machinalement son étreinte autour de Charly et appuya sa tête contre la sienne avant de s’adresser à sa sœur.

      « - Tu sais quel jour on est ? »
      « - Le 13 mai- »
      « - ça fait deux ans qu’on est ensemble… » acheva Charly, en déposant un baiser dans le cou de Noam.
      « - Oh non ! » marmonna Lynn en posant une main sur ses lèvres. « J’avais complètement oublié- »
      « - Heureusement, ma surprise n’est pas encore totalement gâché- »
      « - ça a donc un rapport avec Sara… » pivota Charly dans ses bras.
      « - Je t’aime, Bébé. » sourit il en caressant son visage du bout des doigts. « Mais tu ne m’achètera pas pour connaitre la surprise. »

      Ce sourire espiègle sur le visage, il l’empêcha de répliquer, la réduisant au silence par un baiser. Il aurait pu fondre et tout lui révélé mais il voulait garder l’effet de surprise. Il voulait qu’elle sache combien leur relation lui était importante. Qu’elle sache combien il l’aimait. Que sa vie serait misérable si elle n’était pas à son coté. Si leur baiser était timide, il ne resta pas plus d’une seconde. Leurs sens se développaient et Noam n’était plus très sur de pouvoir se contrôler. Cette passion et se désir les consumaient. Noam n’avait jamais connu un tel degré d’attirance. Ce stade était dépassé depuis longtemps. Le coté fusionnel de leur relation avait prit le relais. Tant et si bien qu’il ne pouvait resté éloigné d’elle, plus de quelques heures. Il ressentait ce besoin perpétuel de la voir, de l’entendre, de la toucher. Sa présence lui devenait primordial et chaque jour de plus passé à son coté, le rendait encore plus dépendant. Il la voulait elle, plus que n’importe qui d’autre. Et il ferait tout pour qu’elle soit l’unique à profiter de chacune de ses faveurs. Il ne voulait appartenir qu’à un seul être. Elle.

      Flashback



    Un flou l’entoura. Des bruits se font entendre. Il ne parvient pas à les identifier. Sa tête bourdonne. Ses oreilles sifflent. Sa gorge est asséché. Elle lui fait mal. Il déglutit difficilement mais la douleur se répand dans sa gorge. Les bruits cessent pour se transformer en bip. Des bip réguliers venant des moniteurs. Il émet un léger soupir alors que ses lèvres bougent légèrement. Il sent alors ses extrémités se réveiller. Une main entoure la sienne. Elle est chaude et douce. Il ne sait toujours pas où il est. Il profite juste de cette chaleur électrisante. Il a l’impression de renaître après être passé sous un rouleau compresseur.

    « Lynn… » chuchote-t-il alors qu’aucun son ne franchit ses lèvres. Mais d’autres mots franchissent ses lèvres. Particulièrement des prénoms. Tous féminins. « Regan,Carla, Ella, Joyce… Jessie… » Ses doigts resserrent lentement cette main. Il n’a pas encore ouvert les yeux. Il a juste envie de dormir. Replonger un moment mais il ne peut pas. Lentement ses paupières se soulève et la lumière l’aveugle. Ça n’est pas le réveil auquel il a rêvé. Le plafond blanc, le silence, une lumière trop vive. Il n’est pas chez lui. Il en est certain maintenant. Tourne légèrement la tête et la voit. Assise sur cette chaise. Ses yeux s’accoutument à la lumière et comme si ça faisait des mois qu’il ne l’avait pas vu, son regard la parcourt. Il est vivant. Il est revenu. Et elle est là. Il hésite encore à lui faire prendre conscience de son réveil. Il soupire de bien être cette fois ci. Son regard accroche le sien. Ce sourire vient se peindre sur ses traits et juste pour ce sourire, il serait prêt à mourir. Car c’est la plus belle chose au monde dont il ne saurait se passer.

    « - On dirait que je vais rester… un peu plus longtemps sur Terre… » murmura-t-il d’une voix cassé. « Prêt à me supporter Evans ? » ironisa-t-il. Il ne sait pas de ce qu’il en est pour Noaly. Mais il est là. N’est ce pas l’assurance que tout s’est bien passé ? Il est avec elle et c’est tout ce qui compte. Il répond alors à son sourire et son cœur s’allège, comme s’il sentait qu’ils franchissaient nouveau cap de leur relation. Pour rien au monde, il ne veut faire marche arrière. Pour la première fois depuis longtemps, il sait qu’ils avancent ensemble dans la même direction : celle du bonheur.

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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyVen 12 Mar - 22:29

    Assise sur une chaise en tailleur, Charly buvait une brique de jus de pomme à la paille, comme elle avait l’habitude de le faire quand elle était petite. Ses cheveux remontés dans un chignon lache, elle écoutait le bruit régulier des machines. Il y a encore quelques heures, ces bruits l’effrayaient. Désormais, il la rassurait. Ils étaient toujours avec elle.

      Flash Back
      Les mains l’une contre l’autre, Charly était assise sur un des bancs de la petite chapelle de l’église. Elle ne savait pas prier. Elle n’était pas chrétienne, juive, bouddhiste. Elle n’était même pas sûre de croire en Dieu. Elle avait besoin de croire en un Dieu qui ne lui enlèverait pas sa vie. Elle les avait déjà perdu une fois. Une nouvelle fois et elle n’y survivrait pas. Elle le savait. Elle ne saurait jamais assez forte pour faire face à leur perte. Elle avait perdu trop de personnes dans sa vie pour y faire face une nouvelle fois. Elle n’avait personne vers qui se tournait alors elle se tourna vers ceux dont elle était sûre. Elle savait que quelque part, peu importe l’endroit où ils étaient, ils veillaient sur elle, sur sa fille et sur Noam. « Papa, maman. » Charly ne put s’empêcher de rouler des yeux en imaginant Lynn à leur côté en train de leur cassait les pieds. « Lynn. Je sais pas comment ça se passe là haut, mais les prenez pas. Vous aurez le temps de revoir Noam et de connaitre votre petite-fille/nièce. » En fermant les yeux, elle crut presque entendre Lynn rectifier en un filleule. En d’autres circonstances, un sourire aurait traversé son visage. Mais pas aujourd’hui, elle n’a pas le cœur à rire. Elle se sent fragile et prête à craquer à la première nouvelle. Sans savoir comment, elle a tout à coup cette impression de force, cette impression naïve que quelqu’un enroule son bras autour de ses épaules. Elle reconnait l’accolade de son père et une larme coule le long de sa joue.

      « Mlle Evans. » Et tout à coup, tout disparait. Elle se retrouve seule une nouvelle fois. Doucement, elle se retourne, pas prête à affronter une réalité qu’elle connait trop brutale. Le sourire du médecin la laisse perplexe. Nerveuse, elle se tortille les doigts comme elle a l’habitude de le faire. « L’opération est terminé. Tout s’est bien passé. »
      « C’est vrai ? »
      « Oui vous pourrez bientôt les voir. Ils vont être ramenés dans leur chambre. » Un sourire illumine le visage de Charly. Un rire s’échappe même de sa gorge. Pour la première fois, la vie ne lui joue pas de mauvais tours. Tout s’est passé comme prévu. Elle souffle un merci au médecin avant de lever les yeux aux ciels et d’accorder un sourire à ceux qui veillent sur elle, sur eux de loin.
      Fin Flash Back


    Au fond, Charly a toujours su que ça se finirait comme ça. Elle qui ne croit pas au destin ou à la prédestination, au fond d’elle, elle a toujours su que sa vie était liée à celle de Noam. Elle n’avait juste pas mesurer l’importance qu’il prendrait un jour dans sa vie. Il aurait très bien pu rester le frère de sa meilleure amie et ne jamais devenir autre chose. Mais la vie en avait voulu autrement et maintenant elle ne l’imaginait pas autrement que comme l’homme de sa vie. Regardant sa main, elle eut un léger soupir. Elle aurait juste préféré que ça se passe autrement.

      Flash Back
      Poussant doucement la porte de son appartement, Charly se senti fébrile. A l’hôpital, ça semblait être une excellente idée, maintenant qu’elle se retrouvait ici, elle n’en était plus si sûre. Elle posa son sac à main sur le sol et hésita à entrer dans le salon. Elle savait qu’il était là. Il était toujours là. A partir du moment où elle l’avait rencontré, il avait toujours été là pour elle. Elle n’avait encore rien fait, mais déjà elle se sentait coupable pour ce qu’elle allait lui faire subir. Il ne méritait pas ça. Il méritait tellement mieux qu’elle. Elle avança doucement dans leur appartement. Quand il la vit son sourire s’agrandit et le cœur de Charly se serra.

      « Hey mon ange, t’étais où ? »
      «Hum, j’étais... Ca n’a pas d’importance. Je peux te parler ? »
      « Bien sur. Je te prépare un diner on pourra parler à ce moment là. » Il ne rendait pas les choses faciles. Elle le regarda s’agiter dans la cuisine avant de trouver le courage de dire non. Elle le souffla d’abord puis un peu plus fort. Elle devait faire ça. Pour Clay. Pour Noam. Pour Noaly et pour elle aussi. Elle ne pouvait plus vivre dans le mensonge comme ça, ça la rongeait. Elle n’arrivait plus à dormir. Elle avait sans cesse un gout amer de trahison dans la bouche et elle n’en pouvait plus. Il fallait que ça cesse. Elle attrapa le bras de son fiancé pour qu’il cesse de gesticuler.
      [/color]« J’ai besoin de te parler maintenant. »
      « Oh »

      Oh, en effet. Charly n’avait jamais rompu avec quelqu’un. Elle ne savait même pas par où commencer. Elle n’avait même pas vécu de rupture. Avec Noam ça avait été tellement brutal et les autres avaient été sans importance. Comment on disait à quelqu’un à qui on avait promis de passer le reste de notre vie avec qu’on ne l’aimait plus ? Elle se mordilla la lèvre avant de relever le regard vers Clay. «Euhm, quand Noam est parti, il n’y a pas un jour où j’ai pensé que je pourrais retomber amoureuse. Pas un jour, je me suis dit que je pourrais croire à nouveau à l’amour. Mais t’es arrivé dans ma vie. »
      « Qu’est ce que t’essaye de me dire Charly ? » Elle déglutit difficilement. Elle était incapable de lui faire ça. Il avait déjà tellement souffert dans sa vie. Elle pouvait pas rajouter cette blessure. « T’es en train de me quitter. » Ca ne ressemblait même pas à une question, comme s’il l’avait vu arriver tout ce temps. Elle croisa son regard et son propre regard s’embua.

      « Je t’aime Clay et je tiens à toi. Tellement, mais »
      « Mais je suis pas l’homme de ta vie. » Charly acquiesça doucement. Elle a tout fait pour que cette relation marche. Elle a voulu y croire. Oh ça oui, elle a voulu y croire. Clay est quelqu’un de formidable. Il lui a sauvé la vie, mais il ne sera jamais Noam. Elle a cru pouvoir tourner la page sur leur histoire et en écrire une nouvelle avec Clay, mais elle s’est lourdement trompée. La page de Noam se pourra jamais se tourner. Il était son âme sœur, elle en était sûre maintenant.

      « J’aurais du voir ça venir. C’était évident que t’allais retourner avec lui. »
      « Je suis désolée. »
      « Moi aussi. » Elle enleva la bague qui lui ornait le doigt et la tendit difficilement à Clay, alors qu’une larme coulait sur sa joue. Dans sa tête, elle ne cessait de se dire que c’était la meilleure solution, que c’était mieux pour tous les deux. Mais elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’une page se tournait. Elle s’empressa de quitter l’appartement, trop oppressé par cette situation pour pouvoir respirer correctement. Une fois sur le trottoir, elle ne peut s’empêcher de regarder une dernière fois ce qu’elle laissait derrière elle.
      Fin Flash Back


    Peut être que tout se termine avec le temps. Mais Charly sait une chose au fond d’elle, elle l’aimera toujours. Peu importe si elle l’oublie, peu importe si son amour pour Noam est plus grand. Peu importe tous les gestes, toutes les querelles et toutes les blessures. Il y aura toujours ce petit bout d’elle qui l’aimera. C’est grâce à lui qu’elle est assise sur une chaise entre Noam et Noaly. C’est lui qui lui a sauvé la vie quand elle voulait abandonner. Il lui a donné l’espoir d’un meilleur lendemain et elle s’y est raccrochée comme à son unique bouet de sauvetage.

    Jetant un coup d’œil à Noaly, elle ne peut pas empêcher le sourire qui se forme sur ses lèvres. Ca serait pas facile tous les jours, mais au moins, ils seront tous les trois maintenant. Ils ont affrontés le pire, ils peuvent survivre à tout désormais. Un sanglot s’échappe des lèvres de la petite fille et déjà tous les sens de Charly sont en alerte. Elle avait peur de ne pas être à la hauteur, mais Noam a raison, elle est déjà maman. Elle n’a jamais cessé de l’être. Poussant légèrement le drap qui recouvre son corps frêle, Charly s’assoit à ses côtés et caresse son visage dans un geste maternel. « Chut mon petit cœur, tout va bien. » La petite retourne au pays des songes et Charly perçoit un rapide sourire sur ses lèvres, comme si elle comprenait que tout irait bien maintenant, que son papa et sa maman seront là désormais. Peut être uniquement sa maman finalement. Elle tourna la tête vers Noam à la mention du prénom de sa sœur et elle attrape sa main, avant qu’il ne prononce d’autres prénoms. Sa main lâche immédiatement celle de Noam, vexée et légèrement blessée. Elle s’abstient de le frapper. Il est revenu. Elle se vengera plus tard. Un sourire se dessine sur ses lèvres alors qu’elle s’assoit à ses côtés. Sa main redessine les traits de son visage. Un rire espiègle s’échappe de ses lèvres à sa question. « Je pense que Noaly et moi on peut te supporter encore un bon bout de temps. » Elle s’avance vers lui et dépose sur les lèvres contre les siennes. Tout semble parfait. Peut être un peu trop, mais elle s’en moque, parce qu’implicitement, il lui promet un meilleur futur. Tant qu’elle est avec lui, n’importe quoi sera meilleur
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Noam E. Tanner
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MessageSujet: Re: If you're lost you can look and you will find me. [TERMINE]   If you're lost you can look and you will find me.  [TERMINE] EmptyDim 14 Mar - 22:28


      Flashback

      Assit dans le sable, il ne cesse de se poser des question. Son futur, celui de Charly, le leur. Il ne sait pas encore ce qu’il va faire de sa vie. Plusieurs opportunités s’offrent à lui. Choisir entre moisir à Hope Mills et poursuivre des études. Ses parents le poussent à aller à l’université. Noam déteste les études et s’il a terminé le lycée, c’est uniquement pour ne pas entendre qu’il n’était que le raté qui sortait avec Charly Evans. La décevoir et lui briser le cœur, serait le pire pour lui. Du moins, le croit il à cet instant. Il n’a toujours pas prit de décision. Seulement, il se souvient des propos de Josh. A l’université, il passerait plus de temps avec Charly. Et surtout sans Caleb dans les alentours. Mais est ce réellement ce qu’il veut ? Ici, il voit Charly aussi souvent qu’il le veut. Il lui offre une vie tranquille, un foyer, un avenir. Ici, ils auraient tout ce qu’ils peuvent rêver du moment qu’ils sont ensemble. Alors à quoi bon se torturer l’esprit ? Un rire s’échappe dans son dos, qui le fait sortir de ses pensées. Deux silhouettes filent devant lui. Aidan qui jette Lynn dans l’eau. Un lent sourire s’étire sur son visage quand deux mains se posent sur ses yeux.

      « - Je pensais à te kidnapper pour une soirée en tête à tête. »
      « - Juste ce soir ? » releva Noam en lui ôtant les mains des yeux pour les garder dans les siennes. « C’est pas très ambitieux, Evans. »
      « - L’ambition nous transforme. Moi, je ne veux pas changer. » Déclara Charly tandis que Noam l’attire plus étroitement dans ses bras.
      « - Moi si. »
      « - Quoi ?! » s’éberlua-t-elle, en glissant son regard dans le sien. « qu’est ce qui est si désastreux pour que tu veuilles le changer ? Tu es sexy, intelligent, un athlète populaire ici… tu m’as moi, ce qui n’est pas du négligeable, n’est ce pas ? T’as une famille qui t’aime- »
      « - Tu vas à l’université, Charly. Une fois là bas… on se verra à peine- »
      « - Je… attends… tu veux en venir où ? » se détacha-t-elle légèrement de lui. Elle tente de mieux le comprendre mais n’est pas sur de suivre son point de vue. Il cherche dans ses yeux son approbation mais il n’y trouve que de l’inquiétude. Il ressert ses doigts aux siens.
      « - J’ai pas un dossier suffisant pour aller à l’université. Josh pense que je pourrais faire appuyer mon dossier par le coach- »
      « - Tu veux vraiment aller à l’université ? » demanda-t-elle. « T’as toujours dit ne pas vouloir faire d’études. Si c’est ce que tu souhaites, tu sais que je te soutiendrais… mais dans le cas contraire, c’est pas ça qui m’éloignera de toi. »
      Un petit rictus envahit brièvement le visage de Noam et il dessina le contour de ses traits avec sa main.
      « - J’en sais rien… » soupira-t-il. « Je sais juste que rentrer à l’appart le soir et m’apercevoir que tu n’es pas là, c’est plus que je ne peux en supporter. »
      « - Intéressant. » sourit elle, en rapprochant son visage du sien. « C’est la première fois que t’utilise l’université pour me dire que tu m’aimes. Jolie tentative. » acheva-t-elle avec un clin d’œil. Il la ressert contre lui et pose ses lèvres sur les siennes. Il sait que ce baiser ne doit pas s’éterniser. Il est conscient que le désir entre eux peut se transformer à tout moment. Il sait aussi qu’il ne pourra jamais contrôler ce qu’il ressent pour elle. Détachant ses lèvres, Charly ne sait pas qu’il pense réellement à rejoindre l’université. Peut être a-t-elle raison sur ce point et que rien ne pourra se mettre longtemps en travers de leur amour. Seulement, l’idée de la perdre le rend malade. Car s’il se perd, il pourrait très bien ne jamais retrouver son chemin auprès d’elle.
      « - La prochaine fois, je te ferais une longue déclaration dans un cirque où un clown pourra être témoin de ce moment privilégier ! » ironisa-t-il alors, tandis qu’elle lui adresse ce regard suspicieux et lui met un coup de poing dans le bras.
      Flashback


    Les effets de l’anesthésie se volatilisent lentement. Il est encore plongé dans ce sommeil artificiel perdu entre ses souvenirs et la réalité. Son esprit véhicule dans ses souvenirs. Certains remontent à la surface. Certains plus profond que d’autre. La présence de Lynn est omniprésente. Elle est nulle part et partout à la fois. Il entend son rire, croise ses regards de connivence, distingue ses étoiles dans ses yeux. Elle est là, tout près. Il n’aurait qu’un pas à faire pour la rejoindre. Cet instant n’est pas venu. Il n’est pas là pour la rejoindre. Il veut juste lui parler un peu plus longtemps. La prendre dans ses bras. S’excuser de cette promesse qu’il n’a pas tenu. Il sent des larmes se former derrière ses paupières et il sanglot qui menace de remonter le long de sa gorge. Il serre les mâchoire pour ne pas se laisser envahir par ses émotions. Seulement, elle sait. Il n’a pas besoin de mot pour lui expliquer ce qu’il ressent. Elle pose sa main sur sa joue et, il ne fait plus la différence entre la réalité et le rêve. Elle le menace de lui faire vivre un enfer lorsque son heure sera venu. Que Charly et Noaly ont encore plus besoin de lui à cet instant. Et que de leur amour, il ne peut pas rester que cette souffrance. Qu’il est temps pour eux d’être heureux. Il ressent alors son étreinte et tout s’efface. Un autre souvenir traverse son esprit. Lynn n’est plus là mais la vie continue. Noam n’a pas traversé toutes ces épreuves en vain. Il y a une raison à tout ça. Il veut croire que cette raison est son amour pour elles.

      Flashback

      A l’entrée du club, il reconnait le vigil. Celui-ci lui adresse un signe de la tête. Liam a passé un temps infinit dans ce genre de lieu. Pas ici, dans d’autres villes. Lorsqu’il était seul à broyer du noir et qu’il alliait le plaisir à la boisson. Cette existence est derrière lui désormais. Il sait ce qu’il attend de la vie. Un peu plus de bonheur. De la satisfaction. Beaucoup de paix et des réponses. Car il redouble de questions. Sans même jeter un œil au bar, il se dirige vers le fond de la salle. La salle est pratiquement déserte. On entend à peine quelques notes du musique. Noam sait qu’il est là. C’est son refuge, sa maison. Le premier endroit où il a réussit à mettre les pieds après qu’il soit parvenu à franchir le seuil de l’appartement. Noam a besoin de son meilleur ami. Besoin de vider son sac. Besoin d’avouer qu’il a été un con pendant deux ans. Besoin qu’Aidan lui remette les idées en place, si besoin est.

      « - hey. » se lance-t-il, après une longue hésitation. Depuis son retour, c’est à peine s’il arrive à renouer le contact avec ses amis. Il a sans cesse, cette impression de gaffer. Souvent, il se perd dans ses pensées et au final, il ne sait plus quelle attitude adopter. « Mes erreurs ne changeront pas le passé. Toutefois, je peux essayé de ne pas faire foirer l’avenir. »
      « - Qu’est ce que tu veux, Noam ? » déclara son meilleur ami et beau frère, sans lever les yeux du piano.
      « - Rien… juste… » hésita-t-il. « Si ça tourne mal… dis leur juste… » bégaie-t-il alors qu’une boule se forme au fond de sa gorge. L’émotion commence à la submerger. Il ne sait pas s’il s’en sortira. Mais il refuse l’idée que Charly ne se batte pas. Que ça soit pour elle et pour Noaly. Il ne veut pas voir sa fille finir dans un foyer. Elle a une famille. Des oncles et des tantes qui feront tout pour elle. Noam songe juste que si l’histoire n’a pas la happy end espéré, il y aura toujours cette famille pour elle. « Dis leur de continuer à se battre. Quoi qu’il arrive. »
      « - De quoi est ce que tu parles ? » réagit alors Aidan. Pour la première fois, il lève les yeux du piano pour les poser sur un Noam troublé. Il n’a jamais vu ce regard chez son ami. Il ne l’a jamais vu dévasté par l’imminente possibilité que sa vie prenne fin dans les heures à venir. « Noam ! réponds moi ! »
      « - Promets de prendre soin d’elles, si je ne reviens pas. »
      « - Tu repars ? Tu viens à peine de rentrer- »
      « - ça n’a rien à voir cette fois ci. Je vais me faire opérer Aidan. »

      Noam le voit froncer les sourcils. Aidan ne comprend pas. Il le dévisage encore. Il distingue une pièce dans la main de Noam. Un pièce qu’il serre de toutes ses forces. Il songe alors que depuis son retour, c’est la première fois que Noam lui demande de l’aide. Noam fait tout pour effacer ses erreurs. Il se montre patient, tolérant. Il laisse l’agressivité derrière lui. Il fait des efforts et Aidan le réalise seulement. Quelques jours plus tôt, il a revu ce sourire sur les lèvres de Charly. Il a sur que l’inévitable c’était produit. L’effet Noam. Aidan comprend alors que son ami est sérieux. Le trouble dans ses yeux n’est pas un effet de son imagination.

      « - Raconte moi tout. N’omet aucun détails et je t’aiderai. »

      C’est tout ce qu’il veut entendre. Qu’Aidan sera là en cas de coups dur. Il veut Charly et Noaly saines et sauves. Noam désire avoir cette vies avec elles deux, mais si ça tourne mal, quelqu’un devra les protégé. Noam ne connait personne d’autre qu’Aidan qui en soit capable.

      « - Noaly a besoin d’un rein… je vais lui donner un des miens. Je suis compatible. » explique-t-il alors en s’appuyant contre le piano alors que son ami, rabaisse le cache de l’instrument. Aidan sait à cette seconde que cette histoire aura des conséquences. Que trois vies sont sur le point d’être chamboulés. Mais ce qu’il retient, c’est le sacrifice que Noam est en train de faire par amour. Il le connait depuis l’enfance et jamais, il ne l’a vu aussi déterminé qu’à cette minute précise. Ainsi sans même entendre réellement le récit de Noam, Aidan serait là pour elles. Peu importe l’issue de cette opération. Il sera parce qu’il le doit à Noam, à Lynn et parce qu’elles ont déjà trop souffert.

      Flashback


    Les souvenirs rejoignent leur tiroir. Noam n’oublie pas. C’est son passé. Revivre ces moments, il le peut à chaque instant. Il lui suffit de faire appel à un détail et le souvenir reviendra défiler dans sa mémoire. A cette minute, son esprit est parasité par les anesthésiant et la morphine. Son corps se réveille lentement. Il sent un contact. Distingue la sensation du tissu sous ses doigts. Sent la chaleur du soleil par la vitre, la lumière qui vient éclairer la pièce. Et puis elle. Elle est là. Il marmonne quelques prénoms. Les bruits autours de lui disparaissent pour reconnaitre des sons. Il est de retour. Pas dans une forme olympique, mais il est là. Il ouvre alors les yeux. Cette action n’est pas la plus agréable. La lumière lui brule les paupière. Il s’y reprend à plusieurs reprises. Tout est flou, puis la magie opère une mise au point. Ce sourire sur le visage, c’est ce dont il a besoin pour s’assurer d’être vivant. Il la voit s’installer près de lui. Ses doigts sur son visage l’apaise. Il n’a pas rêvé cet instant. Il est à eux. C’est bien à lui qu’elle sourit. Ce rire l’amuse tout autant qu’il le rend vivant. Sa réponse le fait sourire. Et ses lèvres lui ont manqué. Affreusement. Il n’en a pas oublié la saveur, mais sa tiédeur lui manquait. Il se sent bien. Elle est là. Ils sont ensemble. Il commence à revivre. Il songe qu’il pourrait vivre infiniment du moment qu’elle est près de lui. Il prend alors sa main dans la sienne alors qu’il répond un peu trop passionnément à ce baiser. Un sourire se dessine sur ses lèvres alors qu’un grognement se fait entendre tout près d’eux. Il la regarde se détacher légèrement pour jeter un œil de l’autre coté du lit. A son tour il tourne la tête vers Noaly, qui semble encore dans un rêve. « ça tombe bien, parce que je ne compte plus partir avant d’avoir rencontré mes petits enfants ! » plaisante-t-il. Il lève alors difficilement la main de Charly à ses lèvres pour y déposer un baiser. Il sent son regard et en profite pour tourner la tête vers Noaly. « Que dit le médecin ? » Une inquiétude naît au fond de lui. Il a peur de les perdre à tour de rôle. Noam veut garder espoir. Sauf que lorsque ceux qu’on aime se retrouve dans une situation délicate et grave, nos peurs les plus incontrôlable, prennent le dessus. Pourtant il veut rester fort pour elle. Il veut ce bonheur avec elle. Il veut une seconde chance. Pour une fois, il veut le bonheur qu’on lui a promit. Celui que Lynn lui a promit. Et il ne renoncera pas, avant d’y avoir goûter. Son regard revient alors sur Charly et il resserre ses doigts aux siens. Il sait dorénavant qu’ils y arriveront ensemble. La vie est courte et Noam compte profiter de chaque seconde. Car peut être leur temps est il encore compté. Il réalise alors qu’il est temps de laisser le passé où il est et de se jeter à corps perdu dans cet avenir avec elles.
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